Pour une deuxième fois, je découvre la plume de cette autrice et elle est surprenante ! Je m'attendais à tomber sur une histoire d'amour probablement impossible mais tout va prendre une autre tournure quand Bernard Cébronne, un médecin amoureux de la jeune Deplémont qui, pour la honte qui couvre son nom de famille, décline cette offre du coeur du docteur. Mais quand la Deplémont est accusée d'avoir assassiné son oncle, c'est une occasion que le docteur saisit pour prouver son amour à la jeune Deplémont ,alors que tout l'accuse, en éveillant tous les diables possibles pour mener à bien cette enquête...
Bien que le style soit vieux mais n'empêche qu'on passe un petit moment agréable avec ce roman!
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Mon cher ami, écrivait le docteur Cébronne à M. des Jonchères, tu te rappelles cet endroit où tu m’as accompagné il y a quelques années ? En vrai Parisien, tu y voyais seulement une solitude absolue, un air triste sous sa verdure et sa vétusté, sous le siècle qui a jauni les toits et patiné les murs. Moi je t’en décrivais le charme mystérieux, vu par mon cœur et mes souvenirs… Je l’aimais jadis, maintenant je l’adore dans son rajeunissement produit par l’amour heureux. Tu te souviens aussi d’une pensée que nous avions discutée ensemble : « Le cœur de la femme est un miroir qui reflète l’univers entier ? » La comprenions-nous bien ? Je ne le crois pas. [...] Le cœur féminin, qui comprend tout, est bien « le miroir qui reflète l’univers entier. » Ma vieille amitié te souhaite de le posséder un jour. Adieu et à bientôt ! Cébronne.
Il faut se soumettre à la volonté de Dieu qui permet, sans doute, que ma vie ne soit éclairée par aucune joie. Du moins, vous vous consolerez, c’est mon vœu le plus cher, et si, un jour, je vous sais heureux, un rayon de votre propre bonheur viendra jusqu’à moi. La pensée d’avoir été aimée de vous sera éternellement la douceur de mon cœur endolori.
C’était un de ces soirs doux et paisibles, où les promesses de la terre refleurie excitent les bons espoirs, calment les pensées douloureuses, où le bien semble émaner de la nature entière, où rien ne fait prévoir le mal.