Table ronde, carte blanche aux éditions Perrin
Modération : Christophe DICKÈS, docteur en histoire
Avec Walter BRUYÈRE-OSTELLS, professeur à Sciences Po Aix, Jean LOPEZ,
directeur de la rédaction du magazine Guerres et Histoire, Claire MIOT,
historienne au Service historique de la Défense, Valérie TOUREILLE, professeure à Cergy-Paris Université
L'engouement pour l'histoire militaire ne faiblit pas. de la guerre de Troie aux guerres les plus récentes, les conflits ont toujours su évoluer avec leur temps. Portés par de puissants stratèges et de nouvelles inventions, ils fascinent et restent encore aujourd'hui l'un des domaines de prédilection des Français. Ces dernières années, l'histoire militaire est en plein renouveau, elle se réinvente. Ensemble, Jean Lopez, Valérie Toureille, Claire Miot et Walter Bruyère-Ostells vous décryptent cette nouvelle histoire.
+ Lire la suite
PapeXI, un pape alpiniste:
Membre du Club alpin italien, Ratti est, selon ses contemporains, un alpiniste "enragé, et un peu téméraire."Il est le premier Italien à atteindre le sommet du mont Rose (4500 ) par la face orientale et donne même son nom, avec son compagnon don Grasselli, à un nouvel itinéraire permettant l'ascension du Mont Blanc.p.206
Dans ce récit [Actes des Apôtres] , le choix de Pierre est un choix définitif : ni le doute ni le reniement n’ont plus désormais leur place. Comme nous allons le voir, il y possède une autorité qui n’est pas honorifique, mais bien effective, qui s’exerce à la fois à l’intérieur de l’Église comme à l’extérieur, une autorité missionnaire.
Les silences de Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale s’expliquent en partie par le souvenir de ces échecs diplomatiques. En revanche, en 1962, Jean XXIII permet la reprise des négociations entre Khrouchtchev et Kennedy alors que le monde est au bord d’une crise nucléaire à Cuba, à la suite de l’envoi de missiles russes à Castro. En 1978, un an après l’élection de Jean-Paul II, l’Argentine et le Chili en appellent à la diplomatie vaticane afin de régler le conflit frontalier du canal de Beagle, aux confins de la Patagonie, alors que les deux pays sont sur le point d’entrer en guerre. La médiation évite le déclenchement des hostilités et permet un accord entre les deux partis.
Comprendre l’environnement dans lequel Pierre évoluait est une manière de le montrer dans sa simplicité. Pierre n’est pas un intellectuel, mais un homme en quête de son pain quotidien par la pratique d’une activité multiséculaire : il pêche pour subvenir à ses besoins et nourrir sa famille.
Historiquement, le mot infaillible apparaît dans la théologie médiévale au XIIe siècle. Il vient du verbe latin in-fallere, « qui ne peut tomber », et par extension « qui ne peut se tromper » ou « qui n’est pas sujet à l’erreur ». Pendant des siècles, le mot se réfère au Christ et à son enseignement. À la vérité révélée, donc : « Je suis la voie, la vérité et la vie », dit entre autres l’Évangile de saint Jean (14, 6). Dans la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin (1225-1274), l’infaillibilité est un caractère de la vérité divine révélée dans les Évangiles. En théologie chrétienne, cela s’appelle l’« inerrance », un terme signifiant que la Bible ne comporte aucune erreur tant en terme de foi que de morale, c’est-à-dire ce qui concerne la vie du croyant. Autrement dit, les auteurs des Évangiles ont strictement suivi la volonté de Dieu dans la rédaction des « Saintes Écritures » qui, sans intervention divine, ne posséderaient pas ce caractère sacré.
Il est vrai que,dans le domaine, nous étions bien éloignés d’une question de mœurs et de foi. D’autres, au contraire, ne souhaitent pas faire la différence entre l’enseignement ordinaire et l’enseignement extraordinaire, estimant la parole pontificale incontestable, l’Église ne pouvant induire les hommes en erreur. Dans ce dernier cas, le critère historique est essentiel : si un enseignement a été proclamé sur une longue durée, de manière constante et en conformité avec la tradition, et si cet enseignement a posé une vérité de foi explicite, il devient infaillible. Saint Vincent de Lérins, moine du Ve siècle, exprimait cela par une formule : Quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditum est. Ce qui signifie : « Il faut veiller avec le plus grand soin à tenir pour vrai ce qui a été cru partout, toujours et par tous. »
Le proverbe romain « Qui entre pape au conclave, en sort cardinal » désigne ainsi avant tout la confusion des ambitieux, la méprise de ces hommes qui se croient au-dessus de leurs pairs et redescendent sur terre aussi rudement qu’ils ont voulu voler plus haut.
Le pouvoir du Saint-Siège se résume à deux outils, la parole et l’écrit, le premier étant plus profitable : « Il est plus avantageux à un habile négociateur de négocier de vive voix, parce qu’il a plus d’occasions de découvrir par ce moyen les sentiments et les desseins de ceux avec qui il traite et d’employer sa dextérité à leur en inspirer de conformes à ses vues par ses insinuations et par la force de ses raisons », observe déjà François de Callières, ambassadeur de France près le Saint-Siège sous Louis XIV.