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3.7/5 (sur 143 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Angers , le 21/06/1966
Biographie :

John-Erich Nielsen est un auteur de roman policier.

Après des études littéraires, il a été quelques temps professeur d’allemand, puis il devient officier militaire (capitaine) pendant douze ans dans des unités de combat et de renseignement. Une période pendant laquelle il a assisté à des évènements difficiles, en particulier lorsqu'il était en Bosnie.

En 2001, il retourne à l’éducation en devenant CPE (Conseiller Principal d’Éducation) dans un lycée, poste qu'il occupe jusqu’au 2012.

"Meurtre au dix-huitième trou" (2005) est son premier roman.

Il est désormais auteur-éditeur de romans policiers, établi à Carnac, en Bretagne, depuis mai 2012. En 2014, il lance en Bretagne les Éditions HOH, créées en 2005 en région parisienne.

page Facebook : https://www.facebook.com/John-Erich-Nielsen-339885632723514/

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Source : http://fichesauteurs.canalblog.com
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– Mais là n’est pas la question de toute façon ! s’énerva Ilona. En réalité, précisa-t-elle, le problème est ailleurs… Moi par exemple, tu vois, j’ai tué. Je sais ce que c’est. Je sais ce que l’on ressent… Je sais aussi parfaitement la façon dont on en parle. En prison, les filles qui elles aussi l’avaient fait, avaient cette manière bien à elles de décrire ce qu’elles ressentaient, comment elles vivaient avec « ça ». Impossible de se tromper, impossible de mentir. Nous sentions que nous étions sur la même longueur d’onde. Les autres ne pouvaient pas comprendre.
Ému par le ton inhabituellement grave de sa compagne, Sweeney s’efforça pourtant d’enchaîner :
– Je vois ce que tu veux dire. Enfin, je crois… Alors, dans le cas de cette Tara ? devina-t-il.
– Ça n’avait rien à voir. Buchanan n’avait manifestement pas ce sentiment poisseux de culpabilité, un sentiment qui te colle comme une seconde peau, qui ne te lâche pas. Au point que dès que tu entres dans une pièce, tu finis par croire que tout le monde sait ce que tu as fait. Tu deviens différent des autres, Archie. Très différent… Or, tu vois, Tara n’avait pas « ça ». Elle n’était pas abîmée. Elle était incapable de comprendre ce que je ressens. Nous ne partagions pas « ça ».
– Tu en es sûre ?
– Archie, insista-t-elle, et elle le fixa de toute la force de ses yeux verts : moi j’ai tué, pas elle… J’en ai la conviction, tu sais. La plus intime des convictions.
Son compagnon finit par détourner le regard, comme s’il lui fallait réfléchir. Mais Ilona ne lui en laissa pas le temps. Elle lui demanda :
– À Noël, pendant tes vacances, est-ce que tu pourrais t’en occuper ?
– Hein, mais de quoi ?
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Lorsque les roues du bimoteur touchèrent le sable, l'inspecteur fut heureux de constater la douceur avec laquelle le Twin Otter avait dominé la piste. Il en vint même à se demander pour quelle raison on ne recouvrait pas de sable tous les aéroports du monde… Le petit monoplan ralentit rapidement, tourna sur la droite, puis il alla s'immobiliser face au bâtiment solitaire d'un aérodrome aussi minuscule que désuet. La dizaine de passagers applaudit vivement le ' Mesdames, Messieurs : Barra, bon séjour ' du pilote puis, après avoir foulé un sable encore humide et résisté au froid mordant, tous rejoignirent le hall d'accueil.
