Dernière année pour El à la Scholomance, mais pas des plus reposantes ! Cela a été un plaisir à me replonger tout de suite après le premier tome dans cette école infernale afin de voir comment El et ses amis allaient bien pouvoir sortir d’ici.
Si vous avez peur que ce second tome soit un peu répétitif par rapport au premier, vous pouvez être tranquilles, Naomi Novik sait se renouveler ! Nouvelle année, nouveaux challenges, nouvelles règles. Mais bien sûr, nouveaux problèmes.
Problèmes qui s’intensifient pour El qui ne cesse d’être harcelée par des malés et dont la menace de la remise des diplômes se fait de plus en plus pesante. Une idée lui trotte en tête également, la mise en garde de sa mère, qui fait planer une aura de suspicion et de menace autour d’Orion, que l’on a pourtant appris à apprécier dans le premier tome. Les enjeux sont là, la tension aussi, on ne peut que rester scotcher à ce tome pour savoir ce qui va advenir d’El et de ses amis.
Mais là où l’on prévoit une suite logique et prévisible des événements, il n’en est rien. La talentueuse Naomi Novik décide à mi-chemin de changer les règles et de dévier de cette course infernale vers une possible condamnation à mort. Plus d’enjeux, me direz-vous alors ? C’est sans compter sur El qui décide de monter la difficulté d’un cran et nous offre un challenge encore plus ambitieux que le précédent.
Je reste volontairement flou pour ne pas vous gâcher le plaisir de la surprise que nous offre ce second tome. Il serait dommage de ne pas admirer avec quel brio l’autrice arrive à surprendre et à captiver son lectorat. Mais sachez que cela a du sens, que c’est brillant, bien construit, envoûtant.
En-dehors de l’intrigue captivante, les personnages sont un des points forts du roman. Les personnages secondaires s’élargissent et prennent corps. La diversité ethnique est un véritable bonheur à lire. Je me suis sentie représentée et à ma place dans ce monde magique que l’autrice crée. Les relations qui se nouent, notamment à travers l’apprentissage des langues, fait passer un magnifique message de tolérance et de solidarité. L’amour d’El pour les langues est encore une fois un véritable plaisir, surtout pour une Lettre Classique. On y trouve de tout, l’autrice fait honneur à la majorité des langues qui existent et je l’en remercie pour cela.
Autre gros point positif : l’autrice semble s’être rendue compte que son premier tome, introductif, avait tendance à prendre une bonne partie de la narration pour expliquer l’univers complexe. Cette fois, les explications se font moins présentes et plus courtes, ce qui m’a beaucoup moins dérangé dans ma lecture et m’a permis une immersion délicieuse.
Bon. Parlons maintenant de ce qui fâche. La fin. CETTE FIN ??? Mais bon sang cette FIN ??? Elle est AAAAARGGGGH ! Pas dans le mauvais sens, bien évidemment, vous avez compris que ce roman, et plus largement cette trilogie, est un coup de cœur. Mais il ne faut pas faire des cliffhangers comme ça ?! J’ai été obligée de me ruer sur le troisième tome en ebook (heureusement que je l’avais sous la main !) parce que le suspense est absolument intolérable. Ce qui en fait bien évidemment une fin absolument MAGISTRALE.
Donc, pour conclure, c’est un excellent deuxième tome, mais gare à vous, il faut avoir le troisième tome sous la main parce que vous n’y survivrez pas autrement.
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