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4.06/5 (sur 140 notes)

Nationalité : Danemark
Né(e) à : Hjorring (DK) , le 21/02/1959
Biographie :

Hanne-Vibeke Holst, née en 1959 à Hjørring, est un auteur danois. Avant de se consacrer à l’écriture, elle a longtemps été journaliste politique et s’est également illustrée par son engagement pour la cause des femmes. Elle siège aujourd'hui comme membre de la Commission danoise de l'UNESCO.
Véritables best-sellers vendus à plus d’un million d’exemplaires, ses romans ont été traduits en plusieurs langues, dont l'allemand, le néerlandais et le suédois. Elle a reçu divers prix, notamment le Søren Gyldendal en 2003 et le Laurel d'Or, prix des libraires danois, en 2008.


Source : Editeur
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Hanne-Vibeke Holst - le prétendant .
Hanne-Vibeke Holst vous présente son ouvrage "Le prétendant" aux éditions Héloïse d'Ormesson. Traduit du danois par Caroline Berg. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/holst-hanne-vibeke-pretendant-9782350873336.html Notes de Musique : I Am The Reason by Pk jazz Collective. Free Music Archive. www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Elle n'a pas peur du noir. Seulement des images.

Il est plus de minuit, entre le 20 et le 21 décembre. Charlotte ne dort pas. Elle garde les yeux ouverts pour ne pas se laisser envahir par les images. Elle essaye de distinguer les objets et les meubles dans la pénombres. L'armoire, la chaise, les molakani sud-américains sur les murs, les lames des stores vénitiens. Elle écoute le son diffus de la circulation sur Jagtvejen, entend le bruit lointain d'un klaxon, puis celui de la sirène d'un véhicule. Elle se laisse bercer par le jazz langoureux qui provient de l'appartement d'en dessous. Les notes sensuelles d'un solo de saxophone flottent a travers le plancher comme des volutes bleus d'une cigarettes. Celui lui rappelle New-York, le club ou ils avaient dansé un soir a Greenwich Village. Avant les jumeaux. Les jumeaux qui toussent de temps en temps de l'autre coté du mur. Surtout Jens a cause de son asthme. Elle démêle ses jambes des longues jambes de son homme, se dégage de son bras posé autour de ses épaules. Le bras retombe lourdement sur le drap. Rien ne peut réveiller Thomas, ni le son du canon, ni les ambulances, ni la toux des enfants. Il dort du sommeil du juste, selon sa propre expression, du sommeil d'un homme qui n'est jamais poursuivi par ses démons. Comment pourrait-il comprendre les siens ?
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Seuls quelques intimes, ceux qu’un futur ex-conseiller appelle la junte, sont présents dans le bureau du Premier ministre le 20 novembre 2001, le soir des élections. Ils ne sont pas plus d’une poignée à partager le vin et la petite collation servie pour l’occasion. Le même futur ex-conseiller, le seul à faire honneur à l’excellent plat de poisson, comparera ce dernier repas à la cène, avec l’humour noir qui le caractérise. Il qualifiera l’ambiance dans le bureau du Premier ministre, où deux écrans de télévision sont allumés simultanément, l’un sur DR1, l’autre sur TV2, de surréaliste, dès le moment où les premières estimations anéantissent tout espoir pour le gouvernement de Per Vittrup de rester en place, comme l’avaient prédit les oracles. Avec son sens du détail, il décrira les narines frémissantes d’Elisabeth Meyer et la chevelure incendiaire de Gert Jacobsen, mais en premier lieu, il déplorera le refus presque autistique de la tête de file des sociaux-démocrates de s’exprimer sur cette débâcle. Moins de 30% des suffrages exprimés ! La gifle est si cuisante que le pessimiste le plus invétéré, en l’occurrence le conseiller lui-même, n’aurait jamais pu imaginer défaite plus écrasante. Qu’attend-on d’un véritable leader dans une situation aussi dramatique ? Qu’il demande à ce qu’on le laisse seul, peut-être ? Qu’il sorte un revolver du tiroir de son bureau ou un sabre de son fourreau pour en finir avec l’existence ? Ou qu’il prenne dans sa poche un beau discours et se présente devant ses pairs pour assumer l’entière responsabilité de la défaite qui, contrairement à la victoire, est le plus souvent orpheline ? Toutes sortes de réactions sont admissibles, sauf la sienne, que le bientôt ex-conseiller comparera à celle d’une « poule qui continue à tourner en rond dans la basse-cour, refusant d’admettre qu’on vient de lui couper la tête. »

Quand le résultat final est annoncé, se souviendra le conseiller, c’est Elisabeth Meyer qui se révèle une fois de plus être le membre le plus viril du gouvernement. Elle est la seule à lui poser tout haut la question que tout le monde se pose tout bas : « Quel enseignement comptes-tu tirer de cette déculottée, Per ?

