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sur 1459 notes
Quand Klemet Nango et Nina Nansen, officiers de la Police des rennes détachés à Kaitokeino, foncent sur le vidda pour signifier à Mattis que ses bêtes n'ont que trop tendance à s'aventurer dans les pâturages de ses voisins, ils sont loin de se douter que le sami vit là ces derniers instants. le pauvre homme, solitaire et alcoolique est poignardé quelques jours plus tard, ses oreilles découpées et marquées comme celles d'un renne. Au commissariat, on penche pour un règlement de compte entre éleveurs. Mais Klemet et Nina n'y croient pas. le tambour sami, très ancien et précieux, qui a été volé au musée de la ville, les oriente sur une autre piste. Pour Nina, les deux affaires sont liées et cette idée va les conduire dans une enquête compliquée où se mêlent traditions samis, prospections géologiques, évangélisation et racisme. Dans une Laponie où les samis tentent de conserver leur mode de vie ancestral malgré l'animosité de certains norvégiens et le rouleau compresseur de la modernité, Klemet et Nina devront combattre le Mal pour faire la lumière sur les mystères du vidda.

''Bures'' et bienvenue en Laponie ! Pour suivre les aventures de Klemet, policier d'expérience d'origine sami et sa jeune partenaire fraîchement sortie de l'école de police qui a grandi dans un fjord du sud de la Norvège. Il connait bien la région, elle débarque. Il aime rassembler les preuves, elle suit son instinct. Il est installé dans sa routine, elle a la fraîcheur de la jeunesse. Un duo pas forcément assorti mais qui fait des étincelles. L'autre atout d'Olivier TRUC est sa grande connaissance de la Laponie, vaste territoire qui s'étend en Norvège, en Suède et en Finlande. La police des rennes a autorité dans les trois pays et s'occupe essentiellement des conflits entre éleveurs, des vols de bêtes et des frictions entre sa mis et scandinaves. L'action se situe en janvier, moment où le soleil refait son apparition, pour quelques minutes seulement, après des mois de nuit polaire. La neige, le froid, le gel, des températures de moins 30 degrés, voilà ce qu'affrontent les éleveurs des rennes sur le vidda, vaste étendue désertique de la toundra. Les policiers enquêtent sur le vol d'un tambour sami et sur le meurtre d'un éleveur, pauvre bougre, fils et petits-fils de chaman. Les pistes slaloment entre traditions ancestrales et prospections minières et croisent la route d'un odieux géologue français et d'Aslak, un éleveur à l'ancienne qui continue de surveiller son troupeau à skis quand tous les autres utilisent le scooter des neiges, voire l'hélicoptère. L'enquête policière est besogneuse et TRUC a tendance à beaucoup se répéter. On saura que Klemet galérait avec les filles du temps de sa jeunesse ou que les distances sont longues dans la toundra. Mais l'évocation de la culture sami et les difficultés de ce peuple à la conserver sont très bien rendues. L'auteur a imaginé des personnages hauts en couleurs comme l'oncle de Klemet, chanteur de joïks, les chants traditionnels samis, vieillard guilleret, en ménage avec une jeune chinoise qu'il appelle Changounette ou Aslak, pur parmi les corrompus.
Une belle découverte de la Laponie, des enquêteurs sympathiques et un contexte vraiment dépaysant, malgré quelques longueurs et quelques répétitions, le dernier lapon est un très bon polar qui sait être original. À découvrir.
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J'ai acheté ce livre que l'on m'avait conseillé parce-que même en poche, il a aussi une couverture superbe. J'aime également beaucoup la culture Sami, Lapone et cet univers tellement spécial qu'offre cette étonnante région du monde.
Et je n'ai pas été déçu car il s'agit d'un ouvrage très documenté qui intègre bien des problématiques comme la dualité entre la survivance des coutumes ancestrales de Laponie et l'intrusion de plus en plus prégnante du monde moderne, des envies et des convoitises qu'il suscite. Tout cela sera démontré sur fond de roman policier, d'énigme liée aux traditions culturelles scandinaves.
C'est un roman qui véhicule beaucoup de réflexions sur le « vivre-ensemble ».

