"La poésie est désuète pour ceux qui sont gavés, mais quand le réel est insupportable, elle prend la valeur d'une arme de survie." (Un merveilleux malheur, Boris Cyrulnik)
"Sauver quelque chose du temps où l'on ne sera plus jamais." (Les Années, Annie Ernaux)
"Regarde le soir comme si le jour y devait mourir; et le matin comme si toute chose y naissait." (Les Nourritures Terrestres, André Gide)
"Je ne découvris la noire magie des mots que lorsqu'ils me mordirent au coeur." (Mémoires d'une jeune fille rangée, Simone de Beauvoir)
"Les oiseaux que l'on regarde, à la mer, à l'abri d'une vitre, font des signes désespérés, du moins nous les croyons tels, car la matière qu'il y a entre nous et eux favorise la dissertation et le songe, et nous désirons voir, dans leur géométrie alimentaire ou simplement discursive, une oraison, un doute, une histoire. Le désespoir des grands oiseaux marins est pareil à celui des poètes. Trop loin de nous, pour notre sieste, nos bavardages, notre méditation. Rien n'existe en poésie que ce qu'on veut bien y apporter. La musique des vers comme celle des battements d'ailes est tributaire de l'instant. L'oiseau est prisonnier de son vol. Le poètes l'est du sien, je veux dire d'une orthographe, d'une prosodie, d'un rythme. L'Art est une prison sans barreaux dont on ne s'évade point : le spleen est un geôlier, la douleur un brouet de larmes, la technique des fers de dentelles." (préface des Poèmes Saturniens de Paul Verlaine par Léo Ferré)
Amélioration de la base de données bibliographique
Certaines améliorations de la base de données peuvent être réalisées directement par les membres de la communauté autorisés à faire des modifications,...