Natures mortes

Une jolie oeuvre qui réinvente la vie mystérieuse d'un peintre barcelonais méconnu : Vidal Balaguer. On se laisse porter par les beaux dessins et les couleurs, bien que la chute du récit soit aisément prévisible ; j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Barcelone au fil des pages.

Un des deux albums précédents de Zidrou et Oriol (La peau de l'ours) m'avait déjà particulièrement plu. L'histoire était très bien construite et le dessin avait un style très adapté à l'histoire. Cette fois, avec Natures mortes, ce qui m'a frappé avant tout, ce sont justement les dessins. Je ne reviens pas sur la couverture, particulièrement réussie au regard de son rôle/sa place dans l'histoire. Au-delà de celle-ci donc, à plusieurs reprises, certaines "cases" m'ont arrêté, presque sauté au visage tant leur réussite picturale était flagrante. L'ensemble de cette bande dessinée alterne des dessins classiques, si l'on peut dire, et d'autres beaucoup plus proches de la peinture, soulignant la frontière entre la réalité et la peinture qui peut représenter cette réalité, frontière qui est au coeur de l'histoire. L'histoire justement semble simple et est contée (au sens propre comme figuré) de fort belle manière. le fil conducteur est centré sur l'idée de passage : du 19e au 20e siècle, de la vie à la mort, du réel à sa représentation... Dans la postface, les auteurs ont même poussé le vice jusqu'à inverser le propos de leur histoire en faisant rentrer leur personnage principal dans le réel, comme pour souligner que la frontière peut être bien ténue pour ceux qui sont prêts à croire à la force d'un récit. Une vraie réussite.
Et finalement, je n'ai maintenant qu'une seule envie : lire le 3e album réalisé par ces deux auteurs, "Les 3 fruits".

Après avoir lu les 2 one-shots La peau de l'ours de la même paire d'auteurs, Zidrou et Oriol, je souhaitais poursuivre avec une autre oeuvre. Ça tombe sur Natures mortes. Et d'entrée, c'est la proximité des thèmes avec des BD lues précédemment, Bluebells Wood et Mademoiselle Baudelaire, BD's qui mettent en scène la figure du peintre et de sa muse. Comme quoi, il y a des fils inconscients qui relient les choses.

Pour revenir à Natures mortes, c'est d'abord les dessins d'Oriol qui m'ont enchanté. je rappelle que j'avais adoré son style dans La peau de l'ours 1 (2012) mais moins dans La peau de l'ours 2 (2020). Bizarrement, Natures mortes est une production qui se situe entre les 2 autres. Je suis étonné d'une telle évolution de style de la part d'un dessinateur. Quand vous voyez le visage de ce vieux dont j'ai mis la photo dans l'article, vous comprendrez tout de suite pourquoi j'adore.

Pour l'histoire, Zidrou concocte un drame autour des affres artistiques et humains de son peintre narrateur. J'ai beaucoup aimé cette histoire, une belle histoire d'amour qui transcende la vie elle-même. La puissance romanesque, l'évocation d'une autre époque en font un vrai bijou. Tout est bon dans Natures mortes et j'encourage tout le monde à la lire.
Lien : http://livrepoche.fr/natures..

Du grand art , au stylo (de Zidrou) comme aux "pinceaux" (d'Oriol )! Une bd que l'on aime posséder pour la relire régulièrement.

NATURES MORTES de Zidrou et Oriol

🏚 Paru chez Dargaud (64 p.)

&#xNaN 1930. Joaquim Mir, se remémore les derniers jours de la vie de son ami peintre Vidal Balaguer en compagnie d'une de ses modèles. Nous voilà ramenés à l'hiver 1899, à l'aube du XXème siècle. Sans le sou et criblé de dettes, Vidal est mélancolique depuis que sa maîtresse et muse, Mar Monzó Noguera, a mystérieusement disparu en pleine nuit, ne laissant derrière elle que ses souliers et ses vêtements... Une enquête est ouverte et Vidal est le principal suspect. C'est alors qu'il découvre que ses toiles ont un pouvoir insoupçonné...

Les artistes oubliés, c'est mon truc à moi. Alors si en plus, c'est un artiste espagnol, je ne réponds plus de rien. 🤪 Connaissez-vous Vidal Balaguer, un peintre catalan de la fin du XIXème ? Zidrou et Oriol exploitent l'histoire de ce génie oublié à la vie mystérieuse, contemporain (à ce qu'il paraît) de Picasso, rien que ça !

J'ai été attirée par cette couverture d'une grande sensualité, représentant la maîtresse du peintre, Mar, assise en pleine lecture de "Crimes et châtiments" de Dostoïevski, recouverte d'une simple mantille. le coup de pinceau d'Oriol est vraiment splendide et c'est l'un des atouts de cette bande-dessinée qui est d'une vraie qualité graphique !