Tout cela commence par la mort d'un Lapon, il y a bien longtemps et dont on va retrouver au moins un des descendants au 20ème siècle.
Dans, cette région où les seules occupations de la police concernent des conflits entre éleveurs de rennes -à tel point que l'on a même crée une police des rennes, spécialisée - on va pourtant assister au vol dans un musée d'un tambour rituel et tribal, richement décoré de symboles lapons.
Et le lendemain un éleveur est retrouvé poignardé près de l'endroit où il garde ses rennes en hiver. de plus, on lui a tranché les oreilles.... Ce qui semble être une pratique utilisée pour les rennes volés ou retrouvés.
L'enquête va conduire à remonter le temps et évoquer certaines explorations de la première moitié du 20ème siècle destinées à trouver des gisements d'or.

Jusqu'au bout l'auteur nous conduira vers une solution originale en nous égarant régulièrement et en nous tenant suffisamment en haleine pour nous faire ingurgiter 570 pages en quelques jours.
Si vous aimez cette ambiance particulière, liée à la durée d'ensoleillement à certaines saisons (de vingt minutes à quelques heures de soleil par jour, par exemple...) je conseille cet ouvrage – qui n'est pas un polar– mais qui m'avait particulièrement marqué : « Anta – Mémoires d'un Lapon » d'Andreas Labba, dans la collection « Terre Humaine ».

L'intrigue du « Dernier Lapon » ne semble présente que pour mieux nous faire découvrir cette région, cette culture et les enjeux auxquels elle est confrontée au XXIème siècle. En tout cas, l'auteur comme le roman constituent une belle découverte et offrent un beau moment de lecture.
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"Le dernier lapon", nous embarque en Laponie, à la découverte de la culture des Samis, vivant de l'élevage de rennes. Sous fond de tambours chamaniques, de joïks,de légendes, on suit l'enquête menée sur le meurtre d'un sami et le vol d'un tambour.

Khemet et Nina, faisant partie de la police des rennes, auront bien du mal à mener leur enquête, en essayant de découvrir la signification des symboles dessinés sur un tambour chamanique, les plongeant au coeur de la culture Sami et d'une vieille légende.

Ce thriller nous révèle aussi, la sombre histoire de la colonisation de la Laponie au XVIIè siècle, où la Suède, la Finlande et la Norvège ont pillé les ressources naturelles, exploitant la force de travail des Samis, les forçant aussi à renoncer à leurs traditions, leurs croyances leurs légendes, leurs langues.

La modernité a aussi bouleversé leur mode de vie. Dernière population aborigène d'Europe, leur histoire et leur culture ont été bien maltraités, tout comme celles des Indiens d'Amérique.

L'histoire offre de multiples rebondissements et jusqu'à la dernière page, on découvre les facettes des différents personnages. Thriller bouleversant, envoûtant, spirituel, glaçant, mêlant histoire et intrigue.


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C'est à Babelio ou, plus précisément, aux critiques alléchantes publiées ici, que je dois la découverte de cet excellent polar lapon. J'espère donc 'passer le virus' et donner envie à d'autres de suivre Klemet et Nina sur un scooter des neiges dans le grand nord...

La prouesse de l'auteur, c'est d'intégrer la vie quotidienne de Laponie au polar, et le polar à la vie quotidienne en Laponie. C'est donc bien plus qu'une enquête rondement menée avec 2/3 touches de couleur locale. Parce que Klemet et Nina doivent se plonger dans la culture et les coutumes ancestrales lapones (les joïks, les gumpis, les tambours, les chemins de transhumance des rennes, les persécutions des chamans samis, la religion laestadienne...) pour résoudre le mystère du tambour volé.

À mon sens, c'est vraiment cette peinture de la Laponie aujourd'hui, tiraillée entre le monde moderne et la tradition lapone, baignée de nuit, de neige mais aussi d'aurores boréales, qui fait le petit plus du roman. Avec les personnages attachants et parfois touchants de la police des rennes, que j'espère retrouver bientôt dans de nouvelles aventures... avant peut-être d'aller passer un peu de temps là-bas, pour voir !

