Comme chaque année le petit Mathieu ———- aussi belle que soit la fête de la Transhumance ,———-c'est une douleur pour lui de voir partir son père Antoine durant cinq longs mois à l'estive , sur le Causse.



Mais il l'espère , l'a décidé , un jour ce sera lui qui cheminera, sur la draille .



.Son père Antoine , passionné pr son métier est considéré comme le meilleur des bergers du pays .

Mais la plupart des bêtes : à chaque étape le troupeau s'agrandit de quelque s quinze - cents têtes …, un beau cheptel.





La plupart des bêtes appartiennent à Auguste Donnadieu ,, le châtelain du pays dont Antoine est le métayer ….



Son sort est entièrement lié au bon vouloir du châtelain .



Adeline , l'épouse d'Antoine ,doit élever seule leurs quatre enfants …



Rythmée par l'absence des hommes , pesante ,laborieuse , la vie de ces paysans cévenols semble immuable .



Les femmes sont confrontées à l'indifférence méprisante et sournoise du régisseur d'origine bretonne Legarec , on ne mélangerait pas le travail et l'amusement .



À l'approche du vingtième siècle, la vie très rude de ces hommes, entre labeur et soumission involontaire , est très pėnible, souvent humiliante…



Cependant des soubresauts secoueront bientôt la région ,les éleveurs s'uniront dans l'adversité , par l'amour de leur métier.



Antoine et les siens participeront activement à ce vent de révolte .



Parallèlement la société évoluera un tout petit peu…



L'auteur décrit magnifiquement la vie des bergers, les obstacles, la beauté de la nature.



C'est une saga romanesque ,enrichissante , régionaliste,, pétrie d'enseignements à propos des rites immuables de la transhumance , accompagnée des faits historiques de l'époque , des amours , des tourments ,des traditions , de la famille.

L’auteur n’a pas son pareil , avec naturel et efficacité , pour évoquer ces survivances anachroniques, à l’aube du XX° , une région qu’il connaît bien.

C’est toujours un plaisir de découvrir de temps en temps , un roman du terroir équilibré et enrichissant .