Plus on avance dans la série et plus chaque couple tombe amoureux rapidement, une évolution qui n’est pas de mon goût. Le côté chevalier blanc de Rig ne m’a pas convaincue, et il arrive que l’autrice ne respecte pas les caractères attribués à ses personnages afin de faire avancer l’histoire. L’un des arcs narratifs de ce tome est très bizarre, car sorti de nulle part et vite expédié. Je parle de la secte du Herald. Le fait que Mary en soit membre n’a également aucun sens, il est clair dès le début qu’elle se considère supérieure aux monstres. Je suis d’ailleurs prête à parier que l’un des monstres présenté dans ce tome, le Herald, est l’un des parents de Moth. On a tout de même droit a deux scènes très fortes, lorsque Gloam est libéré de ses chaînes, mais ça ne rattrape pas le reste.

Après deux tomes dont les personnages principaux étaient (d’anciens) militaires, nous découvrons enfin les raiders, qui survivent dans les Wastes sans la protection de l’armée. L’histoire entre Ghost et Aury fait particulièrement chaud au cœur. J’ai été révoltée par la manière dont Anchor se sert de Ghost pour aller chercher la moindre trace de Cat. En tant que lecteurs nous savons qu’il est vivant car on l’a rencontré dans le tome précédent, mais les personnages, eux, ont toutes les raisons de croire qu’il a fini dans l’estomac d’un monstre. Et malgré tout, Anchor continue de mettre Ghost en danger. Et puis quel culot de sa part et des autres membres du groupe d’être choqués en apprenant le nombre de fois où il a failli y laisser la vie lors de ses expéditions. Oui gros malins, c’est exactement pour ça que vous refusez d’y aller à sa place. Bref, le moment où Ghost pose enfin ses limites et dit ses quatre vérités est extrêmement satisfaisant. On fait également la connaissance d’un certain nombre de personnages secondaires, et on voit l’autrice poser peu subtilement les bases de ses prochains tomes.

En débutant cette série je craignais qu’elle ait un côté propagande militaire, mais ce n’est définitivement pas le cas. J’ai été moins convaincue par l’intrigue de ce tome-ci, trop prévisible. On a également peu de repères temporels, ce qui donne l’impression que les personnages traversent les états à la vitesse de l’éclair, alors qu’ils sont à pied.



La représentation du handicap de Hunter est bien faite. On ne se contente pas de quelques mentions à sa jambe perdue, mais on voit qu’il a du mal à marcher trop longtemps, certains soins qu’il doit effectuer sur son moignon, etc… C’est également touchant de le découvrir tout au long du livre arriver à surmonter ses insécurités en présence d’Edin. J’ai aussi aimé qu’Hunter prenne conscience qu’il se comporte mal avec Edin voire l’utilise, et présente ses excuses.



L’autrice a précisé dans ses notes avoir profité de ce tome pour régler certaines incohérences relevées dans le précédent, et je respecte ça.

Ce livre était une très bonne surprise. Il y a une excellente alchimie entre Danny et Wyn, et on apprend peu à peu à connaître ce dernier. De monstre terrifiant et sans cœur, on découvre sa personnalité, ses insécurités. J’ai apprécié que Danny mette un moment à ne plus avoir peur de lui. Les traumatismes subis par Danny (et Wyn) sont également bien représentés, en revanche un événement important qui arrive à la fin du livre est réglé trop rapidement.



Il n’y a que trois ou quatre personnages secondaires, ce qui n’a rien de choquant étant donné que Danny et Wyn passent une grande partie du livre à parcourir les États-Unis ensemble. Je recommande de se référer à une carte des états lors de la lecture, c’est sympa de pouvoir retracer leur itinéraire.