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3,8

sur 1355 notes
Laure, dix-neuf ans est hospitalisée en raison de son anorexie en risque vital absolu. Il y a cette sonde naso gastrique pour l'alimenter, la pesée, le regard et les réflexions des autres. La route est longue pour accepter de manger le plateau repas. Il faut réapprendre à s'aimer, à accepter son corps.
C'est un beau récit sur cette maladie, ce mal-être. Elle s'accroche à l'équipe médicale et à des amies hospitalisées.
Delphine de Vigan a toujours une très belle écriture sensible, sans voyeurisme et délicate.
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Dans " Jours sans faim " la plume de Delphine de Vigan fait encore merveille. Elle a ce don rare de toucher le lecteur par un vocabulaire simple mais qui fait mouche à chaque fois. Elle a une telle manière de tourner parfois en dérision ce fléau qu'est l'anorexie, un univers attirant, séduisant et tellement destructeur à la fois, souvent incompréhensible pour certaines personnes de son entourage. Elle décrit avec justesse le mal être de Laure, ses rapports avec la nourriture, cette lente descente aux enfers et cette vie qui ne veut pas d'elle, qui veut sa peau. Rien n'est omis. Un témoignage intense et bouleversant qui nous propulse dans le monde de " Lanor " ( l'anorexique ) dans celui de sa famille, sa soeur Louise et des ses parents divorcés. Sa lutte pour s'en sortir, alors qu'elle n'y croit plus ou qu'elle ne veut plus. Et pourtant, il lui reste une toute dernière chance, un infime espoir de guérison. Encore faut-il pouvoir l'accepter.
Delphine de Vigan est passée maître dans l'art d'une écriture peu commune à ce jour. Après Rien ne s'oppose à la nuit, No et moi, entr'autres, sa notoriété n'est plus à faire pour le plus grand plaisir de ses nombreux lecteurs et lectrices.
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Autopsie d'un retour à la vie.
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Habituellement, les récits traitant de l'anorexie s'épanchent sur l'apparition de la maladie, l'installation des symptômes et expliquent avec force de détails les privations, vomissements, exercices physiques et comptages de calories. En témoignent dernièrement Sobibor ou Les vaches de Staline, volontairement effrayants et écoeurants, s'appesantissant sur des anecdotes peu ragoûtantes. Jours sans faim est d'autant plus remarquable dans le paysage littéraire actuel qu'il ne recèle ni complaisance, ni auto-apitoiement. Ce livre relate le chemin vers la guérison, sans pour autant masquer la souffrance physique quotidienne : le froid qui s'insinue dans chaque pore, les jambes qui ne parviennent plus à porter les maigres 35 kilos de Laure, la peur de la mort.
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Laure et Delphine de Vigan sont une seule et même personne. Si l'auteur a écrit ce roman, c'est aussi parce qu'elle s'en est sortie : derrière la réalité se cache une lueur d'espoir, un optimisme incroyable qui transforme une situation inextricable en un sinueux périple vers la liberté : liberté de vivre, de manger, de ressentir. Peu importent les raisons qui conduisent les malades dans le service hospitalier qui héberge Laure : ce roman s'attache à décrire la lente guérison, sans chercher à décoder les rouages psychologiques qui mènent à l'anorexie, comme si finalement l'auteur avait réalisé qu'arrivée à un certain point, l'essentiel était de décider de vivre et non de chercher à comprendre.
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Delphine de Vigan a tracé une voie qu'il est agréable d'emprunter : celle d'une littérature vraie sans pathos ni narcissisme, sensible mais exempte d'affectation et se sentimentalisme outrancier. Cela ressemble fort à une main de fer drapée dans un gant de velours.
Lien : http://litteratureetchocolat..
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Dans ce roman le titre raconte tout, l'histoire bouleversante de Laure qui a 19 ans et ne pèse que 36kg, le récit de l'anorexie dans sa descente aux enfers.
Elle sera hospitalisé trois mois après avoir été jusqu'à la limite du supportable.
Nous la suivront dans son combat avec la nourriture, le regard des autres, le rejet de sa famille et l'image que son corps lui renvoie.
Un sujet délicat et douloureux mais ici terriblement bien expliqué, un texte bien structuré et des mots des plus explicatifs.
Delphine de Vigan a démontrer a travers son ouvrage toute la puissance dévastatrice de cette maladie : l'anorexie.
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J'ai été touchée par ce livre. Pas de sentimentalisme, pas d'auto-apitoiement... Rien qu'une vérité brute et dévorante : L'anorexie est en train de [la] tuer !
Le quotidien de cette décharnée de la vie, son apprentissage et ses rencontres m'ont émue.

A lire absolument, et à savourer feuille par feuille.
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Un très beau livre de Delphine de Vigan, tout en douceur, ou l'on suit Laure, anorexique, qui est hospitalisée alors que la mort veille, si proche... Tout en douceur, elle réapprend à manger, essaye d'accepter les formes féminines qui apparaissent doucement sur son corps. Elle cherche à comprendre l'origine du problème, a peur de guérir, recule parfois en refusant la guérison. Elle réapprend à vivre doucement, au contact des autres patients. le sujet est difficile à traiter, et pourtant l'auteur amène l'histoire de cette jeune fille tout en douceur, on chemine avec elle, et l'espoir de la guérison, timide, se glisse dans notre esprit petit à petit.
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Un roman, basé sur une expérience vécue, qui raconte le séjour en hôpital d'une jeune fille de 19 ans, la narratrice, suite à une anorexie extrêmement sévère, mettant sa vie en danger.

