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1914. La Public school de Preshute, dans la campagne anglaise, forme les jeunes garçons pour en faire l'élite de demain. Des garçons passionnés qui déclament de la poésie en éprouvant les puissantes amitiés que peuvent créer ces années adolescentes. Parmi eux, Henry Gaunt et Sidney Elwood, qui éprouvent l'un pour l'autre des sentiments forts et particuliers.
Mais la guerre arrive et Henry, contraint d'honorer l'image de sa famille et la volonté de sa mère, choisit de s'enrôler. Peu après, Sidney le rejoint. Tout comme d'autres compagnons de chambrée.
Ils vivent au rythme des obus, des tranchées, de la mort.

Superbe roman sur le passage à l'âge adulte d'une génération sacrifiée sur l'autel de la guerre. Les personnages sont d'une émouvante justesse. Leurs histoires individuelles se heurtent avec fracas à la grande Histoire, et leurs idéaux jetés en pâture servent de chair à canon.

Dans la première partie du roman, Henry et Sidney échangent de manière épistolaire. La langue est magnifique. Mon côté réac est comblée par sa somptueuse poésie. Ces lettres permettent d'aller au plus profond de leur psychologie avec une très forte intensité. Horreur des tranchées vs potins des couloirs d'école. Qu'importe, Henry a besoin d'exorciser la boue et les lettres plus légères de Sidney lui permettent de s'évader un instant.

Leurs retrouvailles, intenses toujours, sont tourmentées par les terribles conditions du conflit. L'autrice parvient avec pudeur à tresser l'histoire de ces jeunes hommes dans un récit empreint de réalisme. La vie dans les tranchées est ici contée avec le souci de la rendre immersive. le lecteur ainsi se sent au plus proche des personnages, vibrant pour eux. Certains passages sont terriblement déchirants. La guerre de tranchées, cette opération ridiculement dramatique qui consiste à gagner un mètre repris le jour suivant par l'ennemi, est ici décrite avec une grande puissance évocatrice. Écrire ces scènes a dû représenter un défi de taille.

Bilan :
Coup de coeur à la fois pour le texte et l'ensemble du casting (un peu l'impression de décerner une palme d'or, là). J'ai vibré, beaucoup. J'ai aimé, énormément. Grande réussite que ce premier roman d'une toute jeune autrice !

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Vertigineux ! 

Ellwood et Gaunt sont deux jeunes Anglais qui fréquentent la public school de Preshute. Une école pour les fils de bonne famille, voués à intégrer les plus prestigieuses universités, seulement nous sommes en 1914 et la Première Guerre mondiale éclate. Les premiers jeunes s'enrôlent et sont envoyés en Belgique. Les premiers morts à la bataille de Mons sont annoncés dans le journal de l'école. 

C'est une histoire d'amour extraordinaire. Un roman qui fait palpiter le coeur et le broie aussi, tant l'horreur de la guerre est immense. 

Les descriptions tant des scènes de guerre que des comportements des personnages sont d'un tel réalisme qu'on a l'impression de vivre les évènements à leurs côtés. 

J'ai vraiment été très émue par ce roman.
Je  l'ai peu vu passer sur les réseaux, pourtant c'est peut-être le meilleur que j'ai lu de cette rentrée littéraire d'hiver. Une histoire qui au début m'a fait penser au cercle des poètes disparus et qui m'a tenu scotchée jusqu'à la fin, 500 pages que je ne suis pas prête d'oublier. 

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Coup de coeur pour ce splendide premier roman. Un récit déchirant, grandiose, intime, captivant. Alice Winn est parvenue avec une histoire d'amour superbe, en pleine première guerre mondiale, à me surprendre, me bouleverser et à me rappeler les raisons pour lesquelles je lis. J'ai été happée par ce roman et ses personnages attachants qui vivaient une jeunesse pleine d'espoir et que la guerre a plongé dans l'horreur. Les scènes de guerre sont terriblement dures et même si on connaît l'histoire, les faits restent inimaginables, révoltants et d'une grande tristesse. Tous ces jeunes sacrifiés ... Et l'actualité se rappelle à nous.

