...il se rendait semblable à eux en s'imposant de ne pas voir un animal ou une plante souffrir d'un besoin, d'un mal, d'un dommage, d'un empêchement dont il pût le délivrer sans effectuer cette délivrance.
Quand son regard tombait sur une plante à laquelle un objet cachait le soleil, ou à laquelle s'attachait une autre plante qui lui nuisait, ou sur le point de périr de soif, il écartait l'obstacle autant que possible, détachait la plante nuisible en s'arrangeant pour ne pas l'endommager elle-même, revenait arroser la plante aussi souvent qu'il le pouvait.
Quand il remarquait un animal serré de près par une bête de proie, pris dans un nœud ou souffrant de la piqûre d'une épine, ou blessé aux yeux ou aux oreilles par quelque objet nuisible, ou pressé par la soif ou la faim, il s'employait avec zèle à le délivrer, lui procurait à manger ou à boire.
Lorsqu'il voyait une eau couler pour aller abreuver des plantes ou des animaux, si un obstacle en arrêtait le cours - pierre tombée en travers ou barrage d'alluvions apportées par le courant -, il écartait cet obstacle. (p. 104)