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Il y a parfois des critiques qui ne s'imposent pas à vous une fois la lecture d'un ouvrage terminée. On se trouve devant son ordinateur, on commence à taper quelques mots, à rassembler ses idées, mais rien à faire, ça ne vient pas. Et pourtant, on ne peut se résoudre à ne pas écrire de critique. Voilà ce qui se passe pour moi avec « le dernier lapon » d'Olivier Truc. Écho de ce qui s'est passé pour sa lecture, en fait. Peut-être parce que je ne sais pas si j'ai aimé ce roman ou pas. Mais je sais qu'il m'a touchée (ce qui n'est pas si mal, déjà).

Tout commençait pourtant bien avec ce roman, j'avais lu pas mal de critiques toutes plus positives les une que les autres, et pour être allée plusieurs fois en Finlande et aimer profondément ce pays, je connais de loin le peuple lapon. J'attaque le roman et… qu'est-ce que c'est long ! Il m'a bien fallu quasiment une centaine de pages avant d'effleurer un sentiment d'aise dans ma lecture.

De nos jours, en pleine Laponie, ou plutôt au carrefour lapon de la Norvège, de la Suède et de la Finlande, un tambour sami se fait voler à peine revenu dans son pays. Un éleveur de rennes, Mattis, se fait assassiner peu après… La police des rennes, représentée par Klemet Nango, un lapon éloigné de ses racines, et Nina Nansen, venue du sud du pays, mène l'enquête. Ils croiseront ainsi sur leur chemin nombre de personnages hauts en couleur : l'éleveur norvégien pourri, le géologue pédophile, en passant par l'oncle chanteur de joïks, ces chansons traditionnelles lapones qui permettent également de transmettre mythes, légendes et histoire. Mais également en passant par Aslak, l'éleveur de rennes lapon pur et dur, et qui est le dernier lapon.

Est-ce que ce roman est un véritable polar ? Je ne crois pas. Au final, on ne sait pas qui a tué Mattis, on ne comprend rien à la dernière scène et à ses ambiguïtés, tout comme on ne saura pas ce qui hante Klemet tout au long du roman. Mais ce n'est pas grave, car le sens de ce roman se situe ailleurs. Il est plutôt à chercher du côté lapon, du côté d'un peuple autochtone à la culture orale particulièrement riche, et qui s'est fait déposséder de tout ce qu'il avait (religion, terres, ressources minières) à partir du moment où les colons (chrétiens) avides se sont installés dans la région, pour vivre aujourd'hui comme nombre de ces minorités méprisées. Que reste-t-il à Aslak, cet éleveur de rennes lapon, qui refuse cette modernité qu'il ne comprend pas, dont il n'a que faire ? de la dignité, du courage, de l'honneur, ces richesses que personne ne pourra jamais piller, même si le monde traditionnel disparaît, sous la pression de l'argent. Ce qui est d'une tristesse incroyable.
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Certains l'ont appelé le pays du Père Noël, quelle ironie pour parler d'un pays où le noir dure plusieurs mois, où un partie de la population est encore aujourd'hui à part
Quel plaisir que l'auteur de ce polar ait réussi à montrer cet aspect de la Laponie tout en nous réjouissant avec un roman extra.

Pfft sautez directement l'automne et vous voilà en plein hiver à Kautokeino dans la toundra, le jour où le soleil va réapparaître et les hommes récupérer leur ombre.

Klemet Nango et sa coéquipière Nina Nansen n'ont pas vraiment le temps d'admirer ce retour du soleil car ils ont à gérer à la fois le vol au centre culturel de la ville d'un tambour de chaman, un objet de valeur mais plus que cela, un symbole de la civilisation sami, et le meurtre d'un vieux lapon éleveur de rennes.

Klemet et Nina appartiennent à la police des rennes, l'un est expérimenté et d'origine lapone, l'autre une jeune femme tout juste sortie de l'école de police, ils vont devoir faire preuve d'obstination, de doigté, d'autorité pour résoudre ces deux affaires qui se révèlent liées entre elles.
L'enquête s'oriente vers les éleveurs dont les querelles autour de la propriété des troupeaux sont permanentes. Berit une femme malmenée par le sort et qui est la seule témoin du vol, en sait-elle plus qu'elle ne veut bien le dire ?

Vous voilà plongé en pleine nuit polaire et je vous assure que vous ne lâcherez pas ce polar !
Tout y est : des héros superbes comme Aslak le lapon qui refuse la modernité, qui vit comme ses ancêtres et protège sa femme atteinte de folie, un chanteur de Joïks, chants traditionnels qui disent la joie ou le malheur du peuple sam et un vieux savant français
compagnon de Paul-Emile Victor pas moins !!!

