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3,09

sur 793 notes
Un très bon roman comique au personnage principal sulfureux, j'avais des aprioris sur ce livre mais c'est une très bonne suprise. Un roman drôle mais qui fait également réfléchir sur la place de L'humour dans nos sociétés. En effet on ne pardonne pas les propos d'un homme politique mais finalement sous-couvert de L'humour, on peut tout dire.
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De retour chez l'expéditeur plutôt !
J'ai détesté ce livre, que je trouvé sans intérêt aucun, Que veut-il nous dire d'interessant sur le nazisme ?mystère ! Quelles sont les qualités littéraires du texte ? Mystère ! Où est l'humour dans ce livre ? Je ne le sais pas davantage. Je l'ai en tout cas lu en entier et il me semble que le seul intérêt du livre soit l'audace des sujet, parler d'Hitler...Vous parlez d'une audace.
Franchement une seule phrase de Woody Allen sur le sujet est plus drôle et intéressante que l'ensemble du livre. Lire Timur Vernes aurait tendance à donner envie d'envahir sa maison d'édition... J'espère que vous avez la référence car je suis en réalité pour la liberté de publication y compris des livres les plus dénués d'intérêt, et je crois qu'on en tient un...
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Ce que j'attends d'un livre, d'un "bon" livre, c'est qu'il vive en moi longtemps après que je l'aie refermé. J'attends aussi qu'il me fasse réfléchir. Qu'il me déstabilise. Qu'il me titille et qu'il me gêne aux entournures... Et quand je regarde les critiques du livre de Timur Vermes, je peux voir que c'est le genre de livre qui ne laisse pas indifférent. Même quand un lecteur descend le livre en flèche on sent un malaise, un dérangement, un truc qui coince... j'adore ça.

Le présupposé est osé. Hitler se réveille dans un terrain vague en 2011. Suite à quelques quiproquos, il entreprend de répandre son idéologie (qui n'a évidemment pas changé) via la télévision et les réseaux sociaux. L'aspect réseaux sociaux est moins traité (en filigrane) par l'auteur, mais il est bien présent. Et... Hitler arrive à ses fins, malgré les structures démocratiques... à moins que ce ne soit "grâce" à ces structures. Je vous passe le détail des aléas rencontrés et autres étapes suivies par Adolf pour arriver à ses fins.

Qu'est-ce qui coince? Pour moi, pas grand-chose. J'ai aimé ce livre. OK, il y a des longueurs, mais elles sont (àmha) voulues. le style est celui d'Hitler. Il est lourd, pompeux, désobligeant, mesquin, hautain, orgueilleux... C'est un parti pris de Vermes qui s'est très bien informé sur la question. Cette écriture en "je" est délicate et choque, bien sûr. Nous sommes, nous lecteurs, habtiués à faire corps avec le narrateur, à nous identifier, à vouloir que le narrateur "gagne"... Or ici, nous avons envie du contraire, nous voulons que le petit moustachu se gamellen se vautre... donc, à chacune de ses victoires, nous ressentons un malaise tout à fait calculé (toujours àmha) par l'auteur.

On pourrait imaginer que le roman soit choral, et donc passe d'Hitler à d'autres protagonistes. Cela aurait soulagé les lecteurs, cela aurait permis de respirer un peu. On pourrait aussi préférer qu'il existe un doute sur l'identité du personnage. Et que le lecteur puisse se dire "c'est juste un illuminé qui prétend être Adolf"... mais cela déforcerait le propos. Il faut que le lecteur admette qu'Adolf peut revenir. Qu'il revient. le titre est une annonce. Pas un risque. Pas une prédiction floue à la Nostradamus. Non, Il est là. Il est de retour.

Beaucoup de critiques négatives refusent en fait le postulat de base... l'idée que "c'est possible à nouveau". Si Vermes avait pris un sosie, un illuminé, un facho de base comme personnage principal, le roman n'aurait pas eu le même impact. Il fallait que ce soit AH. Il n'y aurait pas eu ce "comique de situation", ces quiproquos, ces décalages entre Hitler et les gens de 2011. Comique... entendons-nous bien. On grince des dents. On n'est pas dans Tom Sharpe, on lorgne plutôt du côté de Coe ou de films à la Ken Loach. Les éclats de rire, ce n'est pas la came de Vermes, clairement.

En 2000, le Times avait lancé un grand référendum: quelle était la personnalité la plus marquante du XXè siècle? Sa bobine devait apparaître sur la couverture du Times... et le Times a publié son numéro rétrospectif en mettant la tronche de la 2è personnalité... car Hitler avait été élu personnalité la plus marquante du XXè siècle. Malaise du Times... C'est sur ce malaise que Timur Vermes capitalise. Et il a bine raison.

Une autre chose qui gêne le lecteur (àmha) c'est que, en donnant la parole à Hitler, Vermes semble ne pas condamner les horreurs nazies. C'est à peine abordé. Mais je ne pense pas que cela soit le sujet du livre. Ma vision est que Vermes critique sévèrement notre société, notre apathie, notre indifférence (d'ailleurs vilipendée par Hitler revenant en 2011).

