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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je me lance dans un exercice périlleux en critiquant la série comics "Fables" en ayant lu que 17 des 150 épisodes de la série (sans parler des séries dérivées), mais je ne peux faire l'impasse sur la shitstorm que l'auteur a lui-même déclenchée avec ses propos engagés certes mais hautement clivants pour rester poli…
L'idée de départ est que les royaumes de contes de fées existent bel et bien et qu'ils ont été envahis par une puissance hostile et conquérante. Les « Fables » se sont bien lolées quand sont tombés les royaumes de Narnia et d'Oz, avant de se chier dessus quand ils ont été victimes à leur tour des armées de l'Adversaire (qui dans le "Talmud" désigne Satan et dans "Le Seigneur des Anneaux" désigne Sauron). Elles se sont donc réfugiés dans notre monde au fur et à mesure des conquêtes de l'Adversaire, pour former une communauté en exil auto-nommée « Fabletown » dirigée par le Roi Cole et Blanche-Neige comme bras droit et exécutrice des basses-oeuvres.
Chasser le naturel il revient au galop, autrement dit plus les choses changent et plus elles restent les mêmes : les « Fables » nobles ont eu le temps de préparer leur départ et même en exil restent riches et puissantes, et les « Fables » roturières ont fui en urgence pour sauver leur peau avant de se retrouver en exil encore plus pauvres et plus faibles que jamais (il y avait matière a développer tout plein de trucs sur la lutte des classes, mais les orientations politiques libertariennes de l'auteur Bill Willingham vont l'inciter à passer outre). On va donc suivre les heurs et malheurs des « Fables » qui ont amené dans notre réalité leurs défauts et leurs qualités, ainsi que leurs éternelles rivalités...
C'est une super utilisation du concept de « Masquerade » (la société cachée coupée du reste de l'humanité, invention de l'immense auteur de Science-Fiction Robert A. Heinlein), sauf que l'auteur a publiquement déclaré que ses « Fables » étaient une allégorie du peuple juif. Comme la plupart des Américains, Bill Willingham est judéophile et sioniste, et c'est parfaitement son droit, mais cela ne l'autorise pas à raconter n'importe quoi. Car l'Adversaire chassant ses ennemis de ses terres ancestrales, cela pourrait être l'Empire Romain chassant les Juifs de Judée pour les disperser dans tout le bassin méditerranéen (ce qui aurait permis à la série de visiter tous les États-Unis voire même le monde entier). Oui mais non, nos « Fables » sont toutes regroupées à New York, la première ville juive du monde, ce qui nous ramène à la situation de l'entre-deux-guerres où les Juifs en exil ont collaboré activement à l'effort de guerre américain contres les forces fascistes en Europe (et effectivement dans la série, les « Fables » vont se rassembler pour oeuvrer à la reconquête de leurs territoires). Sauf que l'auteur a écrit noir sur blanc, y compris dans sa propre saga (voire le fameux dialogue entre Bigby Wolf et Geppetto), qu'il voulait faire référence aux gentils juifs civilisés menacés par les méchants musulmans barbares, faisant écho aux gentils colons WASP menacés par les méchants Amérindiens barbares. Je n'ai pas envie de lancer de polémique, toutefois considérer comme en danger un État qui possède 500 têtes nucléaires et comme dangereux un peuple qui recourt aux armes du pauvres que sont les roquettes artisanales, les couteaux et les cailloux c'est assez fort de café pour rester poli... le monde se serait mieux porté si on avait appliqué la résolution 181 de l'ONU, mais pour des raisons que la raison ignore on a laissé un peuple en coloniser et en exploiter en un autre, et on s'étonne tous les jours des conséquences qui en découlent…
Cerise sur le gâteau si j'ose m'exprimer ainsi, l'auteur qui n'a jamais su où il allait ne s'assume pas du tout : après avoir annoncé en grande pompe que l'Adversaire était Peter Pan (ce qui aurait pu amener plein de trucs très intéressants), il a complètement rétropédalé pour vaguement suggérer qu'en fait il s'agissait de Geppetto : ce n'est pas nul, c'est très nul en fait !


