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Un jour, tu comprendras que la vraie famille, ce n’est pas celle dont le sang coule sans tes veines, mais celle pour laquelle tu es prêt à le verser.
Mais je comprends à présent que l’héritage ne se limite pas à de l’encre posée sur le papier. Il ne s’agit pas de laisser sa marque, mais de se laisser marquer. Dans le cas des livres, l’héritage n’est pas créé par l’écriture, il est créé par ceux qui prennent votre livre, qui développent, enrichissent et éclairent vos mots en les réinterprétant, en les revivant, en se les remémorant. C’est la passion, c’est les larmes.
Nous avions les experts dans le train, après tout. Cinq auteurs de romans policiers, chacun spécialisé dans un domaine différent. Cinq personnes qui avaient passé des décennies à apprendre comment résoudre un crime. Ou à en commettre un.
Je suis désolé, mais c’est un non catégorique pour le prologue. Je sais que c’est une technique courante dans les romans policiers, pour accrocher le lecteur et tout ça, mais je trouve ça un peu facile.
J’ai pris conscience que, peu importe le nombre de livres sur lesquels figure votre nom, votre héritage se résume parfois à de la viande dans un sac en plastique noir.
Le silence est un robinet qu’on a oublié de fermer : il coule et coule jusqu’à ce qu’il déborde et devienne insurmontable.
Écrire, c’est simplement empiler des branches et de l’herbe, et espérer qu’une petite étincelle y mette le feu.
Les mots sur une page ne deviennent un héritage qu’à partir du moment où ils sont lus.
Un livre devient un livre que lorsqu’il est lu.
C'est le paradoxe du statut de l'écrivain : apparemment, si vous êtes assez bon pour être populaire, vous êtes trop populaire pour être bon.