La balade de Yaya - Intégrale, tome 1

J'avais déjà lu ce livre il y a près de dix ans mais j'avais quasiment tout oublié, l'histoire était très floue. Aussi, j'ai décidé de la relire afin de pouvoir continuer cette saga !

L'histoire se déroule en Chine, en 1937, et c'est le début de l'invasion japonaise. Nous allons suivre une petite fille, YaYa, adorable quoique capricieuse, qui rêve de devenir pianiste et vit dans une famille aisée. Elle se retrouve séparée de ses parents lorsque ceux-ci veulent s'enfuir comme des milliers de chinois•es. Elle va rencontrer de Tuduo, un gamin des rues, orphelin. Ensemble, YaYa et Tuduo vont tenter d'aller à Hong Kong, où sont rendus les parents d'YaYa.

Dans cette intégrale, on retrouve les trois premiers tomes de la série, et les événements s'enchaînent rapidement. On fait ainsi la connaissance des différents personnages et de leur personnalité. On vit la guerre à travers les yeux des enfants, ce qui fait que les lecteur•rices sont à peu près épargné•es par les horreurs de la guerre.

J'ai beaucoup aimé les illustrations de Golo Zhao qui n'ont pas été sans me rappeler le tombeau des lucioles. L'histoire m'a aussi fait penser à ça puisqu'on découvre deux gamins au coeur de la guerre, livrés à eux-mêmes.

Si j'ai beaucoup aimé l'histoire, je déplore que les événements s'enchaînent si rapidement. Nous n'avons pas toujours le temps de comprendre ce qui se passe. Après, l'intrigue se situe dans un contexte bien précis de guerre où tout le monde tente de fuir, ce qui rend le rythme du récit assez logique.

Bien que les illustrations soient très réussies et vraiment superbes, j'ai trouvé que le scénario était un peu facile. Malgré la violence de la guerre et de ce que YaYa et Tuduo vivent, ça me semble parfois édulcoré. Cela s'explique bien puisque c'est une bande dessinée jeunesse. Une belle aventure pleines d'émotions !

Dans le Shanghai de 1937, c'est le début de l'invasion japonaise, la deuxième guerre sino-japonaise. Depuis juillet, des éclats annoncent le conflit et en août, Pékin est pris.
Les rues sont barrées, des soldats sont postés partout avec leurs chars, des avions ennemis survolent la ville et bientôt les bombes seront larguées.
Dans ce Shanghai, deux enfants vont se rencontrer, alors que tout les sépare et que rien ne pouvait les réunir.

Pipo, un beau merle, a été le présent d'une princesse à une petite fille. La particularité de cet oiseau est surprenante, il parle, mais il ne peut être compris que par sa jeune amie, Yaya. Pipo nous raconte…
Alors que la confusion devient anarchique, que les débordements troublent la ville, il est déconseillé de rester à Shanghai. La famille de Yaya étant très riche, elle a pu sans difficulté s'offrir des billets de bateau à destination de Hong-Kong et sur les instructions de son père, Yaya doit préparer ses affaires. Cependant, cette jeune demoiselle a une autre idée en tête. Passionnée de piano, elle voudrait passer un concours à l'école de musique. Obstinée et capricieuse, étant en marge des réalités des évènements, elle décide de s'accorder cette opportunité, de fuir sa maison le lendemain matin et rejoindre en fin de soirée le port…

Dans un coin misérable de la ville, bien loin de la luxueuse maison de Yaya, Tuduo, un jeune orphelin, se fait tabasser par Zhu le chef de leur bande. La brute vicieuse veut prendre sous son aile Xiao, le petit frère de Tuduo, pour le former à la mendicité.
Tuduo ne peut le tolérer et dans la nuit, il embarque Xiao et s'enfuit.

Les rues sont barricadées, les soldats attendent en faction. Faisant fi de tout ce chambard, Yaya avec Pipo sur son épaule poursuit son chemin bien décidée à trouver l'école. de son côté, Tuduo se voit contraint de laisser Xiao à l'orphelinat tenu par les religieuses. le désordre s'intensifie lorsque les bombes commencent à exploser, éventrant la ville.
Tuduo, bon équilibriste, s'aventure dans les rues, évitant les cratères en feu, il découvre une petite fille évanouie parmi des décombres et la sauve.
Il est Tuduo, elle est Yaya… Elle va vouloir retrouver ses parents et prendre la route pour Hong-Kong, il va vouloir l'aider. Ainsi commence leur histoire, un long voyage initiatique dans un monde éparpillé et cruel.