Dans ce premier arc / tome paru en 2003, intitulé "Légendes en exil", et rassemblant les épisodes 1 à 5, Rose Red a été sauvagement assassinée. du moins c'est ce qui est présumé en l'absence de corps et en l'abondance de sang sur la scène du crime Et sa soeur Blanche Neige confie au Grand Méchant Loup le soin de mener l'enquête. Ce dernier se tourne immédiatement vers ses anciens amants Jack aux haricots magiques, le Prince Charmant, et Barbe-Bleue, avant de mettre sur sa liste de suspects sa supérieure hiérarchique Blanche-Neige…
Début de série / saga oblige, il y a beaucoup de scènes d'exposition avec des guest stars comme la Belle et la Bête, où l'un des trois petit cochon qui n'est plus si petit que cela... Mais le scénariste qui ne va cesser de changer de dessinateurs tient bien le cap avec une histoire de polar comme fil directeur. Chaque suspect déclenche un interrogatoire, chaque interrogatoire déclenche un flashback, et mis bout à bout chaque flashback permet de poser le cadre de la saga. Ce que j'ai beaucoup aimé c'est la manière donc le scénariste met tout cela en scène, puisqu'il joue avec les classiques du genre : on a une enquête très « roman noir », puis une grand scène de révélation à la « Agatha Christie » (qu'on retrouve dans moult séries policières américaines vintage), et pour terminer une fin à la « Scooby Doo » (vous savez, un truc du genre « mais donc qui se cache derrière ce masque »)...

Peu communs sont les comics à briller par leurs graphismes, mais franchement les dessins de Lan Medina assez bien encrés par Steve Leialoha et Craig Hamilton sont pas mal du tout. Pourtant ils donnent l'impression d'accuser leur âge et ce dès leur date de sortie. La faute peut-être à la colorisation de Sherilyn van Valkenburgh, car je l'ai trouvé un peu pâle et terne (pour ne pas dire jaunâtre par moment, tellement certains personnages donnent l'impression de souffrir de jaunisse).
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Grâce à ma petite Bichette, j'ai enfin pu me lancer à l'assaut du monde des Fables : féérie, aventure et enquêtes au programme !

Bill Willingham nous crée un scénario à première vue classique : les personnages des contes et des fables que nous connaissons bien sont parmi nous et vivent leur vie comme ils peuvent. Un méchant ultime guette peut-être, des tensions naissent entre eux et la menace d'être découvert par les humains est toujours présente. L'auteur nous livre une histoire de lancement où le polar est bien choisi et bien mené, mais il va falloir aller creuser ailleurs, plus loin, pour nous tenir sur des histoires plus longues. Un peu comme dans la série 100 Bullets, les débuts ne représentent sûrement pas le potentiel de la suite, heureusement.
Pour le reste, les dessins de Lan Medina font le travail et, un peu à l'image de Fiona Staples sur Saga, nous l'attendons forcément au tournant dès qu'il s'agit de nous présenter une nouvelle créature fantastique, et il y a de quoi avec ces personnages de contes et fables comme les trois petits cochons ou de gros crapauds bien flippants. C'est dans l'ensemble une très belle mise en oeuvre avec de nombreuses allusions référencées : à vous de toutes les dénicher dans les décors. Toutefois, au vu des quelques dessins présents en bonus en fin de volume, nous pourrions quand même regretter que Bill Willingham n'ait pas le temps de faire à la fois le scénario et les dessins, car le petit aperçu est vraiment de toute beauté.

Une mise en bouche alléchante, sans être parfaite, mais le duo Bill Willingham – Lan Medina est suffisamment captivant pour poursuivre l'aventure après cet avant-goût. Fables est quand même un étendard du label Vertigo depuis des années, ce n'est pour rien. La série Once Upon a Time en a tiré ses principales idées, mais mieux vaut s'en tenir au comics Fables, voire à l'adaptation en jeu vidéo, The Wolf Among Us.

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Remarqué sur le blog d'Actu du Noir, j'ai été attirée par cette série comics de contes intégrés au monde réel. Un peu déboussolée au début par tous ces personnages « adaptés » mais on s'habitue vite à Blanche-Neige, adjointe du maire, Bigby, le Grand Méchant Loup détective… Ce tome 1 est une introduction réussie et on rentre très vite dans le vif du sujet : Rose Rouge, la soeur de Blanche-Neige a disparu. J'ai beaucoup aimé cette ambiance américaine un peu démodée mélangée avec de la fantasy. L'enquête est menée de main de maitre par Bigby, les scènes sont géniales, plein de clins d'oeil ! La petite histoire à la fin, sans images, explique bien, l'origine de Fableville mais est moins digeste… Bon, ça ne m'empêchera pas de lire la suite de cette série !
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Et si on réunissait les contes de fées européens, toutes ces histoires et ces royaumes originellement séparés, en une seule et même histoire, on les réunirait où, au Royaume-Uni ? Nenni ! Ils s'exilent Outre-Atlantique, aux Etats-Unis où l'on retrouve les princes et les princesses, ces aristocrates déchus, dans les rues de New-York - un New-York underground - quelque peu sordide. de l'urban fantasy qui fonctionne à merveille, cool.