Considérons un instant notre attitude par rapport à la Chine (par exemple dans la lutte qui se fait jour à Hong Kong)... nous achetons les produits chinois. Notre attitude par rapport à Poutine... plus de 20% de jeunes européens le trouvent smart et intéressant, considérant que la démocratie doit parfois céder la place à un pouvoir fort. Notre attitude par rapport à Trump qui soutient les groupes suprématistes et attrappe les femmes "par la chatte", ou à Salvini qui cite sans vergogne Mussoline et rabaisse la femme... Notre attitude par rapport à Orban ou au gouvernement polonais qui veut interdire le mariage homosexuel ou l'avortement, etc. Les exemples abondent.

Les générations actuelles n'ont pas connu la guerre, et c'est tant mieux. Malheureusement, elles n'ont pas de mémoire, et c'est là que le bât blesse. La meilleure arme d'Hitler (et des gens de son espèce), c'est notre indifférence, notre manque de mémoire, notre égoïsme. C'est ce que montre Timur Vermes.
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Prêté par un ami me l'ayant décrit comme génial, caustique et blablabla, je suis finalement déçue par ce roman qui m'a mise mal à l'aise. Est-ce la forme narrative - le je choisi par Vermes qui fait penser, parler Hitler et le rendre presque sympathique ... - ou le style poussif et très très ennuyeux ? Bien consciente du 2ème ou 3ème degré avec lequel lire ce bouquin, je me suis cependant demandé à quoi servait-il. En un mot inutile.
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Je suis une fervente adepte d'humour noir et je pense sincèrement que les humoristes ne doivent rien s'interdire alors faire d'Adolf Hitler revenu d'outre-tombe, le héros d'un roman satirique, l'idée me paraissait intéressante et ce d'autant plus que l'auteur est allemand et fait partie d'une génération qui se refuse à occulter un passé dérangeant.
L'histoire est simple . le dictateur se réveille dans un parc après un long, très long sommeil et a un peu de mal à reconnaître le monde dans lequel il se trouve.
Il est ensuite repéré par une équipe de télévision qui monte en épingle ses discours en le présentant comme un humoriste particulièrement acerbe. Et cela marche, puisque ses émissions font un tabac et qu'il devient une célébrité courtisée par les partis politiques.
De là à ce qu'il puisse à nouveau fonder un parti et entraîner derrière lui les foules subjuguées ... C'est la question laissée en suspens.
Il y a, dans le début du livre, des passages particulièrement hilarants, liés à la confrontation des époques et aux réactions du héros lorsqu'il prend conscience de la modernité.
Par contre, j'ai été moins convaincue par les prestations télévisuelles d'Adolf et les réactions de fascination suscitées dans son auditoire et son entourage.
Ne connaissant que très mal la réalité politique allemande contemporaine, je pense ne pas avoir saisi les critiques acerbes de l'auteur qui intègre dans son roman des personnages bien réels et les confronte à son revenant. Je pense que pour un allemand la pertinence de la satire est bien mieux appréciée.
En outre, il me semble que les références circonstanciées au National-Socialisme sont souvent réprimandées pénalement et je m'étonne qu'un discours directement calqué sur les propos d'Hitler puisse être diffusé sur les ondes sans susciter de réaction judiciaire.
J'ai été aussi un peu gênée par la présentation d'Hitler comme un homme déterminé, prêt à se sacrifier pour ses idéaux, au fanatisme compensé par ce qu'il faut bien appeler de la témérité et de l'abnégation. On finirait presque par le trouver sympathique ...ce qui est quand même un comble.
Je retire de cette lecture une impression assez mitigée mais je suis toutefois très admirative devant le courage de Timur Vermes qui a osé choisir un tel thème pour son roman et n'a pas hésité à s'exposer aux critiques qui ont dû déferler à son encontre.
Un livre qui illustre un dangereux questionnement....
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Hitler est de retour après une longue absence ... de pratiquement 60 ans.
L'Allemagne a grandi, elle a tourné la page de la guerre.

Après une si longue absence, Hitler tente de prendre ses marques dans un monde qu'il ne connaît pas et qu'il a totalement changé.
C'est un homme déterminé qui est revenu , déterminé à faire de cette nouvelle Allemagne son monde, déterminée à être à nouveau le leader de ce pays.

Premier sentiment : trop drôle
Deuxième sentiment :horrifiant

Drôle car Hitler se retrouve dans des situations plus que loufoques et à chaque fois il répond par son expérience du passé. Il n'est pas forcément pris au sérieux car les gens ne le prennent pas forcément pour le vrai Hitler, toujours est il que son humour caustique fonctionne.

Et cela rebondit sur mon deuxième sentiment. C'est horrifiant car que ferions nous si nous avions un nouvel Hitler parmi nous? Dans le livre, il est bien accueilli (alors certes parce qu'on pense que c'est un imposteur) mais ses remarques politiques, certes d'outre-tombes, tombent toujours dans le juste et trouvent un écho dans la situation politique actuelle.

