S'il y a bien une chose certaine avec Bernard Simiot, c'est l'implacable solidité et regularité de son écriture.

Constante, toujours plaisante.

Quelle que soit l'intrigue, le chapitre.

L'introduction ou la conclusion.



Si ce deuxième tome s'éloigne un peu de la cité corsaire après l'âge d'or de "Ces Messieurs de St Malo", on prend un grand plaisir à voyager jusqu'à Venise, Pondichéry et à vivre l'essor de Nantes.



De la solide mère Marie-Leone, jusqu'à l'ambitieux père Renaudard, du volage comte de Kerelen à la malicieuse Clacla, du merveilleux Cacadou jusqu'aux téméraires enfants Carbec, la richesse des personnages et leurs imbrications multiples dans un contexte historique très bien étayé nous font passer des moments de lectures extrêmement agréables et linéaires dans leurs qualités.



On regrettera simplement sur ce deuxième chapitre, la longueur de la mise en place de l'histoire (au bas mot le premier quart du livre) mais on soulignera à contrario la beauté simple de sa conclusion après sa jouissive cavalcade d'intrigues.

En cette période où l’actualité et la vie de tous les jours est angoissante, j’avais besoin d’évasion.



Je l’ai trouvé dans ce roman qui se passe pendant le règne de Louis XIV, en Bretagne à St Malo.

Je suis breton et connais St Malo que j’aime beaucoup.



Donc se plonger dans l’histoire de l’ascension sociale des Carbec est très agréable.

Y est décrit cette volonté de s’enrichir et par les richesses acquises atteindre le somment de la hiérarchie sociale qu’est un titre de noblesse.

Mais l’on sent également poindre la fin de cette société dominée par l’aristocratie et qui donnera à la fin du 18ème siècle, la révolution française.



Dans ce roman, les personnages se comportent de façon très dignes sans méchanceté malgré cette volonté âpre de faire fortune.

Pas de personnages détestables comme l’on en rencontre chez Zola où Pierre Lemaitre .



Un moment très agréable comme peut en donner la littérature.