1914, Royaume-Uni. du collège stricte, huppé, formant l'élite de la nation, aux tranchées, la camaraderie virile est omniprésente ainsi que la littérature. Ce qui m'a plongé par moment dans l'ambiance du cercle des poètes disparus.
Sidney Ellwood, amateur de poésie couche sur papier ce qu'il ne peut exprimer et, à travers ses vers, distille l'évocation de ses sentiments interdits pour le mystérieux Henry Gaunt.
Education rigide, esprit de corps, patriotisme, loi du plus fort...
Il faut se faire aux conditions de vie rudes et accepter les règles et les dictacts de la société. Mais la vie en communauté, entre jeunes hommes érudits et riches, crée des liens forts et la vie est belle lorsqu'on a à peine dix-huit ans. Quand la guerre frappe l'Europe, la jeunesse anglaise est incitée à prendre part aux combats par honneur envers le pays et les compatriotes. Certaines familles poussent leurs fils à s'engager, des jeunes filles dans la rue offrent des plumes blanches à ceux qui sont en âge d'aller combattre et, pour l'HONNEUR, devançant souvent l'âge " légal " pour l'enrôlement, ils signent pour un voyage en enfer.

A la public school de Preshute, lorsque Gaunt s'engage, fuyant devant les sentiments qu'il éprouve pour Elly et dont il doute de la réciprocité, c'est tout une génération qui prend le chemin des tranchées belges et françaises. Dans sa correspondance avec Henry et les longues listes de tués et de blessés dans les journaux, Sidney comprend qu'il doit à tout prix revoir celui qui ne quitte plus ses pensées et l'épauler. le temps est compté, la mort si proche.

En parallèle des atrocités de la guerre, se révèlent la fragilité des êtres mais aussi leur incroyable force, leurs espoirs, leur résignation, la souffrance morale et physique de tout un peuple et le changement de société que cela engendrera sans toutefois éviter la guerre suivante.
Un roman marquant, déjà primé, qui fera une très belle adaptation cinématographique.
Une plume à suivre ! A lire !
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Nous voici en 1914, dans une très select Public School anglaise où les jeunes hommes de la haute société sont formés pour devenir la future élite de la nation. Parmi eux Sydney Ellwood, juif, et Sydney Gaunt, unis par une amitié amoureuse depuis qu'ils ont 13 ans. Gaunt vient de fêter ses 18 ans et décide de s'engager pour s'éloigner d'Ellwood qu'il croit indifférent. Environ une année après, Ellwood fait de même pour le retrouver. La guerre va-t-elle les rapprocher ou les séparer ?
Ce primo-roman est une vraie réussite. L'auteure entremêle, avec beaucoup de talent, histoire personnelle et l'Histoire de la Première Guerre Mondiale qui a brisé tant de jeunes vies. Elle décrit avec force et réalisme, sans rien nous épargner, la survie dans les tranchées, le carnage quotidien, la violence, la faim, la folie qui touchait certains soldats épuisés physiquement, moralement et nerveusement mais aussi les solides amitiés forgées dans la souffrance, le courage et l'abnégation de la plupart des soldats.
Sur cet arrière-plan très documenté, Alice Winn parle aussi d'amour ; un amour défendu, réprouvé par la loi et pouvant conduire devant le peloton d'exécution en temps de guerre, qu'Ellwood et Gaunt essayent de réfréner mais un amour profond, d'autant plus intense qu'il doit se cacher et que la mort peut à tout moment le détruire. La puissance du roman vient, en partie, de la pulsion de vie qu'insuffle cet amour aux deux jeunes hommes que la mort guette en permanence. L'auteure a su conférer une épaisseur psychologique, une densité morale à Ellwood et Gaunt mais aussi aux personnages secondaires qui nous les rendent très attachants.
L'auteure dépeint avec beaucoup de réalisme l'atmosphère qui régnait dans les Public Schhols de l'époque : les brimades entre élèves, l'esprit de corps qui en aidera certains pendant la guerre, l'apprentissage de la séduction, de la sexualité, de l'amour parfois tout en étant conscients que tout cela n'est que passager et ne prête pas à conséquence car leur vie future se construira autour d'un mariage qui leur apportera respectabilité et maturité.
Le roman est, par ailleurs, un violent réquisitoire contre la guerre qui est décrite à travers les yeux de jeunes hommes de 17-18 ans, qui ne sont que de la chair à canon qui meurent pour gagner 3 mètres qui seront repris la nuit suivante par l'ennemi. La scène, où les Anglais sortent des tranchées en plein jour, droits, au pas, le regard vide de ceux qui savent qu'ils vont mourir, décimés par les tirs ennemis, suivis par d'autres rangs qui marchent sur les cadavres de leurs camarades comme des colonnes de fourmis, fauchés à leur tour jusqu'à ce que quelques-uns atteignent les tranchées adverses nous saisit d'effroi, d'horreur.
Ce roman rappelle également à quel point la société anglaise était imprégnée, et l'est encore dans une moindre mesure, de la différence de classes qui ne se mélangeaient jamais que ce soit à l'école, à l'université, dans les distractions… Celle-ci était également présente au sein de l'armée où les officiers étaient issus des Public Schools et dont l'avancement n'était pas toujours dû à leurs mérites personnels.
Chaque fois que je devais délaisser ce roman pour vaquer à mes occupations diverses et variées, je n'avais qu'une hâte, c'était de retrouver Ellwood et Gaunt que l'auteure avait fait rentrer dans ma vie quotidienne grâce à une écriture évocatrice et pleine d'humanité.
#LesArdents #NetGalleyFrance
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Les ardents est le premier roman d'Alice Winn et pour un coup d'essai, c'est un coup de maitre. Vous le savez, la première guerre mondiale est un sujet que j'aime retrouver au gré de mes lectures, et si vous avez le même centre d'intérêt, je ne saurai que trop vous recommander cette pépite !