Horrifiant aussi car avec toutes les nouvelles technologies à notre disposition (imaginez un peu Hitler sous Utube), il est facile de tomber sous le charme d'un dictateur, facile de profiter des faiblesses de tout un peuple,facile de faire de la propagande et de trouver de nouveaux partisans.

Que ferions nous si un nouvel Hitler venait tout droit du passé? Avons nous retenu toutes nos leçons?

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Ce livre est formidable : racontant le retour d'Hitler au pouvoir après des décennies de "sommeil" (?), il nous offre une vision décalée de notre monde, et surtout nous laisse imaginer le pire en nous suggérant un retour d'une forme d'Hitler chez un peuple en attente de changement.

En effet, outre les passages hilarants d'Hitler en train de découvrir la TV, les feuilletons, Internet, ... tout dans notre monde du XXIe peut correspondre à son idéologie des années 1930-1940, quand le NSDAP est devenu le parti majoritaire en Allemagne. le nouvel Hitler ne se prive pas de tirer sans cesse des conclusions sur le nouveau peuple allemand, sur l'influence que son parti a encore de nos jours,...

Cet Hitler-là apparaît presque humain, destabilisé par notre monde rapide, multimedia, ... mais perd son humanité lorsque le lecteur le voit réussir dans son entreprise, reconquérir un public...

On se demande sans cesse toutefois, au beau milieu de notre lecture, si Hitler sait que le monde a changé et que la guerre a fini, et s'il sait que ce qu'il entreprend n'est pas de la politique mais de la télévision (et s'il joue sur ce pouvoir télévisuel pour gagner en popularité), ou s'il ignore que ce qu'on lui propose n'est que du divertissement et non un nouvel outil politique, et s'il se voit comme un vrai homme politique en ignorant qu'il n'est vu que comme artiste comique. sait-il vraiment dans quoi il est entraîné?
Cette hésitation entre les deux m'a fait souvent revenir en arrière pour essayer de trouver la réponse, et fait que je ne mettrai pas 5 étoiles, car l'ambiguité est présente... à moins qu'elle ne soit voulue par l'auteur.
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Un livre utile en ces temps troubles . Avec un fond trés humouristique l'auteur s'interroge sur ce que serait l'Allemagne si Hitler était de retour de nos jours ... le résultat n'est pas pour tout publics et ne fera pas l'unanimité , mais il est vrai que cette piqure de rappel trés humouristique fait le plus grand bien pour ne jamais oublier l'horreur absolue de ces années noires ....
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Le voici donc de retour... 2011, en plein Berlin, Hitler is back. Dans une Allemagne (heureusement) bien différente de celle époque croix gammée. Et cela lui déplaît fortement au führer... alors il va utiliser les moyens modernes, la télé plus particulièrement, pour tenter de remettre de l'ordre dans le pays.

Une lecture qui ne semblait pas inutile dans le contexte actuel, marqué par la montée des extrêmes. Si le pitch apparaissait original, il y a pourtant une forme de malaise à lire cette histoire qui finit par humaniser un tyran. Se voulant une satire (mais de quoi ? D'un pouvoir totalitaire ? de notre société médiatique ?), le roman manque son but. Marqué par de nombreuses longueurs, le récit manque cruellement d'humour, même si l'on peut éventuellement sauver une ou deux répliques. En conclusion, une vraie déception...
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Amateur de tout ce qui touche à l'Histoire de cette triste période, ce livre m'a séduit par la combinaison couverture choc/titre frappant. Je me le suis donc offert les yeux fermés.
Alors oui, avec cette idée de départ uchronique, je m'attendais soit à une œuvre totalement décalée, soit à un roman froid, réaliste, voire teinté d'une dose fantastico-horrifique.
Après lecture, j'ai un sentiment vraiment mitigé.
C'est d'abord une dénonciation satirique de la société actuelle superficielle, qui aurait perdu ses "vraies" valeurs et une mise en garde concernant les erreurs du passé à ne pas reproduire à cause de frustration sociale.
Seulement, le livre est lent et semble trop longtemps hésiter entre le roman et l'analyse.
Les deux seuls côtés "comiques" qui ressortent sont d'abord le fait que le Führer soit perdu dans le monde moderne avec sa vision du monde des années '40, mais ces "gags" lassent vite.
Ensuite, le plus intéressant est le quiproquo entre le Führer qui pense pouvoir relancer sa politique et la chaine de télévision qui le laisse faire en pensant d'abord que c'est un comique puis l'encourage en y voyant le potentiel business de cet homme.
De plus, il est également énormément question du monde politique allemand actuel et personnellement (hormis Adenauer, Kiesinger, Kohl et Merkel), j'ai eu du mal à comprendre ses allusions.
Bref, l'idée de départ me semblait très intéressante car pertinente et décalée mais je reste globalement déçu de cette expérience de lecture dont j'attendais plus.
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