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3.9/5 (sur 818 notes)

Nationalité : République tchèque
Né(e) à : Brno , le 28/03/1914
Mort(e) à : Prague , le 03/02/1997
Biographie :

Bohumil Hrabal est l'un des plus importants écrivains tchèques de la seconde moitié du XXe siècle.

Ses premières publications datent de 1963 ; il devient rapidement un des écrivains les plus populaires de son pays. Après l'invasion soviétique de l'été 1968 qui met fin au Printemps de Prague, il connaît des ennuis avec la censure pour "grossièreté et pornographie" et est interdit de publication. Deux de ses livres sont notamment livrés au pilon en 1970. Pour cette raison, nombre de ses ouvrages sont publiés en samizdat.

En 1970, Bohumil Hrabal est encore une fois interdit de publication, et ce n'est qu'après son "autocritique", au début de 1975, que ses livres reparaissent, au prix de mutilations parfois importantes. Cette période d'interdiction sera pourtant très féconde dans sa carrière. Entre 1970 et 1975, il écrit ses œuvres les plus importantes, dont la "trilogie de Nymburk" – ("Postřižiny", "La Chevelure sacrifiée", 1976 ; "Krasosmutnění", "Beau-deuil", 1979, et "Harlekýnovy milióny"," Les Millions d'Arlequin", 1981)

Il compte parmi les signataires de l'Anticharte et lui qui était tombé en disgrâce au moment du Printemps de Prague regagne la faveur du régime qui réenclenche le processus éditorial de ses œuvres.

C'est durant cette période qu'il écrit ses principaux chefs-d'œuvre largement inspirés de sa vie dans un style ou perce l'humour noir, le grotesque, l'ironie : "Moi qui ai servi le roi d'Angleterre", "Une trop bruyante solitude", "Les noces dans la Maison" (trilogie).

Entre 1982 et 1985, il est de nouveau interdit de publication.

Bohumil Hrabal meurt en sautant (ou en tombant) de la fenêtre de l'hôpital de Bulovka où il est soigné.
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Bibliographie de Bohumil Hrabal   (24)Voir plus

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[Bohumil Hrabal : Une trop bruyante solitude]
A la Fondation Suisse de la Cité Internationale Universitaire de Paris, Olivier BARROT présente le livre du romancier tchèqueBohumil HRABAL : "Une trop bruyante solitude". Après en avoir lu les premières lignes, Olivier BARROT rappelle qui est Bohumil HRABAL, dans quelles conditions il a écrit et résume ce qu'il définit comme un conte philosophique.
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Citations et extraits (203) Voir plus Ajouter une citation
tous les inquisiteurs du monde brûlent vainement les livres : quand ces livres ont consigné quelque chose de valable, on entend encore leur rire silencieux au milieu des flammes, parce qu'un vrai livre renvoie toujours ailleurs, hors de lui-même.
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C'est ainsi que, pendant trente-cinq ans, je me suis branché au monde qui m'entoure : car moi, lorsque je lis, je ne lis pas vraiment, je ramasse du bec une belle phrase et la suce comme un bonbon, je la sirote comme un petit verre de liqueur jusqu'à ce que l'idée se dissolve en moi comme l'alcool ; elle s'infiltre si lentement qu'elle n'imbibe pas seulement mon cerveau et mon cœur, elle pulse cahin-caha jusqu'aux racines de mes veines, jusqu'aux radicelles des capillaires.
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En ce temps-là, pour compresser des livres, il aurait fallu presser des têtes humaines ; mais même cela n'aurait servi à rien, parce que les véritables pensées viennent de l'extérieur, elles sont là, posées près de vous comme une gamelle de nouilles, et tous les Konias, tous les inquisiteurs du monde brûlent vainement les livres : quand ces livres ont consigné quelque chose de valable, on entend encore leur rire silencieux au milieu des flammes, parce qu'un vrai livre renvoie toujours ailleurs, hors de lui-même.
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plein de cœur à l'ouvrage, je faisais disparaître dans la cuve de ma presse mécanique Hitler et sa suite entrant à Dantzig libérée, Hitler entrant dans Varsovie libérée, dans Prague, dans Vienne, dans Paris libérées... Hitler dans l'intimité, Hitler à la fête des moissons, Hitler et son fidèle chien-loup, Hitler en visite chez les soldats du front, Hitler en tournée d'inspection sur le mur de l'Atlantique, Hitler en route vers les villes soumises de I'Est ou bien de l'Ouest, Hitler penché sur des cartes d'état-major. Et plus j'écrabouillais de Hitler, femmes, d'hommes et d'enfants délirants, plus je pensais à ma Tsigane qui, elle, ne délirait jamais et ne désirait rien d'autre qu'allumer mon poêle pour préparer son goulasch et remplir ma cruche de bière, elle ne voulait rien d'autre que briser le pain comme la sainte hostie et contempler ensuite le poêle, les flammes, la chaleur, les ronrons mélodiques du feu
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je suis un peu le Don Quichotte de l'infini et de l'éternité, et l'infini et l'éternité ont sans doute un faible pour les gens comme moi.
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Voilà trente-cinq ans que je presse des livres et du vieux papier, trente-cinq ans que, lentement, je m'encrasse de lettres, si bien que je ressemble aux encyclopédies dont pendant tout ce temps j'ai bien comprimé trois tonnes ; je suis une cruche pleine d'eau vive et d'eau morte, je n'ai qu'à me baisser un peu pour qu'un flot de belles pensées se mettes à couler de moi ; instruit malgré moi, je ne sais même pas distinguer les idées qui sont miennes de celles que j'ai lues.
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J'avais déjà trouvé en moi la force de fixer froidement le malheur, d'étouffer mes émotions, je commençais alors à comprendre la beauté qu'il y a à détruire.
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Voilà trente-cinq ans que j'emballe des livres et du vieux papier et je vis dans un pays qui sait lire et écrire depuis quinze générations ; j'habite un ancien royaume où c'est depuis toujours l'usage et la folie de s'entasser patiemment dans la tête images et pensées porteuses de joies inexprimables et de douleurs plus fortes encore, je vis au milieu de gens prêts à donner jusqu'à leur vie pour un paquet d'idées bien ficelées.
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Ainsi, bien malgré moi, je suis devenu sage : je découvre maintenant que mon cerveau est fait d'idées travaillées à la presse mécanique, de paquets d'idées.
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Puis je fourrai tout cela sous les vêtements de mon oncle étendu dans son cercueil, le coiffai de sa casquette de cheminot encore suspendue à son clou et lui glissai entre les doigts ce si beau texte d'Emmanuel Kant, ce texte qui m'émouvait toujours... "Deux objets emplissent ma pensée d'une admiration sans cesse nouvelle et croissante... le firmament étoilé au-dessus de moi et la loi morale qui est en moi..." Mais, changeant d'avis, je feuilletai le livre du jeune Kant pour y trouver des phrases encore plus belles ... "Quand la lueur frémissante d'une nuit d'été est pleine d'étoiles clignotantes, quand la lune est à son apogée, je suis lentement projeté dans un état de haute sensibilité, faite d'amitié et de mépris du monde, et de l'éternité..."
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