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Citations de Jakob Wegelius (47)


Le lendemain matin, Kirk Pascha fit une découverte terrifiante : un cambrioleur avait vidé la cachette secrète contenant ses bijoux de famille!
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Je suis rompue de fatigue mais j’ai surtout sommeil. Cette nuit encore j’ai mal dormi. Depuis au moins un mois, je fais des cauchemars.
Toujours les mêmes.
Certaines nuits, je rêve que je suis de retour dans la salle des machines du Song of Limerick. Des bras musclés me retiennent pendant que la chaudière à vapeur s’emballe et que le navire coule.
D’autres nuits, c’est le commissaire Garretta qui revient dans mon rêve. Il fait sombre et je ne parviens pas à me localiser dans l’obscurité. Je me trouve peut-être parmi les tombes dans le cimetière à Prazeres. Je ne vois que les petits yeux glacials de Garretta sous le rebord de son chapeau et je perçois l’odeur âcre de poudre de son revolver. Le coup de feu continue de retentir dans mes oreilles.
Mais le pire de mes cauchemars est celui où j’attends le Chef devant une grande porte métallique. Il pleut, les heures passent et j’ai terriblement froid. J’essaie de me persuader que la porte ne va pas tarder à s’ouvrir. Mais au fond de moi, je sais que ça n’arrivera pas. Le Chef est enfermé derrière ce grand mur qui s’élève devant moi et la porte ne s’ouvrira pas.
Il m’arrive de pousser des cris en dormant. Une nuit, il n’y a pas si longtemps, le Chef s’est précipité dans ma cabine en brandissant une énorme pince à tubes. Il m’avait entendue et était persuadé que quelqu’un s’était introduit dans le bateau et était en train de me faire du mal. Ce qui aurait effectivement pu être le cas vu que nous nous sommes faits des ennemis dangereux à Lisbonne.
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Je me souviens qu’il pleuvait quand nous sommes sortis pour aller dîner. Les lumières des lampes à gaz se reflétaient dans les pavés mouillés du quai. L’eau sale ruisselait dans les ruelles étroites de l’Alfama. Il faisait chaud à O Pelicano. Les habitués étaient serrés autour des tables rondes dans la salle enfumée. Plusieurs d’entre eux nous ont salués d’un hochement de tête ou d’un signe de la main. Des marins et des dockers, des filles de joie aux yeux cernés et des musiciens en manque de sommeil. Une imposante femme habillée en noir qui s’appelait Rosa chantait une chanson sur l’amour malheureux. C’était du fado, un genre de chansons caractéristique des quartiers pauvres de Lisbonne.
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On ne peut pas vendre ce qu'on ne possède pas.
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Croyant Sally Jones folle et dangereuse, la compagnie l’exposa sur la scène en la faisant passer pour un monstre. Mais Sally Jones ne faisait peur à personne, pas même aux enfants. Le public était déçu. Elle n’avait rien d’un singe assoiffé de sang. Elle avait seulement l’air profondément triste.
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Malgré la réussite de l'atterrissage forcé, le maharadja était d'une humeur exécrable. [...]
En attendant l'équipe de sauvetage, le maharadja a sorti les vivres de survie : une glacière contenant du caviar de Géorgie et deux bouteilles de champagne Dom Pérignon.
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Un matin de bonne heure, (…) largua les amarres et mit le cap sur le sud en direction de la mer. Son cœur était lourd dans sa poitrine, comme une vieille pierre finlandaise.
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Tout en travaillant, j’ai réfléchi à mon Underwood n° 5 et je sais maintenant à quoi elle va me servir.
Elle va m’aider à écrire la vérité.

Je vais écrire la vérité sur l’assassinat d’Alphonse Morro. 
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Il y a quelques jours, le Chef m’a fait cadeau d’une vieille machine à écrire. Une Underwood n° 5, modèle 1908.
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-Ce n'était pas des marins ordinaires qui partaient à Thursday Island. Il n'y avait que des aventuriers à poigne, prêts à risquer leur vie pour faire fortune. Pêcher les huitres et vendre des perles ne rendait pas riche à coup sûr. A condition d'ouvrir suffisamment d'huîtres, on finissait par trouver une perle. Et si cette perle était sans défaut, et grosse de surcroît, c'était le bonheur assuré. Tout le monde à Thursday Island rêvait de perles. Mais personne n'était aussi obsédé par elles que Shetland Jack...
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Combien de ports nocturnes avais - je eu l'occasion de voir au cours de ma vie? J'arrivais à peine à les compter. Je les avais tous aimés, de manières différentes. Chaque port est une aventure en soi avec ses odeurs, ses bruits, son lot de nouveaux ennemis et de nouveaux amis.
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Etre dupé n’est pas drôle, mais être trahi par quelqu’un qu’on considère comme un ami est affreux.
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Rien n’avait changé. La prison était lugubre et silencieuse que dans mes souvenirs. La petite colline, envahie de chardons et d’herbe sèche, était toujours aussi sale. Mais le chant d’Ana donnait de la couleur à la grisaille. Il donnait de la beauté à la laideur.
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Baba s’élançait avec agilité d’un arbre à l’autre à la recherche de figues, de mangoustans et de mangues. Le soir, il se préparait un nid dans la cime des arbres. C’est ainsi que font les orangs-outans pour pouvoir dormir sans crainte, hors d’atteinte des léopards et des chasseurs armés de sarbacanes et de fusils.
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(…..) tenait Sally Jones pour responsable de tous les malheurs. Son plus grand plaisir était de la frapper avec un bâton en bambou dès qu’il en avait la force et le courage. Il aurait même aimé la tuer, mais il ne pouvait pas se le permettre. Personne ne paierait pour regarder un singe mort.
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Au moment où deux matelots s'apprêtaient à jeter Sally Jones et Baba par-dessus bord, le chef mécanicien intervint :
"Qu'on laisse les deux singes alimenter la chaudière en charbon ! Selon la loi maritime, les passagers clandestins ont le droit de se racheter ! Et autant que je sache, la loi maritime ne fait pas de différence entre les singes et les humains !"
Un commandant sage ne contredit pas inutilement son chef mécanicien.
[...]
Le chef mécanicien de l'Otago se nommait Koskela, maison l'appelait seulement le Chef. Il donna une pelle à chacun des singes et les mit au travail.
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Un navire constitue un petit monde à lui tout seul. Il a ses propres lois et sa propre manière de calculer le temps. Quand on assure le quart jour après jour, nuit après nuit, il est facile d’oublier qu’il existe un monde aussi en dehors du bateau.
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-Peut-être ignores-tu que pour nous, les indiens, échanger son turban avec quelqu'un c'est une chose très importante. Selon la tradition, on ne le fait qu'avec son meilleur ami.
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Tout commença par une sombre nuit de tempête il y a une centaine d'années.
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Le chef reconnaît immédiatement un gangster. Et pourtant il n'a pas eu peur lorsque Greg McCaleuy nous a barré le chemin.
C'est souvent le cas des marins qui viennent d'un long voyage périlleux. Quelqu'un qui a survécu à des orages et des typhons en mer ne se laisse pas effrayer par des voyous dans les ports. Mais c'est une grande erreur qui a coûté la vie à un bon nombre de marins. Les requins les plus dangereux, ce n'est pas dans la mer qu'on les trouve. C'est sur la terre ferme.
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