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Ce qui réunit ces textes, c'est le thème de l'incommunicabilité. Incommunicabilité des sentiments entre des personnages qui ne se parlent pas ; incommunicabilité de l'amour, au sein d'une même famille ; incommunicabilité de la souffrance ; incommunicabilité de la colère, lorsque l'on a déjà plié une fois…

Chaque personnage, dans chacun de ces récits, fait face à la difficulté que nous connaissons tous : oser ou savoir se dire est un exercice à la fois périlleux et souvent voué à l'échec. Et c'est à ce sujet, éminemment compliqué – un écrivain, même s'il est supposé manier les mots mieux que le commun des mortels, se heurte lui aussi, et peut-être, lui surtout, à cette difficulté – que s'attaque ici Benedict Wells. Et avec quel talent !

Sans raconter ces histoires, elles mettent en scène joliment, brutalement, avec douceur ou avec émotion l'une de ces situations dans laquelle nous nous retrouvons parfois empêtrés. Avec, toujours, la même crainte : que la mort finisse par nous empêcher d'exprimer ce que nous avons à dire.

Ces textes sont vraiment de petits bijoux. Subtils, drôles – ce récit fantastique dans lequel un cinéaste raté, ayant eu la chance de se trouver renvoyé dans le passé, vole Star Wars à Georges Lucas, et finit par s'en ouvrir auprès d'un journaliste est un vrai régal ! -, glaçants par moment : on passe par toutes les émotions !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Merci à Masse critique et aux éditions Slatkine & Cie pour l'envoi de ces nouvelles tout en sensibilité et puissance de Benedict Wells, un auteur à suivre. Vu qu'elles sont très variées, je tente de les faire concises pour chacune.
La promenade : un homme fait une balade en montagne. Sur l'espace temps. Troublant.
La pension : rappel de son roman La fin de la solitude. Comment peut-on être si être proches dans l'enfance et perdre tout contact ?
La Muse : choisir entre la passion de l'écriture qui dévore et l'amour. Est-il obligatoire de faire un choix au risque d'en perdre du bonheur ?
Ping-pong : huis clos, obsession, adversité. On ne peut que penser à deux personnes enfermés dans un bureau sans s'être choisies. Très troublant et dérangeant. M'a fait penser au Joueur d'échec.
Richard : une vieille dame a besoin de parler de son chat. Personne n'a le temps. Tristesse et solitude de la vieillesse.
La nuit des livres : joli conte sur les classiques. Et s'ils se côtoyaient ?
La Franchise ou La vérité sur le mensonge : Sur les grands scénaristes américains. Retour vers le futur ? Nouvelle la plus longue, pas trop concernée.
La mouche : Comment la vie d'un homme carriériste et égoïste va basculer face à une petite bestiole comme une mouche...
L'émergence de la peur : passage enlevé de la Fin de la solitude. Deux frères qui subissent la violence du père. Révolte ?
Cent mille : 30 ans qu'un père attend que sa voiture passe le compteur aux 100 000, à moins que ce soit le fils ? Pudeur à dire Je t'aime, ambiguïtés des mots et gestes non compris entre enfant et père.
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La vérité sur le mensonge, dix ans, dix nouvelles de Benedict Wells me convainc une fois encore du talent de l'auteur.
Dix nouvelles qui semblent toutes refléter un pan du monde qui nous entoure : solitude toujours et encore, deuil, vieillesse, amour enfance, emprisonnement, Alors n'a t'on pas le droit de rêver un peu, de mentir un brin?
La Franchise ou la Vérité sur le mensonge, la nouvelle -titre, nous embarque dans un monde de super-héros où la temporalité perd ses frontières.
Richard, La Mouche ou La Muse m'ont profondément touchée. Mais la nouvelle qui ouvre le recueil m'a bouleversée ; La Promenade.. Henry M décide de partir faire une promenade et de grimper au sommet de la colline qui surplombe sa maison de campagne.Promis dit-t'il à son épouse je serai de retour à temps pour la fête...
Un auteur à découvrir .

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Je ne peux pas raconter grand chose en rapport avec ces nouvelles de peur de dévoiler le moindre détail de chacune car elles sont très courtes et cela vous gâcherai le plaisir de vous y plonger, mais sachez une chose, c'est un très bon recueil dont les histoires ont été écrites sur plusieurs années.

Il y a un peu de tout, du fantastique, de l'humour, des histoires plus graves, mais le tout avec la belle plume de Benedict Wells, j'aime beaucoup, c'est vraiment un style particulier, simple et beau à la fois, un style unique.
Deux des nouvelles sont en rapport avec le premier roman traduit en France de l'auteur "La fin de la solitude" ce qui ravira certainement beaucoup de ses lecteurs.