-Pardon ? » dit le Premier ministre sortant, en même temps qu’il téléphone au président de l’antenne régionale de l’ouest Jutland pour savoir où ils en sont du comptage des suffrages personnels. Pour s’assurer qu’il est toujours dans le top cinq.

Le futur ex-conseiller remarquera, tout en écrasant sa cigarette dans la carcasse dépouillé du poisson, que c’est à ce moment précis que Meyer et Jacobsen se détachent de lui, physiquement. Brusquement. Comme un couple qui se prend par la main pour sauter d’un train qui déraille.

« Est-ce parce qu’ils utilisent constamment le terme historique que je sais que cette soirée va être décisive, d’une façon ou d’une autre ? Y compris pour moi ? Est-ce pour cette raison qu’en dépit de tous mes efforts, je suis si nerveuse que je parviens à peine à tenir mon briquet immobile en allumant ma cigarette ? Pourtant j’ai pensé à tout. Je suis sûre de n’avoir rien oublié. J’ai posé les tranches de saumon mariné à côté des tranches de pain de seigle et non dessus. Je me souvenu qu’il aime que son assaisonnement soit servi à part dans un ramequin. J’ai mis de la margarine à table plutôt que du beurre, à cause de son cholestérol. Il y a une bouteille de son Chablis préféré dans le réfrigérateur et, à tout hasard, j’ai aussi mis au frais deux bouteilles de bière Carl’s Special, puisqu’il aime bien, parfois, boire une petite rousse avant de se mettre au lit. J’ai posé un vase de roses miniatures sur la table, avec un bristol blanc sur lequel j’ai écrit : « Félicitations, chéri ! »
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Elle aurait été fière de mon potager si elle avait vécu assez longtemps pour le voir. Elle aurait compris ça bien mieux que toutes ces paperasseries dont je m'occupe!
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Les juifs n'ont pas le droit de prendre leur propre vie. J'espère que tu me pardonneras d'avoir pris la mienne. Comme nous avons pardonné à ceux qui se jetaient contre les grilles électrifiées des camps. Ou qui se contentaient de courir et de laisser leurs bourreaux mettre fin à leurs misérables existences en leur tirant dans le dos. Il fut un temps où je les trouvais lâches d'avoir fait ce choix. Maintenant, je ne sais plus. Il faut du courage pour admettre qu'on n'a plus d'avenir.
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Après les premières semaines, à la fois bouleversantes et pleines d'harmonie, elle avait tout de même commencé à ressentir l'ambivalence du sentiment maternel. Elle détestait l'avouer mais il lui arrivait parfois de façon fugitive de sentir le cordon ombilical s'enrouler autour de son cou, la serrer et menacer de l'étrangler.
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Peu de Danois naissaient aujourd'hui avec une cuillère en or dans la bouche, mais la plupart en avait une en argent, à laquelle ils n'attachait pas de valeur particulière, ne se sentant redevables de ce privilège ni envers la collectivité ni envers leur prochain, pour utiliser un terme tombé en désuétude. Les Danois étaient tellement gatés qu'ils ne voyaient plus l'abondance dans laquelle ils baignaient et en demandaient toujours plus. Ils voulaient tout, ici et maintenant.
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Pourquoi, au Danemark, n'osons nous pas dire la vérité à propos des étrangers ? Pourquoi ne voulons nous pas reconnaître que nous sommes entrés dans l'ère des grandes migrations de populations ? Nous ne pouvons pas laisser les pauvres dehors et continuer à vivre comme des colons blancs à l'intérieur d'une réserve de lait et de miel. Nous allons devoir remballer notre arrogance et apprendre à nous comporter avec plus d'humilité.
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Il paraît que la dernière chose qu'on perd est la capacité à dire "oui" et "non", et celle de sourire. Pour finir, on n'arrive même plus à tenir la tête droite. On est revenu au stade de nouveau né, avec la différence qu'on n'a plus d'avenir.
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Il a compris avant elle ce qu'elle commence tout juste à réaliser. Que le soleil levant est aussi une cible qui s'élève dans le firmament. Son rôle est de la protéger.
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(Au cimetière juif de Copenhague)
-Oui, c'est calme. Mais ce n'est pour ça que j'aime et endroit. Ici, il y a tous les gens qu'on connaît, explique Rachel avec un large geste. Les Rosenbaum, les Bodnia, les Garodkine, les Cohen, énumère t elle.
-Et les Epel, conclut Elisabeth avec un petit sourire. Tu penses sincèrement que vous allez vous revoir ?
La tante lève un regard papillonnât sur sa nièce.
-Une chose est sûre, on ne se reverra pas ailleurs !
Meyer éclate de rire. Si ça, ce n'était pas de l'humour juif !
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