Bernie Rhodenbarr ex cambrioleur (?) devenu, depuis sept mois, libraire sur la 11e Rue-Est à Greenwich Village, un quartier de Manhattan. Et, non loin du salon de toilettage que tient son amie lesbienne, Carolyn Kayser. Bernie semble mener une vie normale. Toutefois, n'ayant jamais abandonné son activité de Monte-en-l'air, il va volé dans un appartement de Forrest Hills Gardens une édition rare d'un poème antisémite de Rudyard Kipling, La libération de Fort Bucklow, pour le compte d'un certain Whelking, et contre une coquette somme. Le vol de l'ouvrage, (qui a réellement existé), est d'une simplicité proverbiale . Malheureusement, pour Bernie la suite va être plus ardue. Trop de monde veut ce livre. Le librairie d'occasion qui se permet de critiquer les romans de Richard Stark, alias Donald Westlake, va avoir besoin de l'aide de Carolyn Kayser pour s'extirper du pétrin.

Bien ficelé.

Un auteur que j'apprécié.

J'ai fait la rencontre de Bernie, Bernie Rhodenbarr.

Le profil du gars ne pouvait que me plaire : il est bouquiniste sur la 11ème rue Est de New York. Et une pointure en son domaine de plus ! Il se révèle incollable sur l’histoire américaine, et cela lui vaut l'admiration et la fidélité de beaucoup de clients.

Mais là 'est pas son seul talent, il est aussi ce qu'on appelle un monte en l'air, et plutôt doué le bonhomme. Il est clair que cela arrondit ses fins de mois, mais Bernie aime à choisir ses commandes et celles qu'il veut bien honorer. Il peut se le permettre, et lorsqu'un client lui propose de dérober un manuscrit original de F. Scott Fitzgerald, il accepte bien volontiers le contrat.

Lorsque le même client lui demande de dérober une cuillère, puis un portrait, et enfin, toutes sortes de boutons, il se dit que c'est là un bien étrange collectionneur auquel il a affaire. Mais comme il paye bien et que, en toute sincérité, le challenge s'avère plutôt complexe, il n'en est que plus attractif.

Lorsque parallèlement, Bernie reçoit la visite de l'inspecteur Kirshmann, il craint quelques instants avoir été trop loin, limite démasqué. Mais que nenni ! C'est de l'aide que le policier lui quémande sans y toucher, car un meurtre a été commis dont la particularité est qu'il semble avoir été perpétré par un cambrioleur. Et qui mieux que Bernie pour comprendre et aider à résoudre cette affaire tortueuse...



En matière de rencontre, celle-ci est plutôt singulière... Je découvre ce personnage truculent, mais aussi qu'il s'agit là de la dixième aventure du héros inventé par Lawrence Block... Honte sur moi. Mais conquise je suis !

Commencer une série par la fin n'est peut-être pas le meilleur moyen de la découvrir mais cela ne m'a pas posé problème outre mesure. Je suis entrée dans l'univers de Bernie en moins de deux, rapidement sensible à son charme et son humour, séduite quoi !

C'est une lecture plaisir, savoureuse, drolatique et intrigante. L'auteur a réussi l'exploit de m’intéresser à des sujets aussi farfelus que celui des cuillères de collection, des badges à épingles ou des boutons. Je me voyais presque dans un ersatz de Pawn Star, surprenant...

Et puis, Bernie, sérieusement, j'suis sous le charme ; comme la plupart des femmes qu'il rencontre d'ailleurs. Erudit, drôle, et petit côté bad guy, il est de plus très bien entouré : sa meilleure amie Carolyn, toiletteuse pour chien de son état, est piquante à souhait comme j'aime, et que dire de Raffles le chat...



Il est certain que je poursuivrai la découverte de cet Arsène Lupin américain, et la perspective d'avoir neuf volumes à lire m'emplit d'ors et déjà d'enthousiasme.

Lecture détente... mmm mais c'est pas bientôt les vacances que je m'y adonne vite ?

C'est toujours un plaisir de retrouver ce sacré Bernie, libraire le jour, cambrioleur la nuit (et parfois aussi le jour car c'est un mythe de croire qu'il est plus aisé de s'inviter incognito chez les gens le soir!) Accompagné de sa meilleure amie lesbienne Carolyn avec qui il commente allègrement ses vols et sa vie amoureuse (toujours mouvementée), Bernie tente de demêler le vrai du faux dans une enquête à tiroirs ou plutôt à pièces fermées, parfois de l'intérieur par des maccabées ! Le récit s'articule autour du vol puis de la récupération d'un jeu de cartes représentant des joueurs de baseball qui, aux Etats-Unis, chez les collectionneurs amateurs, peuvent se vendre à prix d'or. Bernie, comme toujours, trouve le temps de tomber amoureux puis de perdre ses illusions, de récupérer un chat errant qui devient son exterminateur de rongeurs, de sauver pas uniquement sa boutique mais tout son immeuble, menacé par un rachat, et de résoudre une enquête qui emmerdait bien son copain flic Ray. Et bien entendu, on a droit à un final à la Agatha Christie (mais à New York) avec tous les suspects réunis dans une même pièce...