Des bancs d'un pensionnat huppé aux tranchées de la Première Guerre mondiale, Alice Winn signe une histoire d'amour grandiose et déchirante entre deux jeunes hommes Ellwood et Gaunt, à une époque où l'homosexualité est sévèrement réprimée.

Très bien écrit et documenté, le roman nous immerge au coeur de la guerre et m'a fait penser aux Courriers des tranchées car il charrie des thèmes très semblables tels que le courage, la lâcheté, la guerre, sans oublier l'amour de la poésie qui tient une grande place dans les deux romans.

J'ai tout aimé dans ce roman : l'ambiance du pensionnat anglais du début du récit, où les relations homosexuelles ne sont pas trop mal vues à condition qu'elles restent cachées et qu'elles soient mises sous le tapis une fois les élèves diplômés.

Puis, la guerre qui va fracasser une génération entière, la fameuse génération perdue qui va être décimée. Des familles entières vont être vidées de leurs hommes qui ne reviendront pas, pris au piège des tranchées. Ces jeunes hommes âgés de 16 à 18 ans sont vite accusés de lâcheté, ne leur laissant d'autre choix que de s'engager en devançant l'appel, les plongeant dans l'horreur des tranchées dont les civils ignorent tout grâce à la censure.

Gaunt, d'origine allemande, mal à l'aise avec sa sexualité et amoureux fou d'Ellwood, cède à la pression familiale et part pour la France où il devient rapidement capitaine. Il sera rejoint quelques mois plus tard par Ellwood et leur histoire d'amour pourra enfin voir le jour.

C'est passionnant et brillamment écrit de bout en bout, l'autrice alterne les temporalités entre le quotidien infernal dans les tranchées et les souvenirs des jours heureux. le récit est assez exigent, j'ai mis quelques chapitres à me couler complètement dans le récit car il met en scène en plus de Gaunt et Ellwood, une myriade de personnages, il faut donc s'accrocher.

Le roman est dur, beau et très réaliste, il aborde sans fard les camps de prisonnier, la camaraderie, les relations entre les condisciples des Ardents, l'horreur et la brutalité des combats, l'absurdité de la guerre, les blessures, le no man's land et l'homosexualité.

