Thormod était un sinistre individu qui battait sa femme, estropiait ses esclaves, et tirait l'épée contre ses voisins au moindre prétexte. Lorsqu'il mourut, on vit avec horreur son cadavre sortir de la tombe pour s'attaquer aux hommes et au bétail. [...] Thormod avait toujours été un homme peu fréquentable, et, après sa mort, son caractère ne s'améliora pas.
Droone but et attendit, se disant qu'il était content d'être un nain. Il avait taillé la pierre, travaillé au feu des forges, creusé des galeries. Il était heureux d'avoir fini par se battre. Maintenant, il pouvait mourir selon la tradition ancestrale des nains, entouré de cadavres d'ennemis vaincus.
En fait, l'idéal courtois est bien difficile à vivre dans une société qui reste soumise aux vieilles traditions féodales comme aux prescriptions de l’Église. Il ne faut donc pas s'étonner si l'amour courtois reste davantage l'affaire de la littérature que de la vie quotidienne.
La plus célèbre histoire d'amour courtois, entre Lancelot et Guenièvre, rompt brutalement avec les idéaux du passé. Non seulement l'amour de Lancelot pour sa reine Guenièvre est adultère, un péché aux yeux de l’Église, mais de plus le chevalier trahit le service de son roi.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils sont nus, face à face. Lanoli parcourt du regard le corps masculin ; [...] Mais ses yeux, jusqu'alors timides, s'arrêtent soudain sur ce qui bat entre les jambes de l'homme ; ils s'arrondissent, et la jeune femme s'empourpre. [...]
- c'est une longue et terrible histoire, murmure-t-il, [...] Le Sage m'a soigné, puis m'a sculpté ce nouvel instrument. Il lui en a coûté deux ans de travail ; [...] Les motifs ont une signification mystique, les runes expriment l'ensemble de sa grande sagesse, les scènes gravées représentent tout ce qu'il faut savoir de l'amour charnel. N'est-ce pas un magnifique chef-d’œuvre ? Beaucoup plus beau que ce qu'il a remplacé ?
Elle y jette un regard pudique ; elle approuve doucement du chef. "Oui, en effet, c'est très beau", répond-elle. Puis elle relève la tête et il s'aperçoit que les larmes brillent dans ses yeux. "Mais, était-ce si indispensable de le tailler dans un grès si rugueux ?"
Prenez un jeune homme, naïf, élevé dans le cocon douillet et protecteur d'une famille heureuse, qui tombe sous les crocs d'un vampire au cours d'une promenade vespérale.[...]
D'abord, le jeune homme ignore sa nouvelle condition. Il pense s'éveiller après un coma profond et s'horrifie d'avoir été enterré prématurément par une famille aimante mais trop zélée. Il s'étonne qu'on le fuie.[...]
Mais bientôt, il découvre les preuves de son nouvel état : il ne projette pas d'ombre, son reflet n'apparaît pas dans les miroirs, la soif du sang monte en lui, un instinct inconnu et irrépressible l'oblige à regagner son cercueil avant le lever du jour. Lorsqu'enfin il comprend, le choc est tel que sa raison vacille. Le jeune vampire peut devenir fou et, guidé par ses pulsions, se comporter en monstre sanguinaire.
Paradoxalement, le personnage de Lovecraft fascine en partie parce que son système de valeurs est entièrement opposé au nôtre. Résolument anticommercial, il méprise l'argent, considère la démocratie comme une sottise et le progrès comme une illusion. Le mot de "liberté, si cher aux Américains, ne lui arrache que des ricanements attristés. Il conservera toute sa vie une attitude typiquement aristocratique de mépris de l'humanité en général, jointe à une extrême gentillesse pour les individus en particulier : tous ceux qui ont eu affaire à Lovecraft en tant qu'individu ont éprouvé une immense tristesse à l'annonce de sa mort.
Maudissant Mordred, Lancelot bascula dans l'eau froide et son armure l'entraîna au fond. Ainsi périt Lancelot. Ainsi commença le temps où les chevaliers partirent en quête pour violer la veuve et voler l'orphelin.
Thor ronflait comme un ivrogne parmi les poissons morts pourrissants et la lie de la mer en pleine fermentation. La lumière, lui piquant les yeux, l'éveilla. Il gémit. Son crâne ressemblait à un chaudron de fer qu'aurait martelé une armée de géants. Ses intestins cherchaient à s'enfuir. Mais plus fort que tout, il y avait une pression, un besoin urgent de soulagement immédiat.
Thor se redressa, titubant, vacillant. Il défit ses pantalons. Il serra violemment les paupières et libéra le flot. C'était une une fontaine, un geyser, un torrent écumant.
Elle confia son message à un mendiant (pas un vrai, mais un membre de la Guilde des Mendiants, aux mutilations factices, reconnaissable au fait qu'il ne puait pas trop).
L'univers dans lequel nous vivons - où les dragons côtoient les vampires et où la magie est volontiers plus efficace que l'épée - présente des dangers permanents et imprévus pour l'aventurier qui désire affronter les contrées sauvages. Non seulement vous vous exposez à une faune prédatrice capable de vous déchiqueter ou de vous griller en un clin d’œil, mais encore la flore n'est pas exempte de tout danger.