Marcher signifie pour moi être dans un lieu. On finit par oublier l'effort - même s'il nous rattrape parfois ! La marche est une activité naturelle qui permet de se perdre dans la contemplation ...
Quelle différence fondamentale y a-t-il entre une marche réalisée ou fantasmée ? Tous les intermédiaires possibles existent entre ces deux options. " Chacune des randonnées réelles ou actuelles que je fais rappelle, évoque des visions antérieures, des choses vues à un autre endroit... Parfois, je vois aussi surgir des tableaux: je reconnais tout d'un coup un Bruegel, un Konrad Witz, un Caspar Wolf, ou encore une toile de Ferdinand Hodler..." La marche en montagne est une figure littéraire qui compte beaucoup pour Michel Butor.
L'ensauvagement a débuté sur la grande boucle où les premiers signaux sont rapidement devenus palpable. Dès la semaine suivant les attentats, des herbes adventices ont surgi à travers les fissures, les interstices et, utilisant parfois les passages les plus ténus, insoupçonnables, ont pris possession du territoire.
Il avait tout lu sur le sujet, dévorant récits, romans et monographies, traquant le moindre article : il était incollable et m'a vite initié.
Si j'ai bien compris, le terme (sauvagine) englobe les animaux surgissant au crépuscule, oiseaux sauvages, carnassiers à fourrure comme la martre, l'hermine et, bien sûr, le renard ...
Portrait de Pascal Bruckner :
"J'adore les tempêtes de neige. J'éprouve dans ces circonstances une sensation euphorique - à condition évidemment que la vie ne soit pas mise en danger." Et de raconter ces nuits d'hiver, en Autriche, pendant lesquelles le vent soufflait des heures, le bonheur de se sentir isolé du monde, dans une ruche, puis la joie profonde, au petit matin, de se reveiller devant un paysage gris-blanc où tous les reliefs étaient estompés.
Ma seule bouffée révolutionnaire avait jailli lors d'un passage à la Fête de l'Humanité - concert calamiteux, soit dit en passant, sur une scène alternative, un jour de pluie, pendant lequel ma batterie s'était renversée. En brave judéo-chrétien, je pensais, que dis-je, j'étais certain qu'un travail acharné ouvrirait toutes les portes. Fatale erreur. Qu'as tu fait de ton talent, mon cher Petrovitch ? Et la chance, y as-tu pensé ? tu crois encore à la justice divine ? Aux récompenses de fin d'année ? Allons donc !
« Comme quoi, des fantômes de Gogol aux épaules de Spiderman, de l’Empire russe à la Grosse Pomme, il n’y a qu’un pas. »
« La guerre au métissage est la clé de voûte du système : c’est en se mélangeant que les êtres, les œuvres ou les sociétés déclinent. Ce qui vaut pour l’humain ou l’écosystème s’applique à la musique, à la peinture et à la littérature. Retrouver la pureté originelle, le monde d’avant, voici le problème et la solution, disent-ils. » (p. 62)
"Savez-vous pourquoi on vous a affectés dans la promotion Spiderman ?"
Notre formateur a entamé son cours, ce matin par cette question. Un grand silence. Même le fayot s'abstenait de répondre.
« Le nouveau régime a-t-il aussi l’ambition de remodeler la Terre ? Le centre de plusieurs villes du pays, dont l’architecture était jugée d’influence norda, a été totalement rasée et reconstruit selon les normes : la cité est notre reflet. » (p. 113)