Bande annonce du film Border (2018), adaptation de la nouvelle Gräns tiré du recueil Låt de gamla drömmarna dö de John Ajvide Lindqvist (2004).
Le frère Ardelius fit donc ce que la plupart des gens font dans ce genre de situations: il poursuivit comme si de rien n'était en espérant que le problème se résoudrait de lui-même. (P. 200)
Il n'y avait personne aux alentours et elle laissa donc libre cours à ses sanglots en rentrant chez elle, appuyant ses bras sur son ventre où la douleur s'était logée, tel un foetus en colère.
Ouvrez votre cœur à quelqu'un et il vous blesse.
Ce n'était pas sans raison qu'elle n'entretenait que des relations brèves. Ne pas s'ouvrir à eux. Lorsque vous l'avez fait, ils peuvent plus facilement vous blesser. Console-toi toute seule. Tu es capable de vivre avec l'angoisse aussi longtemps qu'elle ne concerne que toi. Aussi longtemps qu'il n'y a pas d'espoir.
Mais, avec Lacke, elle avait continué à espérer.
(P. 282)
- Est-ce que tu veux me faire un cadeau ?
- Oui.
Sa voix n'était même pas un murmure. Juste un souffle qui s'était formé à l'intérieur de sa bouche. Le visage de la fille était si proche du sien. Son regard était aimanté vers ses joues semblables à un couteau à beurre.
Pour cette raison, il ne vit pas le changement dans ses yeux qui se rétrécirent et prirent une expression différente. Il ne vit pas sa lèvre supérieur se rétracter et découvrir une paire de petits crocs d'un blanc sale. Il ne vit que sa joue et, alors que sa bouche se rapprochait de sa gorge, il leva la main et caressa son visage.
La fille se figea l'espace d'un instant, puis recula.
Il fallait qu'ils éprouvent l'exaltation du chasseur, et lui, la terreur de la proie. Une fois qu'ils l'avaient capturé, ce n'était plus amusant, et le châtiment lui-même représentait avant tout un devoir auquel il fallait se plier. S'il se rendait trop vite, ils risquaient de placer leur énergie dans le châtiment plutôt que dans la chasse. Ce serait pire.
(P. 15)
Il avait levé la main en classe, affirmé son existence et revendiqué qu'il savait quelque chose. C'était interdit. Ça lui était interdit. Ils trouvaient des tas de raisons pour le tourmenter: il était trop gros, trop laid, trop répugnant. Mais le vrai problème, c'était tout simplement qu'il existait, et tout rappel de son existence constituait un crime.
(P. 15)
Oskar... Cela provenait de la fenêtre. Il ouvrit les yeux et regarda dans cette direction. Il vit les contours d'un petit visage de l'autre côté de la vitre. Il écarta ses couvertures mais avant qu'il ait eu le temps de sortir de son lit, Eli murmura : - Attends. Reste dans ton lit. Est-ce que je peux entrer ? Oskar chuchota : - Oui. - Dis que je peux entrer. - Tu peux entrer.
Il avait levé la main en classe, affirmé son existence et revendiqué qu'il savait quelque chose. C'était interdit. Ca lui était interdit. Ils trouvaient des tas de raisons pour le tourmenter : il était trop gros, trop laid, trop répugnant. Mais le vrai problème, c'était tout simplement qu'il existait, et tout rappel de son existence constituait un crime.
L’impossible s’est produit la nuit dernière. Deux mille Suédois, ayant soit été déclarés morts soit été enterrés, sont revenus à la vie. Il reste à voir comment cela est possible et c qui va se produire, mais une question fondamentale peut d’ores et déjà être posée : après ça, pouvons-nous considérer la mort comme une fin ? Probablement pas
Un seul muscle dans le corps d'une seule personne. Une chiure de mouche à l'échelle du temps. Et le monde était mort.
J'ai vu plusieurs fois le film original (version sous-titrée, version française) Morse. Je viens de le revoir sur Arte + 7 et j'achète le livre samedi : cette histoire me rend complètement zinzin, je suis à la limite de chialer à tout les coins de rue. C'est trop beau et tellement pur cette relation entre ces deux enfants (elle a 12 ans, oui-oui...). J'achète bientôt la version américaine Let me in. Transcendant, je suis troué de partout.