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Les vignes de Sainte-Colombe

Série de 2 livres (Terminée). Écrite par Christian Signol (2),


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Les vignes de Sainte-Colombe

Dans cet opus, Christian Signol nous faire vivre une épopée familiale durant la période 1870 à 1914. Charles Barthélémie gère une propriété viticole à Sainte-Colombe, avec l'aide de son fils Léonce et de sa fille Charlotte. le récit va faire évoluer progressivement l'existence de cette famille aux prises avec les aléas d'un destin parfois heureux mais le plus souvent cruel. Force est de constater que Christian Signol ne fera aucun cadeau à l'évocation de cette lignée de propriétaires terriens qui verront leurs vignes ravagées par le phylloxéra, puis par le mildiou et qui connaîtront, tout à tour, la détresse et les souffrances liées à l'horreur de la Grande Guerre. Afin de populariser ce bon roman du terroir, le romancier a rajouté au contexte historique et régional, les querelles de clocher, les passions amoureuses, quelquefois interdites, l'émancipation des femmes pour échapper au patriarcat, et bien d'autres éléments qui donnent une force morale, indispensable au développement de l'histoire.



En dépit d'une belle écriture, aux accents provinciaux et d'une authenticité indéniable, je n'ai pas été convaincue par les longueurs un peu rébarbatives d'un récit qui en alourdissent la quintessence. Les romans du terroir sont en général un peu trop mélodramatiques à mon goût, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Pour l'instant, je ne me sens pas prête à me lancer dans la lecture du deuxième volet de cette saga familiale « La lumière des collines ». Je vais me laisser le temps de « digérer » le premier volet…

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Les vignes de Sainte-Colombe, tome 2 : La l..

Ce roman de Christian Signol publié en 1997 fait suite au roman "Les vignes de Sainte-Colombe".



Nous sommes toujours dans l'arrière-pays Audois à proximité de Narbonne dans une région de vignobles. Et il y est toujours question du domaine du Solail toujours en butte avec les nombreux problèmes qui remettent en cause à chaque fois l'existence même de l'activité.



Si le premier tome était le roman de Charlotte Barthélémie, on pourrait dire, en faisant un audacieux résumé, que le deuxième opus est le roman de sa nièce, Blanche. De même, si je voulais tenter une synthèse, on pourrait aussi dire que les deux tomes sont le roman de Justin Barthès qui s'est longtemps opposé aux maîtres successifs du domaine, qui a été de toutes les bagarres pour simplement exister et qui fait, tout au long des pages de la saga, preuve d'un bel humanisme face à tous …



Le premier tome recouvrait une partie du XIXème siècle. "La lumière des collines" démarre à la crise de 1929 pour se terminer après la guerre d'Algérie.



Là encore, Christian Signol nous embarque dans ces histoires passionnantes et palpitantes où les hommes et les femmes se démènent, se gênent, s'entraident, se fuient, se combattent, s'aiment ou se détestent. A la fin, seules la vigne et la nature triomphent.



"Une lumière chaude, dorée, descendait des collines que l'automne embrasait. L'enfant ouvrit à demi les yeux, s'arrêta de pleurer, comme s'il venait d'accepter le monde qui était désormais le sien".



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Les vignes de Sainte-Colombe

Christian Signol quitte les Causses du Lot, les montagnes de la Corrèze ou la vallée de la Dordogne et installe, cette fois, l'action de son roman en terre de Languedoc, du côté de Narbonne.



Cette fois, Christian Signol nous invite dans un monde différent, celui des viticulteurs, entre 1870 et 1918.



Comme souvent dans le monde agricole, en ces temps-là, la terre appartient à quelques propriétaires qui font travailler toute une population d'ouvriers journaliers. Comment souvent chez Signol, nous allons nous immerger dans plusieurs familles à commencer par celle des propriétaires mais aussi du ramonet (contremaître) et des familles de journaliers.



Le travail y est dur et les maîtres inflexibles pour que "ce sang de la terre" gicle du pressoir vers les tonneaux. Un monde de savoir-faire pour entretenir la terre, tailler correctement les ceps et finir par la vendange. Un monde de savoir-faire mais aussi un monde de traditions et de fierté du travail bien fait.



La houle verte des feuilles l’emporta dans un sentiment de bonheur qui était chaque fois aussi profond, aussi intense. Comme les hommes du domaine, il entretenait avec les ceps et les raisins des rapports quasi charnels qui le poussaient à palper, à caresser, à laisser glisser entre les doigts la terre brune nourricière.



Rien n'est jamais gagné en ce bas-monde où l'orage dévastateur est toujours à craindre au mauvais moment quand le raisin est presque mûr. Alors lorsque le phylloxéra s'invite à table pour tout détruire ou que le vigneron doit lutter contre la concurrence sournoise des vins d'Algérie ou, pire, contre les indélicats qui "mouillent" ou "sucrent" les vins, on a vite fait de passer d'une situation de cuves vides par manque de récolte à une situation de cuves pleines par manque de ventes.



Dans ces cas-là, la misère pour tout le monde n'est jamais loin.



Entre 1870 et 1918, la politique s'invite avec les idées républicaines qui peu à peu pénètrent les campagnes (au grand dam des propriétaires). Et quand la misère est là parce que le vin ne se vend plus au début du XXème siècle pour les raisons évoquées plus haut, la révolte gronde partout en Languedoc en 1907, contre le pouvoir politique local et national, trop laxistes vis-à-vis des vins frelatés. Mais voilà qu'à peine un problème réglé dans la douleur, survient la guerre qui va se charger de décimer, cette fois, les hommes…



Comme toujours, Christian Signol n'a pas son pareil pour nous envoûter dans ce monde agricole fait de peines mais aussi de joies intenses, nous immerger dans cette mer de vignes où la nuit, parfois, dit-on, se conçoivent les enfants …



Et lorsque les cloches sonnent, partout, à la volée, le 11 novembre 1918, le lecteur reçoit en pleine figure l'émotion et la joie profonde de la fin du carnage.



"Ils entrèrent tous deux dans l'atelier où Justin commença à installer ses outils qu'il avait soigneusement rangés avant de partir quatre ans plus tôt. Puis il saisit une planche, la fixa sur sa colombe, manœuvra le rabot. Alors, serrés l'un contre l'autre, ils regardèrent, entre ses mains tremblantes, les premiers copeaux fleurir comme des soleils".



PS : une suite a été donnée à ce roman dans "La lumière des collines".
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