Un petit peu mitigée par cet avant-dernier tome. Il est loin d'être mauvais, c'est certain, mais je trouve que certains éléments sont assez vite expédiés et qu'il y a un peu de facilité et un côté trop gentillet à certains moments. En même temps, il y avait pas mal de choses à clôturer, et il ne restait que deux tomes… Donc, il faut faire avec.
En soi, je le répète le tome est plutôt chouette, c'est juste que depuis le début il y a une certaine qualité dans Fushigi Yugi et j'espérais ne pas voir le niveau baisser au fur et à mesure. Avec une parution plutôt en dents de scie sur les derniers tomes, malheureusement, on ressent ces petits changements. On garde toujours la même cohérence dans l'ambiance, avec une dose d'humour, un peu de violence dû au monde où l'on se trouve, et beaucoup d'émotions. Il y a une réelle maturité dans le récit aussi, mais j'aurais aimé moins de facilité à certains moments.
Le tome onze reste très important pour la saga. Il permet de mettre à plat toutes les intrigues pour ne garder que celle qui a conduit à la création du manga : le sauvetage du monde et l'invocation de Gembu. Ici, plus de secrets. Tout le monde est au courant pour la maladie de Takiko et le fait qu'elle soit condamnée (invocation ou pas), Firuka peut se libérer aussi à plusieurs niveaux, l'empereur peut également dire sa vérité et avoir un moment avec son fils unique. Et c'est un « grand » moment, car la haine entre le père et le fils est un fil conducteur depuis le premier tome. Ici
Yuu Watase nous permet de comprendre vraiment tout. Pourquoi l'empereur voulait tuer son fils, la machination en place, et tout ce qui en a découlé. Il y a une certaine sérénité qui s'installe face à tous ces événements. Et je trouve que c'est un excellent choix pour ensuite embrayer avec le dernier tome.
Hargas et Tegu ont aussi droit à leur conclusion. J'aurais préféré quelque chose de moins expéditif et tragique, surtout après le passage avec Firuka. Mais, cela reste tout de même cohérent non seulement avec l'univers de Fushigi Yugi, qui est loin d'une romance fleur bleue, et aussi des différents choix de la mangaka depuis le départ. La maladie a une place très importante tout au long du manga et qui est souvent associée à un sacrifice qui devait de toute façon avoir lieu (encore une petite facilité). J'avoue ne pas me rappeler les raisons pour lesquelles
Yuu Watase a mis autant de temps pour conclure sa saga sur la fin, mais je me demande s'il n'y a pas une corrélation.
Quant à la fin, elle a un côté « trop » joyeux pour moi qui bascule ensuite vers un cauchemar. C'est un procédé que je n'aime pas particulièrement car trop dramatique au final, mais on peut aussi le prendre comme un petit moment de répit pour les personnages et les lecteurs pour ensuite enchaîner avec le grand combat que l'on attend depuis fort longtemps. Donc il y a du bien, comme du moins bien dans ce tome. J'espère que le dernier sera tout de même à la hauteur.