Voilà, tout est dit, et c'est ce que je reproche un peu à ce livre, il n'est pas assez travaillé, ni approfondi. Il ne relate que le séjour à l'hôpital, avec beaucoup trop de répétitions, mais n'explore pas assez le pourquoi, ni le comment.

On comprend bien sûr, au fil des pages que la narratrice a vécu des traumatismes dans son enfance mais le lien qu'elle en fait avec sa maladie est confus. Elle revient également très souvent sur ce besoin de « contrôle » et la peur de « perdre le contrôle », mais n'explique pas en quoi cela l'a enfermée dans l'anorexie au point de ne pas voir qu'elle en mourrait. A l'inverse par exemple d'une autre jeune fille hospitalisée qui exprime clairement ce qui a déclenché son anorexie : « je voulais que mes parents cessent d'être sur mon dos, qu'ils cessent de me voir, je voulais devenir insignifiante, je voulais disparaître ».

Il manque aussi le point de vue du médecin qui m'aurait intéressé et qui aurait peut-être mis des mots sur ce qui se passait. Mais le médecin qui la suit, et qui la sauve d'une mort certaine, ne s'exprime que par petites fables et autres contes, ce qui ne m'a pas éclairée.

J'attendais peut-être trop de ce livre, j'aurais voulu comprendre « le mécanisme ». le roman reste un beau témoignage sur un sujet poignant malgré les répétitions qui le plombent un peu.
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Delphine de Vigan, sous le pseudonyme de Lou Delvig, nous livre un roman-témoignage percutant et poignant d'une jeune femme atteinte d'anorexie mentale. Des causes aux conséquences de sa pathologie qui l'a conduite à une prise en charge du bienveillant et lunatique Dr Brunel, elle raconte son quotidien, ses doutes, ses peurs, ses quelques joies. Son parcours est semé d'embûches et de pensées mortifères provoquées par cette insidieuse maladie. Avec sa plume délicate et riche, l'auteure dépeint parfaitement la réalité de ce trouble de l'alimentation et ses mécanismes avec la voix d'une jeune femme détruite par sa famille.
Une très bonne lecture pour sensibiliser les lecteurs à l'anorexie mentale. Je recommande !
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Publié à l'origine sous un pseudonyme, Jours sans faim paraitra ensuite sous la véritable identité de son auteur. Delphine de Vigan se cache derrière Laure, la narratrice, pour expliquer, son combat contre l'anorexie. Ce texte est court ; l'écriture est incisive, presque précipitée. J'ai perçu dans cette façon d'écrire le souffle de vie qu'il manquait à Laure.
Je ne peux m'empêcher de faire le parallèle entre ce premier roman, et le dernier ouvrage de l'auteur. Sa mère y est présente, mais de manière radicalement déférente. Ici Laure va s'attacher à comprendre ce qui l'a amenée à l'anorexie ; sa relation avec sa mère, le passé de sa mère y est pour beaucoup. Dix ans plus tard, c'est un rapport apaisé à la mère. C'est comme un cycle qui s'achève, un niveau départ.
J'ai apprécié l'absence de misérabilisme, la pudeur pour dire les choses, pour faire part de sa souffrance au quotidien, de sa lutte contre son double - Lanor, et, de son envie malgré tout de se sortir de là.
Ce premier ouvrage, contient déjà la sensibilité et la faculté à émouvoir que j'ai appréciée dans Rien ne s'oppose à la nuit.
Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Premier roman de Delphine de Vigan, cette oeuvre est une claque - sans doute, mon expérience de l'anorexie y est pour quelque chose. Déjà, l'auteur nous emporte par un style unique, sans chichi ni misérabilisme. Elle dit les choses, elle les analyse, presque avec froideur, sans fierté, sans pitié, sans juger : ceux dont elle a cotoyé le quotidien méritent mieux.



Elle montre le corps dans ce qu'il a de plus nu, de plus intime. Pourquoi, un jour, décide-t-on de ne plus se nourrir ? Si Laure, peu à peu, trouve une réponse à son interrogation, à ses colères, elle sait que tous n'y parviendront pas, et s'ils y parviennent, ils ne le diront sans doute pas à leurs proches. Ce qui sauve Laure, à mon avis ? Sa colère. Tant qu'elle est en colère, elle est vivante, paradoxalement. Même si elle a cherché à épuiser son corps par tous les moyens(quelle justesse dans ses descriptions), si elle se rappelle ce qui l'a mené à cet état, même si elle se rebelle, l'étincelle de vie n'a pas quitté Laure. Ses fugues, au lieu d'être des tentations de rechuter, sont l'expression de son désir de reprendre sa vie en mains (ne nous leurrons pas : la guérison est très lente, même quand le corps semble être guéri, la tentation et la douleur restent longtemps présentes).
Bien sûr, après la lecture de Rien ne s'oppose à la nuit, certaines pages prennent une autre résonnance. Déjà, elle évoque la "folie" de sa mère, leur difficulté à vivre, son sentiment de culpabilité pour avoir "abandonné" sa petite soeur. J'aimerai parler de "jeu subtil de dévoilement" puisque Delphine de Vigan s'est doublement mise à distance en utilisant un narrateur à la troisième personne et en optant pour un pseudonyme, mais ces termes sont trop littéraires par rapport à la force de ce récit.
N'hésitez pas : lisez-le.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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