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1914, Sydney Elwood et Henry Gaunt sont étudiants à la très célèbre Public School de Preshute qui forme l'élite de la nation. Avec leurs amis ils forment une équipe soudée qu'ils appellent "les ardents". Entre Sydney et Henry, une solide amitié les unit mais c'est aussi des sentiments amoureux qui naissent et emplissent Henry Gaunt. Afin de ne plus penser à lui, Gaunt décide de s'enrôler dans l'armée . Les amis continuent d'échanger par des lettres mais rapidement Elwood décide de s'enrôler et de partir lui aussi au combat, rejoint ensuite par d'autres de leurs camarades.

Un roman qui nous emporte à la fois dans une histoire d'amitié, d'amour et dans le tumulte de la guerre. Un roman dans lequel les moments doux et gais sont contrastés par des moments plus sombres.
J'ai aimé suivre Henry et Sydney aux caractères différents, une relation tumultueuse contrastée par leur amour et déchirée par le regard des autres, de la société. J'ai adoré la relation entre Sydney et Henri. Il y a de l'alchimie mais aussi beaucoup de magnétisme. Deux amis/amants dévoués l'un à l'autre.
Un roman touchant qui nous emporte dans les affres de la guerre et des combats, dans les tranchées aux côtés de ces personnages adolescents qui resteront marqués à vie. Entre les séquelles psychologiques, physiques, la perte d'amis... le récit est d'une réelle justesse et un véritable travail de recherche a été effectué par l'autrice. Un livre ponctué d'articles de journaux et du Preshutian relatant les blessés et les pertes des soldats enrôlés (ayant bien souvent moins de 20 ans).

Alice Winn signe son premier roman porté par une belle écriture et une histoire touchante mettant en lumière la camaraderie et l'amour.


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Henry Gaunt et Sidney Ellwood sont pensionnaires dans un établissement privé de la campagne anglaise. Ils aiment la littérature, échanger sur la poésie, et leur amitié laisse entrevoir quelques instants ambigus entre eux. Quand la guerre éclate, la plupart des garçons sont trop jeunes pour partir au front. Pourtant Gaunt s'enrôle, imposant cette séparation à Sidney.

Ce dernier va rapidement rejoindre son ami sur la ligne de guerre. Mourir pour son pays, quoi de plus romantique finalement ? L'amour de sa patrie, qu'importe l'issue. Avec l'atrocité de cette première guerre mondiale en toile de fond, on assiste également à la libération des sentiments entre nos deux personnages. L'intimité se dévoile, les craintes s'effacent. J'ai été vraiment saisie par cette histoire d'amour entre ces deux hommes, passionnelle et sincère, qu'on imagine pas simple à vivre en ce début de 20ème siècle, de plus dans cet univers militaire.

C'est une histoire d'amour, mais pas seulement, c'est aussi un roman historique documenté et passionnant. On assiste avec leurs frères d'armes à la vie au front : les drames, les pertes, les peurs. J'ai découvert la façon dont ceux qui pouvaient refuser de s'engager étaient pointés du doigt. Puis il y a les extraits de journaux ou les lettres qui coupent la narration, insufflant pas mal de réalisme au récit. L'histoire oscille entre des moments de tendresse et de bonheur, mais rapidement la violence et la noirceur refont surface.

Un roman saisissant, déchirant dont les personnages ont marqué au fer rouge mon coeur de lectrice. Ou comment les émois amoureux de deux jeunes adultes, au coeur de la première guerre mondiale font de ce roman, un texte intense, empreint de poésie et de tendresse.
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1914. Sidney Elwood et Henry Gaunt étudient à la public school de Preshute, un pensionnat huppé anglais. Ils suivent la guerre à distance en lisant The Preshutian, le journal de leur école. Ils découvrent dans la partie « In memorial », le nom des anciens élèves morts au combat et l'hommage qui leur est rendu. Ils connaissent la majorité des noms.

En décembre 1914, quatre mois après le début du conflit, Henry fête ses dix-huit ans. Sa mère et sa soeur le pressent de s'engager. En raison de ses origines allemandes, sa famille est soupçonnée d'espionnage. Alors qu'ils se promènent en ville, deux femmes le forcent à prendre une plume blanche. C'est le symbole de la honte, donné aux hommes, qui ne sont pas au combat. le lendemain, alors qu'il n'a pas atteint l'âge de la circonscription (dix-neuf ans), il s'enrôle. C'est aussi une manière de s'éloigner de Sidney de qui il est amoureux. Il ne sait pas que ses sentiments sont partagés : aucun ne s'est jamais déclaré.

