Pendent une vingtaine d'années, Claude Palomero a géré les finances de la famille royale de Monaco. le Fouché monégasque a été démis de ses fonctions au Palais en août dernier.
C'est en partant de ses cahiers que les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont mené une enquête, publiée en quatre épisodes dans le Monde en janvier 2024, qui dévoile l'envers du décor du micro-Etat.
Visuel de la vignette : Monaco / Sylvain Sonnet / Christian Dauphin / Getty
#secret #finance #monaco
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Lavrilleux peut « tuer » Sarkozy, ils le savent tous les deux. Il suffirait que l’ancien numéro 2 de sa campagne présidentielle dise que l’ex-président a eu connaissance du système délictueux mis en place pour couvrir les dépenses inconsidérées de celle-ci. Mais Lavrilleux n’est pas fait de ce bois. C’est une poutre en chêne massif, de celles qui résistent au temps, aux mauvais traitements, de celles qu’il a installées lui-même dans ses gîtes périgourdins.
Sait-on jamais ? Les tribunaux, quels qu’ils soient, dégagent leur propre vérité.
Jean-François Copé en sait quelque chose.
Il a vécu, lui aussi, un procès. D’un autre genre.
En jouant, avec les médias, la carte de la transparence, Hollande n'a fait que souligner la sienne.
Quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise, François Hollande "n'imprime pas", comme un fantôme dont ne ne pourrait fixer l'image.
Le président inaudible est aussi l'homme invisible.
Dans " L'Archipel français ", Prix du livre politique en 2019, l'analyste, à rebours du politiquement correct, diagnostique une société française en état de désagrégation avancée et annonce " la naissance d'une nation multiple et divisée ". Un pays pliant sous le poids combiné de forces - en apparence - contradictoires : le communautarisme, produit d'un regain de religiosité dans son acception la plus rétrograde ; les obsessions identitaires et victimaires, souvent concurrentielles ; l'individualisme exacerbé par la toute-puissance devenue " toute-nuisance " de ces si mal nommés réseaux sociaux.
Lui, président, n'est pas parvenu à enrayer la propagation du poison islamiste, lui, président n'a pas pu contrôler les soubresauts d'une économie mondialisée, lui, président, n'a pas été en mesure d'échapper au voyeurisme ambiant, lui, président n'a pas été capable d'éviter les crises gouvernementales et les déchirures de la gauche, lui, président n'aura pas su se faire aimer, lui, président, n'aura jamais transporté les Français...Lui, président, n'aura jamais suscité la considération, la crainte, le respect tout simplement.
Un parti politique, c'est quatre choses. Un, c'est une doctrine, une philosophie, une vision du monde, une idéologie. (…) Deuxièmement, c'est une affectio societatis : 'Il est des nôtres', ça veut dire un goût pour être ensemble. Troisièmement, c'est un enracinement, un réseau. Dans chaque région, une présence, légitimée par les élections. Et, quatrièmement, c'est un leader. Si vous n'avez pas les quatre, vous tombez.
(François Bayrou au sujet de LREM)
Il se gausse ouvertement de cette surenchère libérale, comme s’il rodait, déjà, son argumentaire de campagne. « Juppé dit qu’il faut supprimer 300 000 postes de fonctionnaires dans le quinquennat, ce qui est plus que les départs à la retraite. Donc aucun départ à la retraite ne serait remplacé, mais d’autres devraient être provoqués ! » Il ajoute, ironique : « Sauf pour l’Éducation nationale, sauf pour l’armée, sauf pour la police, sauf pour la justice…
Qu’est-ce qu’il reste comme fonctionnaires ? Les diplomates et les préfets, peut-être ?! »
…
« Demandez aux Français s’ils approuvent les mesures que l’on prend, individuellement. Vous approuvez qu’on augmente les fonctionnaires ? Qu’on crée des postes dans l’Éducation nationale ? Qu’on élargisse les mutuelles ? Qu’on parte à la retraite à 60 ans pour les métiers pénibles ? Ils y sont tous favorables. Mais ils sont défavorables à la politique que l’on mène ! Et quand vous interrogez les Français : “Êtes-vous favorables à la retraite à 65 ans ? Non. À la fin des 35 heures ? Non. À la suppression de l’impôt sur la fortune ? Non. À la hausse de la TVA ? Non.” Mais si on leur dit : “Vous aimez Juppé ?” ils vont dire : “Oui, oui.”
Comment peut-on arriver à ce paradoxe ? Parce qu’on n’est pas en campagne. Le jour où on se dit : “Ce programme-là peut passer”, on change de jugement. »
Il n'y a personne derrière, c’est-à-dire que le jour où le président décide qu'il fait sa petite valise et qu'il va prendre une petite pause et faire le tour du monde avec sa femme… le jour où le président s'en va, il n'y a personne pour être président à sa place.
(Marlène Schiappa sur l'avenir du macronisme)
Son alter ego juppéo-sarkozyste, Alain Minc, dans les coulisses du pouvoir depuis si longtemps lui aussi, abonde : "Son problème, c'est le peuple, oui. Comme c'était le problème de Giscard. En plus, même s'il n'a pas le passé grand-bourgeois de Giscard, parce qu'il est du milieu petit-bourgeois, il n'empêche qu'il représente les élites, même physiquement." Enfin, voici Robert Zarader, autre conseiller de l'ombre, plus lointain, mais au jugement acéré : "Pour moi, il y a un fil conducteur : c'est le premier président confiné qu'on a : il connaît sa femme à 15 ans, les écoles, l'ENA, la banque, l'Élysée, ministre, président de la République. A quel moment il a pu... A quel moment il est sorti ?"
Comprenez : à quel moment est-il "sorti" de son univers, combien de fois a-t-il été en prise directe avec ceux que l'on surnomme de manière parfois méprisante les "vraies gens" ?
Ici les jeux de grattage ont remplacé les livres. Pour 1.6 millions d'habitants la Seine Saint Denis ne compte plus... qu’une douzaine de librairie.
Il n'y a pas de pitié. Ce sont des vautours. Il n'y a pas de sentiments. Vous avez eu tort de penser que vous avez eu des amis en politique. L'amitié, ça n'existe pas en politique, c'est une communauté d'intérêts passagère.