La communauté de Fabletown, c'est une ville dans la ville. Woodland.
Blanche-Neige règne dans les hautes sphères de la politique puisqu'elle est en charge du contrôle de Fabletown ; qu'elle canalise comme elle peut l'énergie débordante du personnel des contes qui risque fort de troubler l'ordre public. Il s'agit de cohabiter avec les habitants de New-York, the Mundanes, et il faut recourir à quelques subterfuges, il faut du Glamour, pour se fondre dans la masse. Une règle essentielle étant : "not reveal fable nature". Il faut que les personnages des contes gardent leurs secrets bien gardés pour ne pas perdre de leur charme ...

Sauf que voilà, le Prince Charmant, il ne peut pas s'empêcher de séduire, c'est sa nature de pervers narcissique. Il couche avec tout ce qui bouge, et s'enfuit au petit matin après avoir laissé un mot où il demande à sa nouvelle conquête de s'occuper de sa lessive et il signe : "your handome prince du jour" (en français dans le texte). Vive la séduction, ouais. On est très loin du monde merveilleux de Disney (qui raconte un peu n'importe quoi aux enfants). Et puis, n'oublions pas que les contes traitent la question sexuelle. Il s'agit d'un mariage et d'enfants à la fin. Il doit bien se passer quelque chose pour que les enfants apparaissent, parce que tout ne se fait pas par magie.
Dans la vraie vie, il arrive que les princes et les princesses divorcent, après.

"No more happily ever after" – "No more happening ever after".

Dans ce New-York sordide, Bigby, le sheriff de Fabletown, enquête sur la disparition de Rose Red (Bill Willingham m'a d'ailleurs rappelé son existence, je l'avais oublié celle-là, elle avait complètement disparu de mon esprit). Rose Red, c'est la soeur de Blanche-Neige, dans un autre conte de Grimm. Sauf que voilà, on découvre sa chambre ensanglantée, tapissée du sol au plafond. J'ai trouvé l'enquête bien menée et le personnage de Bigby est charismatique. On se croirait dans un James Ellroy. On enquête et j'imagine que cet aspect a bien plu à ceux qui ont repris ce comics pour le jeu vidéo : The Wolf Among Us.

Tout le monde se souvient du passé de Bigby. Certes, il s'appelle Bigby et non Big Bad Wolf mais tout de même, on oublie pas les violences perpétrées dans le passé. Blue Beard (qui est loin d'être innocent) le lui rappelle : "Most of us knew it was only a matter of time before you reverted to your old ways, Bigby. Nature cannot be denied". le cochon que Bigby héberge (parce qu'il a détruit sa maison), ne se prive pas de le lui rappeler, lui aussi. le cochon pratique le crash on my couch et Bigby lui propose du bacon au petit-déj. C'est trash comme humour, certes un peu violent, mais ça fonctionne bien, aussi. Les contes originels sont cruels et la cruauté fonctionne bien, ici aussi.

