La structure et le fonctionnement du cerveau sont en perpétuelle évolution. " Pendant toute notre vie, notre cerveau ne cesse de se modifier, en fonction de nos expériences, de nos apprentissages, de notre environnement, de notre style de vie. Rien n'est figé. Notre cerveau a des capacités de plasticité, a tous les âges ( Catherine Vidal)"
Mais inconsciemment, nous avons tous intégré que lorsqu'une fille s'aventure sur un terrain dit "masculin", c'est une forme de promotion. Et quand un garçon s'engage sur un terrain dit "féminin", c'est au contraire une forme de déchéance.
Alors oui, je le dis : j'ai l'espoir d'élever un garçon féministe. Un garçon qui, plus tard, ne méprisera pas les filles, ne les harcèlera pas (ni dans la rue, ni au travail). Un garçon qui ne leur imposera jamais de relations sexuelles, qui ne les frappera pas, qui ne les discriminera pas. Mais j'espère aussi élever un homme qui, plus tard, sera conscient des inégalités femmes-hommes (je doute qu'elles aient disparu d'ici là). Un homme qui, mieux encore, osera s'opposer aux comportements et aux petites phrases sexistes. Un homme qui, peut-être, adoptera de vraies pratiques égalitaires, dans son foyer comme dans sa vie professionnelle. Bref, un homme susceptible de lutter contre la domination masculine - y compris lorsque cette révolution implique de faire le ménage, de prendre un congé parental ou d'aller chercher ses enfants à l'école.
Mais inconsciemment nous avons intégré que lorsqu'une fille s'aventure sur un terrain dit "masculin", c'est une forme de promotion. Et quand un garçon s'engage sur un terrain dit "féminin", c'est au contraire une forme de déchéance. (p. 60)
Cet héritage féministe s'est transmis de manière souvent diffuse, à travers leurs pratiques conjugales et parentales. Mais cette transmission s'est faite de manière plus évidente avec leurs filles qu'avec leurs fils. (p. 28)