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4.07/5 (sur 181 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Brou-sur-Chantereine, Seine-et-Marne , le 18/10/1940
Mort(e) à : Nogent-sur-Marne, Seine-et-Marne , le 06/04/2018
Biographie :

Jacques Higelin est un auteur-compositeur-interprète et comédien français, né de père alsacien et de mère belge. Mais également comédien.

Musicien éclectique, il est capable de passer du piano à l'accordéon, de l'harmonica à la guitare…

En 1959, comédien sur le tournage du film d'Henri Fabiani, Le Bonheur est pour demain, il rencontre Irène Lhomme qui devient sa maîtresse -ils publieront leur correspondance en 1987 sous le titre "Lettres d'amour d'un soldat de vingt ans".

Il devient alors, dans les années qui suivent, un des chanteurs rock les plus populaires, notamment grâce à des prestations scéniques où il se donne à fond et atteint souvent une rare communion avec le public.

Il est le père du chanteur Arthur H, du comédien Kên Higelin et de la chanteuse Izïa Higelin.

L'année 2015 marque le cinquantième anniversaire de carrière de Jacques Higelin. Le 12 octobre 2015 paraît aux éditions Fayard son autobiographie écrite avec Valérie Lehoux et intitulée Je vis pas ma vie, je la rêve.

Avec la disparition de Jacques Higelin, mort vendredi 6 avril 2018 à Paris, la scène musicale française perd un personnage engagé et atypique, un poète fantasque de la chanson française.
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Source : matchid
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La rousse au chocolat.


Citations et extraits (101) Voir plus Ajouter une citation
Ceux qui ont peur de mourir, on souvent peur de vivre. Ils respirent prudemment en attendant la fin.
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AVANT-HIER c’était l’anniversaire de notre amour !
Je ne me souviens plus de cette première nuit.
Je me souviens du bar, du boulevard, du baiser. Après nous avons marché. Je me souviens que je ne t’ai pas aimée, durant notre nuit. J’ai commencé à t’aimer lorsqu’au matin je t’ai vue partir. Là, je me rappelle notre gêne.
Je crois que mon premier sentiment était de vous avoir blessée. Et le respect qui m’est venu pour vous, c’était le commencement de l’amour.
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Jacques Higelin

Sept minutes de beau... https://www.youtube.com/watch?v=Vtq4ojhestE

Ballade pour Izia.

Peut-être ce qui m'attire en toi, tire en toi
N'est rien que l'autre versant de moi, sang de moi
Où m'attendait la jouvencelle
Cachée derrière les portes
Les portes du ciel

Rien de tout ce qui m'inspire en toi
Pire en toi
N'est plus doux que le grain
De ta peau, de ta voix
Dont la magie providentielle
M'ensorcelle et m'escorte
Jusqu'aux portes du ciel

D'où, d'où, d'où viens-tu?
Oh, ma tendre merveille
Mon amour absolu
Bercée par le flot des sortilèges
Et des rêves étoilés
Sous le grand manège enchanté

Peut-être
Ce qui me relie à toi, lie à toi
N'est autre que ce cordon de soie, don de soi
Que tu m'enroules autour du cœur
Pour l'empêcher de courir
Se faire prendre ailleurs

Et si tout ce que j'adore en toi, dort en moi
Je veux que tu le réveilles en moi, veille en toi
Pour que de la terre au soleil
Des pluies de nos caresses
Naisse un bel arc-en-ciel

D'où, d'où, d'où viens-tu
O ma tendre merveille
Mon amour absolu?
Bercée par les sortilèges et les rêves étoilés
Sous le grand manège enchanté

Peut-être ce qui m'attire en toi, tire en toi
N'est autre que le sourire en moi, rire en toi
Du petit esprit malicieux
Qui lance des étincelles
Dans le ciel de tes yeux
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Parce que

En dehors
À l'écart
Au-dessus

Loin

De la cohue des écrits vains
Des bars chics et des boudoirs
Des salons, des lupanars
Du prêt-à-penser de l'élite et du gratin