On a une certaine atmosphère, l'esprit des contes de fées avec une touche de subversion européenne et une touche de corruption américaine. Graphiquement, c'est très sympa ; et surtout, adapté au contenu. On dirait du Roy Lichtenstein pour ce qui est du dessin des personnages, du pop-art, ce qui modernise le personnel des contes qu'on retrouve dans les bureaux de New York ou dans des appartements plus ou moins miteux. Roy Lichtenstein ... le Liechtenstein, c'est aussi le pays d'un château de contes de fées et ça me plaît cette coïncidence par l'intermédiaire de l'art du réel et du merveilleux. Les décors sont réussis et les grands espaces fourmillent de détails, de multiples appels à l'imaginaire (parce qu'on s'amuse à retrouver les différentes références). J'ai même retrouvé Alice au pays des Merveilles au premier plan d'un feu de camp (elle semble extérieure à la scène, comme si elle ne devrait pas être là, et elle regarde fixement le lecteur, comme si elle avait quelque chose à dire).
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L'entrée en matière est juste parfaite.
Les personnages des fables ont du quitter leurs univers, pourchassés par "l'Adversaire" et ont du se réfugier chez les "communs" (c'est à dire les humains). Ils doivent donc se fondre dans la masse et vivre comme tout un chacun quand cela est possible pour eux, sinon ils vont à 'la ferme' où vivent les cochons parlants et autres créatures trop "féeriques". Si certains ont pu fuir avec leurs richesses et mènent grand train, d'autres sont partis sans un sou en poche et tentent de mener une existante normale, en travaillant.
L'idée est tout simplement géniale. le sort réservé aux personnages des contes est jouissif : Blanche-Neige est adjointe au Roi, le grand méchant loup (qui peut prendre apparence humaine) est chef de la police, la Belle travaille dans une bibliothèque( et, comme ils sont sans le sou et qu'elle n'est, après tout, qu'une parvenue ayant fait un mariage d'argent, elle trouve son mari moins séduisant ce qui a donc des conséquences sur son apparence à lui) et la meilleure idée de toute : le prince charmant! Car en fait, vous savez, quand l'héroïne (Blanche-Neige, Cendrillon...) épouse le prince charmant, et bien...c'est le même!
Bref entre revendications, gestion des conflits entre les différents Fables je suis tout de même un peu déçue par le sujet de ce tome : une enquête policière somme toute assez banale avec un final grandiloquent assez décevant.
Mais l'univers créé est tellement riche en possibilité que j'espère sincèrement que la suite saura l'exploiter avec plus de profondeur que ce premier tome.
Côté dessin, c'est assez sympa et très stylé 'Comics' mais le trait présente tout de même certaines irrégularités.
Une excellente redécouverte pour une BD que j'avais achetée à sa sortie originale (en 2003) et que je n'avais plus ouverte depuis.
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J'ai bien aimé ce comic, il faut avoué que j'ai un sacré faible pour les contes revisités. Les personnages sont un peu cinglés mais pour certains attachants (voir attachiants).
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(...)
On est dans le haut de gamme en matière de réécriture de conte: l'intrigue tient la route et les personnages sont utilisés ou détournés à bon escient. C'est tellement facile de se laisser embarquer dans cette histoire que je l'ai dévorée d'une traite, sans voir le temps passer, et avec le sourire aux lèvres. Tout n'est pas rose bonbon là-dedans, bien au contraire, même si le récit n'est pas dénué d'humour. Les personnages sont ambigus ou lorgnent vers le trash pour certains d'entre eux. A noter que c'est une réécriture qui n'est pas du tout destinée à un public jeunesse!

Les dessins sont plutôt chouettes. Les traits des personnages sont précis et il y a de la variété dans les physiques, les visages et les vêtements. Il y a beaucoup de décors différents, avec de nombreux détails. le seul reproche que je ferais est que certaines planches sont un peu fades au niveau des couleurs.

Cette édition propose à la fin une nouvelle-préquelle illustrée qui permet de découvrir comment les Fables sont arrivés dans notre monde. Je l'ai trouvée super intéressante et bien écrite, elle complète bien le comics.

Une très bonne lecture, j'ai hâte de lire le tome 2
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Imaginez...
Imaginez que les habitants des contes, chassés de leurs lointains royaumes, ont trouvé refuge dans notre monde. Imaginez qu'ils y aient développé une société bien à part, où de très vieux pouvoirs couvent sous les apparences de la normalité.
Blanche Neige est devenue le bras droit du maire-roi de Fableville. le Prince Charmant est un gigolo hâbleur et inconsistant, et le Grand Méchant Loup un shérif aux méthodes un poil rudes et au flair infaillible.
C'est justement ce flair qui va être mis à l'épreuve, lorsque l'appartement de Rose Rouge, la petite soeur de Blanche, est retrouvé saccagé et tout éclaboussé du sang de la demoiselle. Pour empêcher la communauté des Fables de s'effondrer, le Loup mène l'enquête aux côtés de la princesse...

L'intrigue policière, de facture très classique, est sans doute un peu légère. Sans doute aurait-il été intéressant de pousser plus loin la confrontation la confrontation des Fables au monde réel. Pourtant ce premier tome, mélange impeccable d'action, d'humour et de noirceur sous-jacente, est un vrai régal. J'ai beaucoup aimé cette réinterprétation des contes de fées, par laquelle se crée un univers bien à part, original et intrigant, et peuplé de personnages très accrocheurs. Bigby Wolf, surtout, est un parfait héros selon mon coeur - et il est évident que cet aspect-là a joué dans mon intérêt pour l'ensemble !