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Cet album titré "La balade de Yaya" regroupe les trois premières histoires de la série. le premier tome "La fugue" a reçu des prix en 2012, dont celui de Livrenfête, dans la catégorie "bande dessinée enfants".

L'univers chaotique qui nous est présenté est vu par deux enfants et un oiseau. En ce début, la personnalité des héros mêlent des ambiances et des ressentis différents. Yaya a tous les caractères d'une petite fille riche, vie privilégiée, candeur, exigence, et Tuduo a ceux d'un pauvre erre des quartiers miséreux, agile, débrouillard et responsable. Tous les deux ont une impétuosité affirmée et si pour Tuduo l'innocence n'est plus, il dégage quand même de sa personne une belle grâce. Contraires, singuliers l'un pour l'autre, ils éprouvent une amitié immédiate.
Le scénario évolue au fil des épisodes. le premier concerne leurs fugues, les raids aériens et la traque menée par Zhu qui veut se venger. le second intitulé "La prisonnière" relate leur capture par la bande, les sévices endurés et la quête toujours assidue pour retrouver les parents de Yaya. le troisième, "Le cirque", emmène les jeunes amis ailleurs où ils font la connaissance des bonnes âmes d'un cirque mobile qui les prennent sous leur tutelle. Mais, bien des péripéties s'ajoutent à leurs infortunes, ne leur laissant aucun répit dans leur pérégrination. L'essence humaine dévoile deux faces, la sordide et la vertueuse.
La belle histoire, émouvante et poétique, est servie par des dessins expressifs, qui comme le souligne Noukette, rappellent les mondes de Hayao Miyazaki.
J'ai été surprise d'éprouver un coup de coeur pour cette balade. On ne peut rester insensible à ce petit Tuduo rempli de courage, de loyauté et d'abnégation.
J'ai hâte de lire les autres tomes, encore trois autres, car tout présage d'une suite fournie en aventures…
"Assommés dans une barque à la dérive, Yaya et Tuduo échouent sur une île déserte. Ils vont devoir être plus soudés que jamais pour survivre dans cet univers inconnu. D'autant que Zhu est à leurs trousses, et nos deux héros vont très vite apprendre que le danger ne se trouve pas toujours là où on l'attend…"

Je vous conseille cet album, dans sa version intégrale ou non… C'est superbe !

Yaya est une petite fille privilégiée, prodige du piano. Tuduo est un petit garçon des rues exploité par un sale type. La rencontre de ses deux enfants va se faire abruptement pendant le début de la guerre entre la Chine et le Japon dans les années 1930. Ils s'entraideront pour tenter de rejoindre Hong Kong où se trouvent les parents de Yaya.

J'avais flashé sur cette série jeunesse il y a longtemps sans me lancer pour autant. Quand j'ai découvert qu'il y avait des intégrales, j'ai sauté sur l'occasion.

Si les dessins sont top, d'une grande richesse graphique, le scénario est un peu facile. Les péripéties sont empruntes d'une grande violence et pourtant les enfants s'en sortent miraculeusement à chaque fois. Ça manque un peu de crédibilité mais pourquoi pas.
Ce qui m'a le plus dérangé, c'est cette petite Yaya qui n'en fait qu'à sa tête, égoïstement. Sans mûrir sa réflexion malgré les épreuves. J'avoue que ça me l'a rendu un peu antipathique contrairement à Tuduo qui se décarcasse.

A voir si ça évolue dans le deuxième tome...

Encore un classique de la BD dont j'ai entendu et entendu parler mais que je découvre sur le tard. Pourtant une histoire sur fond de guerre sino-japonaise, ça m'intéresse grandement et de beaux dessins ronds à la colorisation qui change, également.

La Balade de Yaya est donc une série sortie dans un premier temps dans un format à l'italienne auquel on n'était pas habitué, avant de revenir en librairie dans des intégrales plus proches du format BD qu'on connaît tous, dans une belle et grande édition aux très belles couvertures, regroupant trois des précédents tomes à chaque fois. Ça fait de beaux bébés.

