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Citations de Jeanine Cummins (156)


Il y avait la soif et la faim, et tu étais le fruit.
Il y avait le deuil et les ruines, et tu étais le miracle.

Era la sed y el hambre, y tú fuiste la fruta.
Era el duelo y las ruinas, y tú fuiste el milagro.

Pablo Neruda, de "Chanson désespérée"

(page vii).
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 Les maisons, je ne supportais pas. Je n’étais jamais à l’aise dedans. Même en visite, je m’y sentais oppressé, confiné, comme si leurs murs allaient m’étouffer, me suffoquer. Dans une maison, je ne pouvais pas respirer. 
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Le taux des meurtres à Acapulco avait ete le plus élevé du Mexique, l'un des plus élevés du monde. La ville avait souffert d'une hémorragie de touristes, de jeunes et d'investissements, une perte difficile à étancher même après la régression de la violence. En vérité, même si les bains de sang étaient devenus moins visibles, une bonne dizaine de meurtres endeuillaient encore la ville chaque semaine. Sans compter le nombre beaucoup plus important de personnes qui disparaissaient silencieusement.
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Au loin, derrière cette colline, se dresse une centaine d’autres collines, et probablement encore une centaine derrière elles, qu’ils ne voient pas parce qu’elles s’étagent, de plus en plus hautes, de plus en plus aiguisées et redoutables. Le soleil les fend d’éclairs d’une luminosité folle. Les pentes sont couvertes d’herbes dorées couchées par le vent, de plantes épineuses et d’arbres rabougris. Il y a partout d’énormes rochers, rivés aux failles, perchés sur des saillies branlantes, rassemblés dans des creux comme des familles inflexibles. Certains rochers sont si gigantesques qu’ils font paraître naines les collines qu’ils dominent. Au-dessus d’eux, le ciel impitoyable véhicule des nuages qui modifient la lumière, s’amusent à jouer des tours, rendant impossible de jauger les distances mais ne recouvrant jamais le globe brûlant et implacable du soleil.
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On a cherché à invoquer cette magie insaisissable de l'immobilité, espérant comme toujours pouvoir la capturer, et qu'elle serait peut-être la réponse à tout. Mais, en réalité, on était des enfants du mouvement, et à ce moment-là, on ne savait pas rester immobiles. On ne savait même pas qu'on en était capables.
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-Alors, où devez-vous rencontrer le coyote (le passeur) ? Il vous attend ?
-Oui, répond Rebeca, il s'appelle El Chacal...
Evidemment, se dit Lydia. Pourquoi un coyote s'appellerait-il Roberto ou Luis ou José quand il peut se nommer Le Chacal.
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 J’étais celui qui leur fournissait les raisons qu’ils cherchaient pour nous jeter dehors. J’étais celui qui n’avait pas de mère. 
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Lydia a vu des veuves aux langues déliées, rendues courageuses par leur angoisse même, parler devant les caméras, refusant d'être réduite au silence, accusant les responsables, méprisant la violence de ces hommes lâches. Donnant des noms Ces femmes ont été assassinées pendant les funérailles.
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«  C’était la soif, la faim, et toi tu fus le fruit.
C’était le deuil, les ruines et tu fus le miracle » .

PABLO NERUDA «  Une chanson désespérée. »
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Elle le sentait encore rôder ans le magasin, tel un fantôme, vague et inanimé, mais elle ne l'éprouvait plus. Son affection avait disparu, suintant hors d'elle comme le sang suinte d'un cadavre. Et quand il planta son regard triste dans le sien, elle vit les verres de ses lunettes éclaboussés de sang.
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 Je me disais que le chagrin était sans doute comme un œuf qu’on doit casser, et que je n’avais pas encore brisé la coquille du mien – que je le tenais toujours au creux de mes mains. Avec précaution. 
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En écoutant Rebecca lui révéler ces bribes d’histoires qu’elle connaît, Luca commence à comprendre que, si tous les migrants partagent une chose, c’est la solidarité qui existe entre eux bien qu’ils viennent de pays différents que leurs situations sociales soient différentes, qu’ils soient pauvres ou bourgeois, cultivés ou illettrés…
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-Rassure-toi, amorcito, cet homme va s'en sortir.
Luca proteste :
-Mais il est coupé en deux, Mami.
-Les docteurs sont faits pour ça.
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L’une des premières balles surgit par la fenêtre ouverte, au-dessus de la cuvette des toilettes devant laquelle se tient Lucas. Il ne comprend pas tout de suite qu’il s’agit d’une balle — par chance elle ne le frappe pas entre les deux yeux, c’est à peine si son cerveau enregistre le bruit qu’elle fait en allant se loger dans le mur carrelé derrière lui.
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 C’était la première chemise neuve que je me rappelais avoir jamais eue, genre non seulement elle était pas-nouvelle-pour-moi, mais elle avait jamais appartenu à personne non plus. Je ne l’ai même pas essayée, au cas où je l’abîmerais. 
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Jeanine Cummins
Elle lit, goulûment, désespérément, courbée sur le volume dans la travée silencieuse du magasin. Elle dévore les mots tandis que les doigts préparent la page suivante. Ce livre, est de l'eau dans le désert. Il coûte douze dollars, mais elle l'achète néanmoins. Elle l'enfonce dans la ceinture de son pantalon afin de le sentir contre sa peau.
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Les mots, quel que soit l'amour qu'on leur porte, sont parfois totalement insuffisants.
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Il jeta un coup d’œil à Jacobsmeyer, dont l’expression demeurait sévère et patiente. Gene savait que, s’il coopérait, il resterait dans les bonnes grâces de la police. Et que, en retour, on le laisserait accéder à son fils, et par la même occasion maintenir un certain degré de contrôle de la situation, si infime soit-il. Il était déterminé à faire ce qui était préférable pour Tom, à rester intimement impliqué dans le processus.
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Je ne peux pas prendre position contre la peine de mort par compassion pour ces hommes parce que je n'ai pas ressenti une once de compassion envers eux à ce stade. Ce serait peut-être le cas si je pensais qu'ils regrettaient - s'ils exprimaient un quel conque remords véritable pour leurs actes. Je peux simplement dire que la peine capitale n'a rien résolu pour moi. Elle ne m'a pas aidée à cicatriser mes plaies, et je ne m'attends pas à ce que cela arrive.
Néanmoins, je suis frustrée par cette éternelle rhétorique. Nous concentrons toujours notre attention au mauvais endroit. Peut-être que la peine de mort est mauvaise, pas uniquement d'un point de vue humanitaire, mais parce qu'elle aliène encore davantage des familles qui ont déjà tant souffert. Parce qu'elle retourne le couteau dans la plaie. Parce qu'elle minimise le rôle des personnes qui devraient avoir le plus d'importance. Parce qu'elle donne aux meurtriers l'opportunité de porter un insigne qu'ils ne méritent pas - celui de la victime.
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Les différentes façons de mourir à bord de la "Bestia" sont plus épouvantables les unes que les autres : vous pouvez être écrasé entre deux wagons quand le train empreinte une courbe. Vous pouvez vous endormir, tomber du toit, être aspiré par les roues, avoir les jambes sectionnées. Pour finir, il y a la violence humaine ordinaire omniprésente : on peut mourir battu, poignardé, à moins qu'on vous tire dessus. Le vol est évidemment à prévoir. Dans les trains, les uniformes représentent rarement ce qu'ils sont sensés être. Tout le monde touche des pot-de-vin.
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