J'ai aimé cette histoire qui permet de découvrir un autre point de vue de la guerre.



Comment les femmes se sont-elles organisées après le départ de leurs conjoints, pères, frères, fils?



Il ne faut pas se laisser aller, poursuivre les tâches ménagères, l'éducation des enfants, assurer le travail des hommes, supporter la solitude et essayer de ne pas s'inquiéter.



La rencontre avec Maël m'a plu dans l'ensemble et j'ai aimé le voir évoluer entouré de toutes ses femmes. Ce personnage, jeune et inexpérimenté au début de l'histoire, nous a fait découvrir sa partie sombre au fur et à mesure en même temps que l'avancée de la guerre.



Enfin, bien que le lieu de l'histoire soit fictif, j'ai aimé le fait que le scénariste et le dessinateur s'inspirent de plusieurs endroits superbes en Bretagne pour créer cette île.

Le Mael, c'est celui dont tout le monde se moquait sur l île de par son infirmité, c'est pourtant bien elle qui va lui éviter la guerre et lui faire découvrir la vie ! Promu facteur de l'île, il va devenir indispensable à la communauté, à toutes ses femmes qui se languissent de nouvelles et d amour...

Un régal de lecture et de magnifiques illustrations sur la Bretagne (paysages marins, la mer dans tous ses états, des villages de pêcheurs, la campagne).

Cette histoire est somme toute très cruelle...cruelle l'attitude du père avec Maël, un père bourru, qui reproche à son fils la mort de sa femme en couche ; cruelle l'attitude des villageois vis-à-vis de ce jeune homme au pied-bot ; cruelle la vengeance de Maël sur les femmes, qu'il séduit sans émotion, pour le seul plaisir de la chair et du besoin qu'il crée chez elles, dont le père, le mari, le fils, le fiancé ou le frère sont absentes ou morts ;

Cruelle la mort de Maël assassiné par ces femmes qu'il a détournées du droit chemin, ces femmes effrayées à l'idée que les hommes de la famille, quand ils seront de retour de la guerre, apprennent toute la vérité sur leur comportement.

Lu en 2015 (date de parution). Une BD plaisante et réaliste, dotée d'une belle iconographie et d'un certain érotisme, sans jamais tomber dans la vulgarité.

La déclaration de la Première guerre mondiale plonge une petite île tranquille et isolée du Morbihan dans la stupeur. Du jour au lendemain, tous les hommes valides âgés de 20 à 50 ans sont mobilisés. Parmi les hommes inaptes au service, Maël, invalide, va prendre sa revanche sur la vie...

La première guerre mondiale éclate . Sur une petite île de Bretagne, le tocsin résonne, tous les hommes valides de 20 à 50 ans doivent partir pour défendre leur pays.

Maël Gréhat est réformé en raison d'une malformation du pied.

Il est chargé de porter le courrier sur sa bicyclette.

Son rôle lui plaît à merveille et il sait en tirer profit pour devenir un homme, pour s'approprier les secrets des familles.

C'est qu'on ne lui a pas appris à se tenir, ce garçon.

Sa mère est morte en le mettant au monde et son père le maltraite depuis sa naissance. Les autres de son âge l'insultaient en raison de son handicap en plus.

La fin de la guerre arrive , elle va être porteuse d'évènements pour Maël, pour les femmes qui voient revenir leurs hommes bien abîmés ou ne pas revenir du tout.

J'avais envie de découvrir la bande dessinée depuis sa parution en 2015 avec sa magnifique couverture, le thème qu'elle annonçait.

Les illustrations à l'intérieur de l'album témoignent d'un grand talent au point de vue du dessin aux lignes claires , réalistes avec des couleurs bien adaptées à chaque situation.

J'aurais préféré une autre voie plus sentimentale, plus honnête pour le jeune homme mais étant donné son passé, Didier Quella-Guyot a construit son personnage de façon très plausible.