En mode « aventure enfantine » comme on pouvait en trouver autrefois à la télé avec Les mystérieuses cités d'or ou Les jumeaux du bout du monde, nous suivons un duo d'enfants à la rencontre improbable qui vont vivre des aventures trop grandes pour eux mais qui vont s'accrocher, le tout dans un décor de guerre bien présent et à la fois édulcoré quand même vu le public cible. J'ai trouvé les auteurs forts entraînants dans leur récit. Ils ciblent de suite qui seront les héros et quelles seront leur personnalité et interaction, comment ils vont vivre cette aventure et le rythme dynamique que cela va avoir. On sent des auteurs soit rodés, soit qui ont bien réfléchi à la chose et ont tout posé avant car cela s'enchaîne à merveille.

On suit avec plaisir, enfin c'est vite dit vu le contexte, les aventures de l'intrépide Yaya, une tête brûlée qui veut absolument participer à son concours de piano alors que la guerre est aux portes de la ville, mais elle ne le réalise pas. Elle représente ainsi tous ces enfants pris dans les griffes de celle-ci sans s'en rendre compte et qui subissent bien des pertes. Ici, elle perd de vue ses parents et c'est ainsi qu'elle rencontre son acolyte d'aventure : Tuduo, un gamin des rues, acrobate à ses heures perdues, qui cherche à fuir celui qui le brime. Ensemble, ils vont traverser la ville sous les bombardements japonais avant de tenter leur chance sur les routes pour retrouver les parents de Yaya, le tout en vivant bien des aventures.

Ça se lit tout seul. C'est fluide, facile à lire, avec des personnages faciles à cerner et une aventure toujours présente. Mais je n'ai pas pleinement aimé pour ma part car c'est très « jeunesse », donc prévisible, et que je n'ai pas accroché plus que cela aux héros malgré la joliesse que tente de leur donner les auteurs pour les rendre sympathiques. C'est un peu vu et revu pour moi. Je pense donc arrêter l'aventure ici, même si je ne doute pas que le titre continuera à trouver son public car il est vraiment bien calibré pour les plus jeunes et que c'est une jolie façon d'aborder les questions de guerre auprès des enfants.

Même si je n'ai pas été totalement séduite par cette lecture, qui vient peut-être un peu trop tard pour moi, j'ai reconnu tout le talent des auteurs pour mettre en branle une aventure jeunesse dans un contexte historique tendu et ainsi aborder la question de la guerre vécue par les enfants. C'est en plus un bel objet, à la forme tout à fait abordable pour un jeune public. Alors bravo aux artistes, je comprends leur succès !
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Shangai, novembre 1937. Les japonais s'apprêtent à attaquer la chine. Poussé à l'exode, le richissime père de Yaya décide d'emmener sa famille à Hong Kong. le matin du départ, la petite fille fugue. Elle veut absolument passer un concours de piano qui devrait lui ouvrir les portes d'une grande carrière. Mais sur le chemin de l'école de musique, les bombardements commencent et Yaya se retrouve au milieu du chaos. Secourue par un gamin des rues prénommé Tuduo, elle va tenter de rejoindre le bateau de ses parents qui est sur le point de quitter le port. Malheureusement rien ne va se passer comme prévu.

Au fil des six tomes de ces deux intégrales, Yaya et Tuduo vont multiplier les déboires. Poursuivis par un terrible bandit, exploités par des pêcheurs de perles sans pitié, trompés par ceux qu'ils pensaient être leurs amis, frappés de plein fouet par la maladie, rien ne leur est épargné. le récit est parfois assez dur et ne donne pas dans l'angélisme. C'est trépidant, les événements s'enchaînent et chaque album se termine sur un insupportable cliffhanger. Une écriture digne d'une série télé en quelque sorte. La recette fonctionne et il faut dire que le trait de Golo Zhao y est pour beaucoup. Son découpage cinématographique à souhait dynamise le récit. C'est à la fois beau et parfaitement lisible.


La balade de Yaya est une BD jeunesse de grande qualité qui mêle avec brio action et émotion. Une vraie réussite mais je vous préviens, si vous laissez vos enfants mettre le doigt dans ce pot de confiture, isl ne vous lâcheront pas avant d'avoir découvert l'ensemble de la série (dont le 7ème tome vient d'ailleurs de sortir…).

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