Je trouve que globalement, le livre en entier passe un peu trop vite, mais on y prend plaisir tout de même, vraiment, je ne peux même pas choisir une histoire préférée car elles ont toutes du charme.

Je dirais que ceux qui ne connaissent pas Benedict Wells découvriront l'auteur par le biais de plusieurs histoires très différentes les unes des autres et se tourneront certainement ensuite sur les deux autres romans déjà publiés, et les amateurs seront comblés. À lire.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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J'avais envie que l'on me raconte une histoire; Benedict Wells m'en a raconté dix et j'y ai pris grand plaisir. Un plaisir simple mais délicieux.

Ces 10 histoires ont toutes en commun le mensonge. Pas toujours le mensonge que l'on fait aux autres, parfois le mensonge que l'on se fait à soi même, le pire.

On entre dans chaque récits, comme on mangerait un bon pain qui sortirait du four du boulanger. L'odeur particulière, la croûte dorée qui craque sous nos doigts, la mie si tendre et encore tiède, et quand on le porte à notre bouche, ce délice inexplicable… Benedict Wells est le boulanger des histoires. Il sait mélanger les ingrédients, les travailler à point pour les offrir à nos oreilles alléchées.

Parfois touchantes, parfois drôles ou surprenantes, aucune ne m'a laissé de côté aussi différentes soit-elles. Un moment frais, confortable mais délectable.

Et pourtant il n'y a vraiment rien de compliqué dans l'écriture de l'auteur. Ce garçon n'a pas la plume prétentieuse, il ne cherche pas les effets pour se démarquer. Benedict Wells me surprend à chaque fois par sa capacité à faire peu mais bien.

Traduit par Dominique Autrand
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"La vérité sur le mensonge" se présente sous la forme de dix histoires, dix nouvelles où chacun croit détenir en lui la vérité et où chacun vit dans le mensonge et le déni.

L'exercice de la nouvelle est subliment réussi par Benedict Wells, l'auteur arrive à transmettre une intrigue, une atmosphère, une ambiance, un univers dans très peu de mots.

Dix nouvelles à lire d'une traite ou à picorer selon l'envie, mais tel un fil rouge, un lien relie les histoires : celui du mensonge, or chaque récit est totalement différent avec un style propre. Benedict Wells nous parle de la difficulté qu'ont les êtres humains a se comprendre avec une plume délicate et sensible.

Parmi les dix nouvelles, "La nuit des livres" est surement ma préférée, quand les classiques prennent vie, cette histoire ne peut que ravir les amoureux des livres. Et "La Muse", cette histoire double lecture, qui dégage une atmosphère onirique et très inspirée.

"La vérité sur le mensonge" est un recueil réussi, avec dix histoires complètement cosmopolites, qui mêlent à merveille les mensonges, les rêves et les vérités. Un style simple, mais dix nouvelles qui vous évaderont du quotidien durant quelques pages.
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Un homme qui ne consacre pas assez de temps à sa famille part en promenade le jour de l'anniversaire de son fils en se disant qu'il rentrera à temps pour la fête …
Six enfants placés en foyer d'accueil durant quatre ans se quittent à l'entrée du collège …
Margo en proie au syndrome de la page blanche devra choisir entre l'amour et la gloire …
Deux hommes qui ne se connaissent pas sont enfermés dans une pièce avec une table et une balle de ping-pong …
Une vieille dame solitaire parle de son chat aux passants moqueurs ou indifférents …
Un bibliothécaire londonien entend - le soir de Noël - une discussion échangée entre les romans les plus célèbres de la littérature …
Plagiat dans le monde du cinéma : un George Lucas “plus vrai que nature”
Un couple au bord de la rupture et la goutte d'eau qui fera déborder - non pas le vase - mais le verre …
Un père violent qui reproduit ce qu'il a vécu …
Un fils et son père qui brisent enfin le silence sur un non-dit dramatique …
Benedict Wells nous révèle dix nouvelles superbement bien écrites, où chacun croit détenir sa vérité. Où chacun vit dans le déni et le mensonge.
Un très agréable moment de lecture, ce jeune auteur que j'ai déjà eu le grand plaisir de rencontrer en petit comité, ne me déçoit jamais !
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📚 R E C U E I l'd'E N O U V E l'L E S 📚

On le sait, j'avais adoré La fin de la solitude de Benedict Wells. J'aime beaucoup la plume de cet auteur, que je trouve très douce. Il était donc normal que ce joli recueil m'accompagne en vacances ! Nous avions quelques heures de route à faire jusqu'en Italie, et j'ai lu les nouvelles sur les trajets de notre roadtrip !