Loin

Du bla bla
Des comités de sélecture
Loin des cancans, loin du tintouin
Du club des entartés mondains
De l'enculture

Il y a

Les mots

De l'histoire à venir
Qui restera gravée
Dans les plis de mémoire
Du grand livre
De la vie,
De la mort,
Et de l'amour
Enlacés
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La musique est libératrice. Elle est la liberté. Elle te projette hors du temps : tout ton corps, ton esprit, ton âme sont occupés.
Si tu vas au Sénégal, tu verras l'île de Gorée, à l'écart de Dakar, et le camp sinistre dans lequel on enfermait les esclaves avant de les envoyer en Amérique. Par l'esclavagisme, la musique africaine nous est arrivée. Elle a donné des chants de désespoir et de libération, mus par une énergie révolutionnaire. Ses rythmes forment la base du jazz.
En France, Trenet a popularisé le swing dans les années trente-cinq / quarante en jouant avec des jazzmen. En 1985, quand j'ai invité Youssou N'Dour et Mory Kanté à partager la scène avec moi, je n'ai fait que tirer le même fil.
La musique m'aide à ne pas être désespéré. Elle m'a rassuré. A fait sortir mes monstres. Elle m'a sauvé de tout.
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Jacques Higelin
Allez, approchez, n'ayez pas peur !
Allez roulez, roulez, roulez, roulez jeunesse !

Ah la la quelle vie qu'cette vie
Ah la la quelle vie qu'on vit là...

Des pions, des j'tons, des trous dans la gamelle
Des r'tours de manivelle pour les gras du bidon
Des flaques et des plaques d'immatriculation
Des bordels à Cosaques et des claques dans les roustons

Ah la la quelle vie qu'cette vie...

Des fatalistes
Des pessimistes
Des arrivistes
Qui vont nulle part

Des loufs, des braques, des pignoufs et des maniaques
Qui s'attaquent au steak des lopettes en pantoufles
A grands coups d'arnaque les mâchoires dans l'cou
A genoux sur la moquette tâte-moi la peau du mou

Ah la la quelle vie qu'cette vie...

Des ectoplasmes
Et des fantasmes
Dans le marasme
Economique

Baby foot, baby foot,
Salut les louloutes !
Rien à fout', rien à fout'
Baby foot, baby foot,
Vas-y shoote
Gamelle !

Gonocoques, jeunes coqs et paire de boucs en rut
Des femelles en chaleur qui te roulent une gamelle
Quelle époque, qu'elle est belle, la belle au coeur de pute
Loufoque elle m'affûte la flûte et le valseur

Ah la la quelle vie qu'cette vie...

Rentrée des classes
Lutte des classes
Sortie des classes
L'école est finie

Des gros, des p'tits, des pauvres et des nantis
Des ramasse-ton-oseille et des ras-du-gazon
J'bosse pour peau d'balle, pot d'colle et bol de riz
Lâche-moi la banane ou j'te fais sauter les boulons

Baby foot, baby foot,
Rien à fout', rien à fout'
Hey biloute, écoute-ça :
Y'a un rat dans la soute

Baby foot, baby foot,
Chapeau les cuivres !
Rien à fout', rien à fout'

Plein la hotte, plein l'dos,
Plein les bottes et l'apéro
Des clous dans ma roulotte
Et des bâtons dans les roues
Rase-motte, casse-cou
Qui rote et qui s'en fout
Des clodos qui radotent,
Capotes et sacs à poux

Baby foot, baby foot,
Rien à fout', rien à fout'

Ah la la quelle vie qu'cette vie...
M'en parlez pas...
Je n'vous dis qu'ça !

De la névrose
Des overdoses
Et des cirrhoses
Crise de foi

Des bérets, des cabas
Des baguettes et des bibines
Des radines et des bougnats
Qui retroussent leurs babines
Gueule de fouine
Castrat, scarlatine et choléra
Des steaks à la vaseline,
Des combines et des combats

Baby foot, baby foot,
Rien à fout', rien à fout'...

