Arnaud Nihoul, une plume - "Caitlin", un livre
La vie est comme un songe, menée par le pouvoir de l'imagination.
J'avais longuement contemplé le faisceau automatique du phare glissant sur la lande avant de me coucher et ce spectacle hypnotique m'avait ramené des années en arrière. Cette lumière qui avait balisé ma jeunesse était hélas impuissante à repousser les ténèbres que je voulais dissiper
Il suffit parfois d'une simple rencontre pour faire dévier une vie.
En plus, je suis un fan absolu de Hopper ! Ce type était un génie. Et un original. Il a capturé dapuis le métro aérien des scènes théâtrales magnifiques. Et peint des toiles horizontales dans une ville résolument verticale. On retrouve un peu de la grammaire du cinéma dans ses peintures, ce sont de véritables décors de films ... Il y a énormément d'atmosphère dans ses tableaux.
On disait que les silences de Hopper n'étaient pas vides, continua Harry, ceux de ses toiles pas davantage. Il ne jugeait pas, il observait et révélait. Certains le surnommaient d'ailleur le témoin silencieux.
La photo est vite produite et peut facilement être dupliquée, rien à voir avec la réalisation d'une toile. Pourtant, si on considère que le regard de l'artiste est essentiel, les deux modes de création se rejoignent pleinement. Sans parler de la parfaite maîtrise technique, la capacité d'en tirer le meilleur parti, d'en connaître la puissance et les limites. Les grands photographes sont, à cet égard, dignes des peintres les plus réputés.
Périlleux exercice que celui de se raconter après 13 ans d'absence. Quels îlots dans mon existence n'avaient pas été submergés par la marée du temps ?
La chance sourit à ceux qui font ce qu'il faut pour la mériter.
Quand on pose un regard de photographe sur le monde et qu'on trouve l'évasion dans les livres, on n'est jamais seul.
Aimer l'apparence, ce n'est pas aimer.