Grâce aux lettres qu'ils échangent, le lien entre eux ne se brise pas. L'un parle du front, le deuxième relate les bêtises d'étudiants et envoie des poèmes. Mais une lettre de Gaunt, dans laquelle il raconte une bataille mortifère, bouleverse son ami. Beaucoup de leurs camarades sont décédés. Sidney s'engage à son tour.

Dernièrement, j'ai lu un livre dont une partie est consacrée à la vie dans les tranchées. J'avais regretté la distance que j'avais ressentie. Les Ardents décrit la vie des soldats, comme si nous y étions : leurs épreuves, les morts, les blessures, les traumatismes, les terribles conditions de survie. le récit est empli de réalisme et d'humanité. Certains passages sont difficiles, déchirants et j'ai, cette fois, été submergée par l'émotion. J'ai été meurtrie par le sacrifice de ces hommes, j'ai tremblé pour eux, j'ai été émue par leurs souffrances et j'ai été effondrée, en apprenant certaines morts. J'ai été admirative de leur courage et de leur abnégation.

Ce roman est aussi une histoire d'amitié. Il dépeint la relation de copains d'école, mais aussi la camaraderie des frères d'armes, victimes et témoins des horreurs que les civils ne peuvent imaginer et, enfin, celle qui camoufle des élans amoureux. J'ai été très touchée par les sentiments purs et sincères de Henry et Sidney. Alors qu'ils sont prêts à donner leur vie pour la liberté de leur patrie et des pays voisins, ils ne sont pas libres de s'aimer. Au sein des atrocités, ils aspirent à l'espoir et à l'amour. J'ai été très émue par les différents pans (historiques, amoureux, amicaux, etc.) de ce magnifique roman, empreint d'émotion et de véracité. C'est un coup de coeur pour moi.

Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Masterpiece.
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1914, en plein coeur d'un pensionnat de la campagne anglaise, les jeunes garçons voient la guerre arriver et suivent son déroulement avec passion. Dans ce groupe, deux jeunes se détachent, Henry Gaunt et Sidney Ellwood sont amoureux mais ne se le disent pas. Poussé par sa famille et pour leur faire honneur, Gaunt décide de s'enrôler dans l'armée britannique. Très vite, Ellwood culpabilise de savoir ses copains mourir tout en restant sagement au pensionnat, il finit par s'engager aussi. Ils se retrouvent dans les tranchées, en France ou en Belgique et doivent faire face à l'horreur, le sang, la douleur, la mort. Mais dans ce décor tragique, il y a une chose qui triomphera toujours, l'amour. 

J'ai pris une énorme claque en lisant ce roman. Il est bouleversant. Au début, je dois avouer avoir eu du mal à entrer dans l'histoire, je me perdais dans les personnages mais j'ai persisté et j'ai tellement bien fait. L'autrice a complètement réussi à m'embarquer. L'histoire, elle est horrible, on est en plein coeur des tranchées, tout est décrit, sans détour, l'horreur, les corps qui se désintègrent, les bombes, le bruit, le froid, la puanteur, les rats, la faim. Les mots choisis sont puissants et justes, on est avec eux à leurs côtés et qu'est ce que c'est poignant. Tous ces jeunes, morts, un massacre. Mais dans toute cette horreur, il y a l'amour. L'amour interdit entre deux jeunes garçons de 18 ans. Ils savent que c'est dangereux, mais dans ce contexte, est-il vraiment plus dangereux de vivre son amour sachant que la mort rôde autour d'eux en permanence? Ce récit, c'est l'humain entier dans tout ce qu'il a de plus terrible mais aussi de plus beau. Il sort aujourd'hui et vraiment je ne peux que vous conseiller de foncer. Lire ce livre, c'est avant tout pour ne pas oublier notre Histoire, leur Histoire et voir à quel point ce pourquoi ils se sont battus est fragile aujourd'hui et que tout peut recommencer. 

Ce roman fait écho à la chanson « Les oiseaux »  de @pierredemaere dont je vous conseille d'aller voir le clip et d'écouter les paroles. 
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