Ah la la quelle vie qu'cette vie...

La joie dans la douleur
Des rats au fond d'la cale
Et des poêles à mazout
La joie dans la douleur
En noir et en couleur
Et des poêles à mazout...

• 'Ah la la quelle vie qu'cette vie' (in 'Champagne pour tout le monde', 1979)
♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=n8ya8aYGdKM
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Vous me connaissez : un piano Steinway, les mains qui commencent à s'agiter, une fringale ! une débauche ! j'en ai trempé ma belle chemise bleue. Les Allemands, ça les rendait fous, y voulaient plus me lâcher ! J'ai fait du Higelin-sous-Fats-Waller-sous-Garner-sous-Jazz-moderne ! Faut me pardonner, c'est tout ce que je sais faire (ô rage, ô désespoir !), j'étais emballé. Le vieux style, c'est toujours très marrant, très sympathique. Ça a une odeur de phonographe à manivelle, terrible ! On était tous très contents de jouer ces vieux trucs : Saint Louis blues, When the saints go marchin'in, Struttin' with some barbecue (Sidney Bechet), Aint misbehavin' (F. Waller), Hey-ba-ba-re-bop (un morceau très swing de Lionel Hampton). Je te dis les titres parce qu'ils "sonnent" bien et qu'on n'a pas manqué de les faire "sonner".
Après, j'ai chanté le blues. Traditionnel, primitif ou moderne, c'est ce qu'il y a de plus beau dans le jazz. Le blues, c'est la joie, la tristesse de l'homme, ses "histoires". C'est l'âme, le soleil noir du jazz.
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C’est un joli p’tit coin d’automne
Perdu entre soleil et pluie
Un coin inventé par les dieux
Pour charmer les yeux, les oreilles
Des poètes et des amoureux

C’est un joli p’tit coin d’automne
Enivré de mélancolie
Où l’on ne voit d’autres personnes
Que celles et ceux qui lui pardonnent
De leur rappeler la nostalgie
D’un temps où les enfants s’étonnent
Devant les mystères de la vie

C’est un joli p’tit coin d’automne
Qui rappelle les baisers mouillés
Que s’échangeaient deux beaux enfants
A l’orée d’un bois incendié
Par les feux du soleil couchant

C’est un joli p’tit coin d’automne
Un coin d’enfance abandonnée
Par toutes ces nobles et grandes personnes
Qui ont perdu le goût de rêver
Et ne l’ont jamais retrouvé
Ni au jardin, ni au grenier.
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On pleure de n’être pas
Celui que l’on croyait

On pleure de n’être plus
Celui que l’on était

On rit face au miroir
De se voir tel qu’on est

On flirt avec le diable
Ou l’idée qu’on s’en fait

On injurie le ciel…

Mais comment s’oublier
Quand chacun vous rappelle
Qui vous avez été

Mais comment s’oublier
Alors qu’à chaque instant
Le temps vient maquiller
D’une ride nouvelle

Cette paupière usée
De s’être trop frottée
Aux vérités cruelles

Ca fait chier de vieillir
Après avoir été
Les baisers d’un amour
Le sourire d’un bébé

Enfant,
J’étourdissais le vent
Du chant gracieux de mes paroles
Aujourd’hui la neige auréole
Des ses flocons les herbes folles
De mes cheveux

Ce soir mon cœur est froid
Et le doute en mon âme
A chassé tous les rires

Et comme je tends l’oreille
Sous l’auvent de mon aile
J’entends tomber du ciel
Le chuchotement des dieux.

Ecrit à la fin des années 80 ou au début des années 90. Quelques phrases de ce texte ont été reprises dans la chanson « Criez, priez », sur l’album illicite, sorti en 1991.
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Comme je saurai vous aimer ce soir, calmement, avec cette religion de l'amour qui est en nous. Nous connaissons maintenant cette plénitude, cette jouissance des corps amoureux, comme un océan immense, ce désir si large, cette lumière épanouie.
MA FLAMME, MON SOLEIL TENDRE, ce soir, chaud... demain ?
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