Sinik

Je suis un clown, dans un piteux état, j’m’oblige à être drôle pour oublier que ma vie ne l’est pas

LA DROGUE : certains la fument d’autres la vendent, l’erreur c’est de penser qu’elle te fait remonter la pente.

Tu sais les mots ça fait plus mal que les coups et les douleurs, impossible de discuter comme les goûts et les couleurs

... et quand je parvenais à trouver la bonne somme, mon père, d'habitude si pointilleux avec la loi, ne me demandait jamais d'où venait l'argent. La pauvreté peut effacer bien des principes...

"21, rue de l'avenir", un nom ironique, presque moqueur au regard de la situation. S'il y avait bien une adresse au monde où je ne voyais aucun avenir, c'était ici !

Comme d'habitude, une parodie de justice en quinze minutes chronos, un avocat commis d'office sans arguments ni motivation et un simulacre de délibéré de cinq minutes pour rendre un jugement à la hâte. La justice du pauvre, celle où les voleurs de voitures font plus de prison que les hommes politiques qui détournent des millions ou agressent sexuellement des femmes de chambres...

C'est une réalité, je suis un être torturé. Éternellement mélancolique, pensif, bien trop souvent nostalgique et rempli d'amertume. Je ne peux rien y faire, c'est comme ça... Ces caractéristiques m'ont forgé et ont fait de moi qui je suis, ce que je suis devenu humainement et artistiquement. Indirectement, cette part d'ombre m'as servi à écrire des morceaux, tout en m'aidant à dessiner les contours de mon univers musical. Mon ADN est ainsi fait, utile pour créer des paroles mais parfois encombrant dans les bagages d'une vie déjà bien mouvementée...

Deux filles à onze ans d'intervalle, deux petites princesses au caractère diffèrent. Du jour au lendemain, mon existence est devenue un royaume peuplé de fées, elle qui jusque-là s'apparentait plutôt à une maison fantôme !

Je ne vis que pour mes enfants, pour ces moments-là, et tous mes choix ne sont orientés que vers elles. Vingt années de gloire musicale ne vaudront jamais une minute de bonheur paternel...

Sachez qu’on peut incarcérer un homme pas ces convictions.

Toute ma vie j’ai dû comprendre que le chômage c’est la torture, que quand t’es pauvre et en galère, ton Père Noël est une ordure.

Courageux, mais leurs projets ne sont pas ceux qu’on ambitionne, faut dire aux jeunes que les plus forts ne sont pas ceux qu’on emprisonne.