Pour ceux qui ont aimé La fin de la solitude, il y a deux nouvelles qui sont reliées à ce roman : La nuit des livres (où l'auteur donne littéralement vie aux livres) et L'émergence de la peur (que l'auteur a volontairement retiré du roman). J'ai beaucoup aimé la première car elle se veut humoristique. La deuxième est quant à elle un peu plus dure, car il y a de la violence physique.

Il y a une nouvelle que j'ai particulièrement aimé, et c'est d'ailleurs la plus longue nouvelle du recueil : La franchise. Cette nouvelle parle d'une réalité différente de la nôtre, un peu à la « Retour vers le futur », où le réalisateur et producteur de Star Wars ne serait pas Georges Lucas, mais un homme qui aurait eu la chance de remonter dans le temps, quelques années avant la sortie de Star Wars, et qui aurait pompé les idées de films à beaucoup de monde. Cette nouvelle est extraordinaire et absolument prenante. C'est palpitant et j'ai trouvé la manière de la raconter d'un dynamisme qui suscite fort l'intérêt du lecteur.

Enfin, j'ai beaucoup aimé la métaphore qui se dégage de la nouvelle La muse. Je l'ai trouvée très joliment décrite et inspirée.

Je vous conseille vivement ce recueil de nouvelles. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu La fin de la solitude pour le comprendre et il sort jeudi 12/09 en librairie :) .
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La vérité sur le mensonge @slatkineetcompagnie est un recueil de 10 nouvelles écrites entre 2008 et 2018. J'aime beaucoup lire les nouvelles. Un exercice périlleux où il faut en très peu de mots retranscrire une atmosphère, une intrigue sans oublier le rythme qui permettent de s'attacher aux personnages.
Ici, à travers ses nouvelles, nous découvrons l'évolution de sa plume, la période avant La fin de la solitude, pendant et bien sûr après.
10 nouvelles avec comme fils rouge, le mensonge qui tisse telle une toile le monde que nous créons. Qui n'a pas été l'architecte de sa vie ? Nous avons tous au moins une fois construit, façonné le réel à notre façon pour essayer de réaliser nos rêves.
S'éloigner de la réalité pour avoir un semblant de vérité, notre vérité.
La vérité sur le mensonge retranscrit avec brio comment l'individu se complait dans sa réalité, jusqu'où est-il capable pour se réfugier dans un monde qui n'existe pas et pourtant qui donne du sens à sa vie.
Préférer le déni plutôt que la vérité tels sont les personnages dans les 10 nouvelles.
Ma préféré est La franchise, la nouvelle la plus longue du recueil. Elle est complètement déjantée, un univers ubuesque. La franchise nous place dans une autre dimension, non ce n'est pas Georges Lucas qui a réalisé Stars Wars mais un inconnu qui a remonté le temps et qui avant la sortie du film écris le scénario !! C'est pas dingue ça comme idée ?
Cette nouvelle est juste extraordinaire, un bon en arrière en mode retour vers le futur et une imagination débordante.
Ce recueil de nouvelles est juste magique, il fait écho aussi à son roman La fin de la solitude avec deux nouvelles inédites qui prolongent le livre.
Je vous rassure pas besoin d'avoir lu La fin de la solitude, ces 10 nouvelles se lisent à merveille et j'ai pris un réel plaisir à toutes les lire.
Lien : https://www.les-miscellanees..
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Dix ans, dix nouvelles. le thème commun entre celles-ci est l'incommunicabilité : on se retrouve avec des personnages qui n'arrivent pas à communiquer sur leurs ressentis, leurs sentiments, parfois au risque de gâcher une partie de leur vie. Ces récits sont aussi bien fantastiques, dramatiques qu'humoristiques.

Je ne vais évidemment pas raconter ici de quoi les nouvelles parlent, ni les résumer, car elles sont tellement courtes que j'aurais peur de trop en dire. Mais j'ai eu un réel coup de 🖤 pour « La muse », « La promenade » et « Ping Pong ». On y retrouve la belle plume de Benedict Wells, pleine de sensibilité, qui aborde le léger et le grave de la même manière.

Deux de ces nouvelles (« La nuit des livres » et « L'émergence de la peur ») sont également reliées au roman « La fin de la solitude » du même auteur (mon livre préféré), mais il n'est pas nécessaire de l'avoir lu pour les comprendre ou tout simplement pour entrer dans l'histoire.

J'avoue ne pas être très friande des recueils de nouvelles, je n'en lis pas souvent, car j'aime rester plus longtemps dans une histoire et l'explorer. Je reste un peu sur ma faim en ne lisant que quelques pages.
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