Petits plus qui contribuent aussi au charme : les très jolis dessins de James Jean intercalés entre les différents chapitres, et la nouvelle écrite et illustrée par Bill Willingham, qui à la fin du volume nous raconte l'histoire de Blanche et du Loup. Cette nouvelle m'a particulièrement touchée... et donne très envie d'en savoir plus sur le passé des personnages !
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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J'ai bien aimé ce concept de ces fables revisitées à la sauce moderne. C'est à la fois innovant et passionnant à souhait.

On découvre un monde étrange qui a ses propres règles ainsi qu'une histoire commune. On retrouve des personnages charismatiques de notre enfance tel Blanche Neige ou encore le grand méchant loup dans la peau d'un détective privé. Cependant, les situations rencontrées sont purement adultes.

Le trait est réaliste pour souligner que c'est bien ancré dans une certaine réalité. du coup, on n'a pas trop de mal à croiser des créatures étranges doués de la parole. Il est également question de politique, d'internet et de start-up ... le mélange opère bien comme par magie !

C'est certainement l'un des meilleurs comics que j'ai pu lire ces derniers temps car il s'agit d'une série très originale et divertissante. Il y a tout ce qu'il faut pour passer un agréable moment de lecture avec des personnages charismatiques, des dialogues exquis et une imagination des auteurs assez débordante qui reste dans les limites de la crédibilité.

Le plaisir fut intense d'autant qu'il y a un véritable renouvellement de l'histoire à chaque tome. Sur la forme, il n'y a rien à redire également.
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Ne me demandez pas sur quel blog j'avais lu les chroniques de ce comics, je ne saurais plus vous le dire.

Un blâme que je mérite, pour ne jamais écrire qui me conseille quoi et ne pas savoir, lors de ma chronique, rendre à César ce qui appartient à César.

S'il se reconnaît, je lui dis « merci » parce que je viens de découvrir une série qui me semble prometteuse et puisque la biblio les possède tous… What'else ?

Imaginez que les créatures de vos contes de fées soient réunies dans la ville de New-York !

Oui, vous avez bien lu ! Blanche-Neige est une adjointe au maire des plus coriace, la Belle et sa Bête ont des problèmes conjugaux, le Prince Charmant est beau gosse mais saute sur tout ce qui bouge et qui est jolie, le Méchant Loup héberge un des Trois Petits Cochons chez lui…

Quand à Blanche-Neige, elle gère Fableville en tant qu'adjointe au maire.

Mais qu'est-ce qu'il s'est passé pour que ces Fables débarquent dans notre monde ??

L'Adversaire les a attaqué, chassé, décimé et, la mort dans l'âme (et les poches presque vides), ils se sont réfugiés en cachette dans notre monde.

Et là, un crime horrible vient d'avoir lieu et notre Grand Méchant Loup (à visage humain) va mener l'enquête. Normal, il est le shérif…

L'auteur, Bill Willingham, n'a pas cherché à faire table rase des contes du passé, ou à tout changer, non, il a introduit l'attaque du monde des Fables par un Assaillant et il les a transposé dans notre monde, leur inventant une nouvelle vie, une vie de réfugiés, une vie qui n'est pas faite pour certains, une vie traumatisante pour ces êtres quasi immortels qui ne vieillissent jamais.

J'ai aimé l'humour corrosif dans les répliques que certains s'envoient à la gueule, les soucis bien terre-à-terre de certains couples, le fait que les personnages soient détournés, mais tout en restant cohérents dans leurs actions.

L'enquête est bien menée et j'ai été eue à la fin parce que je ne m'y attendais pas du tout ! Pas le temps de s'embêter car tout l'album n'est pas dévolu à l'enquête sur la mort sanglante de Rose-Rouge mais il sert aussi à nous présenter une partie des protagonistes et de leur organisation au milieu des Communs (nous) qui n'avons pas connaissance de leur existence.

Par contre, j'ai eu du boulot pour retrouver parmi les nombreuses allusions référencées celles que je connaissais. Ben j'en connaissais pas beaucoup ! Bon amusement à vous pour toutes les dénicher dans les décors.

Ma seule critique sera pour les couleurs qui ne sont pas terribles et je trouve ça un peu mesquin lorsque l'on voit le prix des livres.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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