L'égoïsme n'est pas de vivre comme on le souhaite, c'est d'exiger des autres qu'ils vivent comme on le souhaite.
Il y a dans une nation, une seule classe qui pense plus à l’argent que les riches, et ce sont les pauvres.
La véritable perfection de l’homme ne réside pas dans ce qu’il a mais en ce qu’il est. p.24
Ayant utilisé le mot travail, j'en profite pour dire que nombre de bêtises sont écrites et proférées de nos jours concernant la dignité du travail manuel. Celui-ci n'a rien d'intrinsèquement digne et, la plupart du temps, est même tout à fait dégradant. Mentalement et moralement, un homme souffre de faire ce qui ne lui procure aucun plaisir, et beaucoup d'activités sont absolument fastidieuses. Balayer un carrefour boueux huit heures par jour sous le vent d'Est est une tâche répugnante. Quant à le balayer avec dignité mentale, morale ou physique, ça me semble impossible, et proprement stupéfiant de le balayer avec joie.
« Ce que l'on possède réellement, on l'a en soi. Il faudrait que ce qui est en dehors d'un homme soit entièrement dépourvu d'importance.
Abolissons la propriété privée, et nous aurons alors le vrai, le beau, le salutaire individualisme.
Personne ne gâchera sa vie à accumuler des choses, et des symboles de choses.
On vivra.
Vivre, c'est ce qu'il y a de plus rare au monde. La plupart des hommes existent, voilà tout.
On peut se demander si nous avons jamais vu la complète expression d'une personnalité, si ce n'est sur le plan où évolue l'imagination de l'artiste.
Dans l'action, nous ne l'avons jamais vu. »
L'homme n'a pas à exposer aux yeux de tous qu'il peut aller jusqu'à mener l'existence d'une bête mal nourrie. Il doit refuser de vivre de la sorte, voler ou requérir l'aide publique (chose que d'autres considère comme du vol).(...)Non ! Un pauvre ingrat, dépensier, mécontent, rebelle est selon toute vraisemblance un homme de valeur. En tout cas un homme qui fait preuve d'un sain esprit protestataire.
Vivre, c’est ce qu’il y a de plus rare au monde. La plupart des hommes existent, voilà tout.
Quiconque à étudier l'histoire, c'est que la désobéissance, est la vertu, première de l'homme. C'est par la désobéissance et la rébellion qu'il à progressé.
Il y a trois espèces de despotes. Celui qui tyrannise les corps. Celui qui tyrannise les âmes. Et celui qui tyrannise les corps et les âmes. Le premier, c’est le prince. Le second, c’est le pape. Le troisième est le peuple. p.65
Or, rien ne devrait pouvoir nuire à un homme sauf lui-même. p.25