Tandis que le jour déclinait déjà, Sweeney et quelques autres embarquèrent à bord d'un petit bus blanc à destination de Castlebay, le principal village de l'île. Après avoir suivi la mer vers le sud, sur l'unique route circulaire étroite et sinueuse, puis frôlé de rares maisons perdues, contraintes par les monts de granit vissés dans leur dos à garder le regard fixé sur l'océan, le véhicule atteignit l'entrée du village à la nuit tombée. L'autocar ne pénétra pas dans le centre mais bifurqua sur la droite. Dans une rue montante qui semblait conduire vers l'église, le chauffeur stoppa ; il se retourna aussitôt vers Sweeney et lui lança : ' Craigard Hotel, là, sur la gauche. Vous êtes arrivé ! '.
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– Elle s’appelait Tara Buchanan, se remémora l’Irlandaise, les yeux dans le vide. Nous avons discuté toute la soirée. Elle était oppressée, elle avait besoin de parler, et j’ai vite senti quelque chose.
– Senti quoi ? Dis-moi.
– L’erreur judiciaire… L’erreur judiciaire grave. Quand on regardait cette femme, on avait l’impression de contempler une biche prise dans les phares d’une voiture.
– Mais qu’est-ce qui te permet de penser ça ?
– Tara avait environ quarante ans. Elle était accusée d’avoir assassiné son mari, un ancien officier de la Royal Navy, en le noyant dans sa baignoire. Ils habitaient John o’Groats, un port minuscule sur la côte nord de l’Écosse.
– Je connais l’endroit, mais cette affaire ne me dit rien. Jamais entendu parler.
– Elle affirmait que c’était faux, qu’elle avait découvert son mari mort à son retour. En outre, c’était elle qui avait appelé les secours, mais trop tard. Elle pleurait tout en répétant qu’on ne l’avait pas écoutée.
– Est-ce qu’elle avait un alibi ?
– Tara m’a raconté que oui, mais qu’il reposait sur le témoignage d’un ivrogne qui s’était trompé de jour lorsque la police l’avait interrogé !
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– Vous jouez au golf, inspecteur ?
Les collègues l’avaient prévenu que le commissaire Wilkinson était un original. Mais là, tout de même, pour un premier entretien… Qu’allait-il bien pouvoir répondre à son supérieur ?
S’agissait-il d’une coutume locale, d’une sorte de bizutage consistant à lui souhaiter la bienvenue ? Le commissaire voulait-il se faire une idée de sa nouvelle recrue en jaugeant la qualité de son swing ? Cherchait-il un sparring-partner parmi ses subordonnés, alibi docile pour justifier auprès de sa femme de retours au bercail tardifs et alcoolisés ? Ou bien alors, supputation la plus improbable, mais aussi la plus dérangeante, l’ancien en pinçait-il pour la silhouette ferme et svelte du jeune inspecteur ? Tu parles d’une première affectation ! frémit Sweeney. Si j’avais su, plutôt que de choisir la criminelle à Édimbourg et de me taper les tordus de la capitale, je serais retourné pantoufler chez moi à Aberdeen, comme mon vieux pote Harry. J’aurais peut-être dû l’écouter, finalement…
– Alors, inspecteur ?
– Euh… Moi, vous savez, c’est plutôt le rugby commissaire.
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Il se souvint alors qu’au milieu de la baie, le pittoresque château de Kisimul n’allait plus tarder à se dévoiler.

