Citations sur Le Comte de Chanteleine : Episode de la Révolution (9)
... les époques d’ignorance et de superstitions sont toujours détestables ; il n’en peut rien sortir de bon ; tandis que, lorsque Dieu aura pris pitié de la France, qui sait si de ces épouvantables excès l’humanité n’aura pas retiré quelque profit que nous ne pouvons prévoir ! Les voies du Ciel sont impénétrables, et dans le mal se trouve toujours le germe du bien.
Le Tribunal révolutionnaire fonctionnait sans relâche. On faisait même guillotiner par les enfants, « pour leur apprendre à lire dans l’âme des ennemis de la République ».
La folie se mêlait à l’ivresse du sang.
la pluie redoublait au milieu d'un brouillard illuminé çà et là par les coups de feu; d'immenses mares d'eau mêlées d'un sang vif coupaient la route. Mais, coûte que coûte, il fallait les franchir. La seule chance de salut était en avant; à droite, des marais immenses, à gauche, le fleuve grossi et débordé; impossible de s'écarter de la ligne droite, et si quelque roya. liste désespéré se fût jeté du côté de la Loire, il eût trouvé ses bords encore encombrés des cadavres de Carrier.
Les généraux républicains harcelaient les fugitifs, les décimant ou les dispersant; les blessés, les vieillards, les femmes retardaient la marche du funèbre convoi; des enfants nés de la veille étaient exposés nus à toutes les rigueurs de la saison; les mères n'avaient pas de quoi les couvrir; la faim et le froid ajoutaient leurs tortures à toutes ces souffrances; les bestiaux qui fuyaient par la même route dominaient la tempête de leurs mugissements, et souvent, pris d'insurmontables ter-reurs, ils donnaient tête baissée à travers les groupes (…)
Pour eux, le mariage de Louis XII et d’Anne de Bretagne n’avait jamais eu lieu, et ils en voulurent toujours à cette fière duchesse de ce qu’ils appelaient à haute voix « une mésalliance », pis même, une trahison.
Tu as raison ! Kernan ; le Comité de salut public va exercer de terribles représailles en Bretagne et en Vendée ! Après avoir vaincu, il va massacrer.
Les généraux républicains harcelaient les fugitifs, les décimant ou les dispersant ; les blessés, les vieillards, les femmes retardaient la marche du funèbre convoi ; des enfants nés de la veille étaient exposés nus à toutes les rigueurs de la saison ; les mères n’avaient pas de quoi les couvrir ; la faim et le froid ajoutaient leurs tortures à toutes ces souffrances ; les bestiaux qui fuyaient par la même route dominaient la tempête de leurs mugissements, et souvent, pris d’insurmontables terreurs, ils donnaient tête baissée à travers les groupes et faisaient de leurs cornes des trouées sanglantes dans la foule.
Ce jour-là, 23 décembre 1793, la grande armée catholique et royale avait fini d’exister.
Ni la proscription des nobles, ni la mort de Louis XVI n’avaient pu émouvoir les paysans de l’Ouest ; mais la dispersion de leurs prêtres, la violation de leurs églises, l’intronisation des curés assermentés dans les paroisses, et enfin cette dernière mesure de la conscription, les poussèrent à bout.
– Puisqu’il faut mourir, mourons chez nous ! s’écrièrent-ils.
La Convention, effrayée, ordonna de détruire le sol de la Vendée et d'en chasser les « populations ». Le général
Santerre demanda des mines pour faire sauter le pays, et des fumées soporifiques pour l'étouffer; il voulait procéder par l'asphyxie générale.
Les Mayençais furent chargés de « créer le désert » décrété par le Comité de salut public.