Plus la lecture avance, plus l'onirisme et l'imaginaire prennent le relais et surpasse la réalité. Si la bd se termine par une biographie du peintre en apparence sérieuse, le doute plane. Car, cette bd est plus qu'une biographie romancée. Qui est donc vraiment ce Vidal Balaguer ? Vu le mystère qui plane autour de lui, a t-il vraiment existé ?

Je vous laisse lire cette bd et vous faire votre propre idée ! Je me suis laissée prendre par l'histoire et j'y ai bien cru. Après quelques recherches, vous saurez comme moi le fin mot de l'histoire. C'est le genre de livre à double-lecture qui se relit plusieurs fois... histoire de savourer encore un peu le plaisir du conte !

Bravo à Zidrou et Oriol pour cette bd qui joue bien avec son public !

Remarquable ! un regard sur la peinture, les affres et les doutes qui parsèment toute création. La découverte d'un peintre méconnu. Une illustration magnifique. Un album inoubliable.

Une Bd dans le milieu de l'art ou le vrai et le faux se mêlent comme dans les romans de mon auteur fétiche Pierre Raufast. Très difficile à raconter sans vous spoiler l'histoire.

C'est l'histoire...

Barcelone 1939, Joachim Mir raconte à une jeune modèle venue poser, l'histoire de son ami Vidal Balaguer peintre disparu il y a 40 ans. Couvert de dettes, ce jeune et prometteur artiste ne se resout pas à vendre un tableau représentant sa muse Mar qui s'est volatilisée... Conjointement des disparitions d'objets se multiplient dans l'atelier et l'entourage de Vidal.

Que se passe t'il ? Qui peut bien être le responsable de ces forfaits ? Un inspecteur se met alors à suspecter Vidal du meurtre de Mar son bel amour étant le dernier à l'avoir vu.

Je ne vous en dirai pas plus...

J'avais déjà beaucoup aimé "La peau de l'ours" et ici je suis à nouveau conquise. J'hésite rarement avec Zidrou qui fait des choses extrêmement variées mais qui ne me déçoit jamais.

Alors Foncez
Lien : https://justelire.wordpress...

(LO971, élève de 2nde LGR) J'ai beaucoup apprécié cette bande dessinée car je trouve que l'auteur arrive à captiver le lecteur très rapidement sans vraiment dévoiler toute l'histoire dès le début. le rythme est agréable car il y a du suspense. Les dessins ne sont pas excellents mais collent bien avec l'histoire car c'est un style « peinture ». Je recommande cette bande dessiné au niveau lycée.

(SD976) A un premier niveau de lecture, on fait connaissance avec le peintre catalan du 19ème siècle Vidal Balaguer. L’histoire est narrée par son ancien ami peintre Joachim Mir, souffrant de son absence 40 ans plus tard et qui s’épanche auprès de sa jeune modèle.
Par la maîtrise du dessinateur Oriol la BD en elle-même est une véritable œuvre d’art, enchaînant des planches plus belles les unes que les autres, aux couleurs tranchées dans le style de Balaguer.
Le personnage central est le modèle et la muse de Balaguer (voir la couverture de la BD), et également son grand amour disparu de façon mystérieuse. Suite à cela, du jour au lendemain, on a perdu la trace du peintre. La BD est construite comme un polar qui déstabilise le lecteur : Où est le corps de Mar, sa muse tant adorée ? Qui l’a tuée ? où est passé son tableau ? Où sont passées les autres œuvres jamais retrouvées ? Le lecteur, à travers les planches, est promené d’une énigme à une autre, à l’image du personnage de Balaguer et de sa mystérieuse disparition.
Une œuvre qui s’adresse plutôt aux lycéens de par ses références culturelles ( artistique, historique…)

Lien : https://lesmotsdalderika.wor..

Cette BD nous livre une partie de la vie du peintre Balaguer. Je ne connaissais pas du tout ce peintre et je l'ai découvert avec ravissement. L'histoire est superbe et la fin est très poétique. le scénario est rempli de mystères. Grâce à cette BD, j'ai également découvert plusieurs peintres espagnols du 19ème siècle.

Personnellement, cette BD m'a beaucoup fait penser à L'oeuvre d' Émile Zola. J'ai aimé cette ambiance globale. L'esthétique est néanmoins très spéciale et peut ne pas plaire. le mélange des styles est surprenant. On trouve des choses très modernes à côté de choses beaucoup plus traditionnelles. Finalement, tout cela est plutôt bien pensé même si parfois j'ai trouvé tout cela un peu trop coloré. J'ai également trouvé que certains visages étaient un peu flous.
Lien : https://aufildesplumesblog.w..