En arrivant la veille, il avait d’ailleurs regretté que la nuit dissimulât cette petite merveille. En effet, le chauffeur du bus, ravi de jouer les guides de fortune sur les derniers miles du trajet, leur avait parfaitement présenté la véritable attraction de Castlebay : bâti en 1039 en plein cœur de la baie, à une centaine de mètres du rivage, la forteresse du clan MacNeil n’était jamais tombée aux mains de l’ennemi au cours de ces dix derniers siècles. Toutefois, en 2000, l’héritier du clan avait dû se résoudre à louer cette coûteuse résidence – pour un bail de mille ans – à l’agence gouvernementale Historic Scotland. Le montant de la cession s’était élevé à une livre symbolique et… à une bouteille de Talisker.
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– Trois fois, des clients sont partis du Cluanie Inn, et plus personne ne les a jamais revus.
– Je n'en ai pas entendu parler, s'étonna le policier. Effectivement, c'est étrange.
– Dans la région, ça doit bien faire cinq ou six disparitions en tout, continua d'expliquer Mrs Greene.
– Vraiment ? répliqua cette fois tante Midge.
Définitivement lancée, Mandy poursuivit :
– À chaque fois, les clients sont partis seuls. À la première disparition, pour être honnête, on ne s'est pas plus inquiétés que ça. N'est-ce pas, Jack ?
Son mari opina du chef.
– On a cru qu'il devait s'agir d'un accident, déclara-t-elle. Le jeune monsieur était parti randonner en direction du loch Cluanie, et tout le monde a pensé qu'il s'était noyé, ou bien qu'il s'était suicidé.
– Mais on n'a jamais retrouvé son corps, ajouta la voix grave du cuisinier.
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– Bien, inspecteur Sweeney. On y va. Pour votre grande première, je pense que vous ne serez pas déçu, annonça d’emblée Wilkinson, et il plongea ses doigts potelés au cœur d’une pile de dossiers méticuleusement entassés. Sans même l’ébranler, il en extirpa une chemise cartonnée de couleur jaune qu’il ouvrit ensuite cérémonieusement, d’un geste ample aux forts relents d’aisselles. Puis il posa son regard sur la barbe de Sweeney.
– Prêt, inspecteur ? Vous avez de quoi noter ? l’interrogea-t-il comme il avait l’habitude de le faire à chaque fois qu’il chargeait l’un de ses limiers d’une nouvelle affaire.
À son grand étonnement, Sweeney sortit alors du fond de sa poche un objet minuscule, rectangulaire et métallique.
– Dictaphone commissaire, ça vous dérange ? On nous le recommande à l’école.
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– Mais là n’est pas la question de toute façon ! s’énerva Ilona. En réalité, précisa-t-elle, le problème est ailleurs… Moi par exemple, tu vois, j’ai tué. Je sais ce que c’est. Je sais ce que l’on ressent… Je sais aussi parfaitement la façon dont on en parle. En prison, les filles qui elles aussi l’avaient fait, avaient cette manière bien à elles de décrire ce qu’elles ressentaient, comment elles vivaient avec « ça ». Impossible de se tromper, impossible de mentir. Nous sentions que nous étions sur la même longueur d’onde. Les autres ne pouvaient pas comprendre.
Ému par le ton inhabituellement grave de sa compagne, Sweeney s’efforça pourtant d’enchaîner :
– Je vois ce que tu veux dire. Enfin, je crois… Alors, dans le cas de cette Tara ? devina-t-il.
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– Tu te souviens, l’arrestation ratée d’il y a quelques mois. Je ne t’en ai jamais parlé, je crois.
– C’est juste, confirma Ilona. Tu ne m’avais donné aucun détail. J’avais l’impression que tu étais très déçu, et je n’avais pas voulu te retourner le couteau dans la plaie… Eh bien, alors ? Que veux-tu me dire ?
– Ça t’intéresse ?
– Évidemment !
– C’est vrai, finit alors par expliquer Sweeney : l’échec de l’opération m’a déçu. C’est que j’y ai cru.
– Oui ? Que s’est-il passé ?
– Lorsque Sommers et son équipe sont arrivés tôt le matin, dans l’espoir d’appréhender Crabtree au saut du lit, l’oiseau s’était malheureusement déjà envolé… Je ne sais pas comment ton ancien patron a réussi son coup :
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– Maintenant, poursuivit l’inspecteur, j’aimerais savoir comment il fait pour tenir depuis toutes ces années… C’est vrai, quoi ! s’énerva-t-il. Une cavale coûte cher. D’où vient l’argent ? De fonds secrets ? D’un magot sur lequel il aurait mis la main pendant sa carrière ? Du MI-5 lui-même ? Je ne serais pas surpris… insinua l’inspecteur. Mais alors pourquoi ? À quoi cela leur servirait-il de financer la cavale d’un assassin ? À rien, se répondit-il à lui-même. Car même si ce pourri détenait des informations sensibles, je suis persuadé que ses anciens « petits copains » n’hésiteraient pas à l’éliminer plutôt que de prendre le risque de le laisser courir. Non, je ne saisis pas !
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