Tout est excellent dans ce polar, l'atmosphère, les personnages, les paysages.
C'est écrit de façon très efficace, d'une plume bien vigoureuse, il faut ça pour se réchauffer ! On apprend des tas de choses sur la culture sami et les enjeux économiques de cette région qui chevauche les frontières. On est loin du piège à touristes et des rennes du Père Noël. Une réussite.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Après les steppes de Mongolie (Yeruldelgger), j'ai mis le cap sur la Laponie, ses hivers où les températures avoisinent les -30/40°, sa neige, ses nuits sans fin et ses minuscules heures d'ensoleillement car, je vous le donne en mille, l'action du roman se déroulait au mois de janvier. Point de vue lumière en janvier, nous n'avons pas été gâté.

Ici, les nuits étaient longues... Des nuits aussi sombres que l'enquête à laquelle se sont retrouvés confrontés notre police des rennes.

Nous sommes à Kautokeino. Quel rapport peut-il y avoir entre un ancien tambour sami qui a été volé à même sa caisse d'emballage et la mort d'un éleveur de rennes ? À priori, aucun rapport... Pourtant, les voici confronté à un vol et à la mort de Mattis Labba, retrouvé poignardé près son guppi (sa cabane). Comble de l'ironie, ses oreilles ont été tranchées.

Klemet Nango de la police des rennes - unique flic sami de la ville - et Nina Nansen, sa nouvelle coéquipière toute fraichement issue de l'école de police du sud de la Norvège, vont devoir dénouer ce sac de noeud le plus vite possible : le vol du tambour fait gronder une partie de la populace car il a une grande valeur.

Sur fond de tension entre les samis - peuple originaire de Laponie, minoritaire - et une partie de la population norvégienne qui en a marre des privilèges que leur gouvernement leur accorde, nos deux policiers auront du renne sur la planche !

Roman assez noir, non pas en raison du meurtre ou de la courte durée d'ensoleillement mais de par l'Histoire de la Laponie qui est abordée ici.

Entre les "gentils" colonisateurs qui voulaient toutes les richesses de la région et ont pris la population sami pour corvéable et tuable à souhait, avec les "gentils" évangélisateurs protestants qui leur ont fait renier leurs rites et leur religion, sans omettre les norvégiens qui ont scolarisés les enfants sami, leur interdisant de dire un seul mot dans leur langue d'origine, on ne peut pas dire que le lecteur a eu le loisir de regarder le soleil se lever après quelques mois de nuit noire. On en prend plein la gueule !

Si vous aimez les récits dopés au Red Bull, passez votre route car ici, le rythme est lent, tout en étant bien fourni car je n'ai pas eu un instant d'ennui ou le petit bâillement.

L'écriture est agréable à suivre, riche, envoutante, les pages défilaient sans que j'ai l'impression du temps qui passait.

Le récit, c'est un peu comme les pièces éparses d'un puzzle : au départ, tout est flou, mélangé, on ne voit pas à quoi on a affaire, ensuite, à force d'assembler des pièces, l'image se met peu à peu en place et de flou, on passe à quelque chose qui prend doucement forme, jusqu'à ce que les dernières pièces vous révèlent une trame complexe.

Les personnages sont attachants : Klemet, le flic taiseux, l'air blasé, sombre et sa jeune collègue toute fraiche, remplie d'idéaux et de soif de justice, en passant par Aslak, éleveur de rennes à l'ancienne, qui m'a profondément émue.

Dommage que les méchants soient affichés clairement d'entrée de jeu, même si j'ai eu tout de même des surprises.

Bref, le mélange de tous les ingrédients donnent une bonne soupe bien nourrissante, qui nous réchauffe malgré le froid et les engelures que j'ai récoltée à force de me coltiner sur des scooter des neiges avec nos policiers. J'ai eu du mal à déposer le roman une fois que j'ai eu fini...

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Je savais que c'était un succès mais je ne savais pas si ce livre me plairait, jusqu'au jour où je vis l'auteur dire avoir vécu dans les régions polaires en tant que journaliste dans une interview, et côtoyé le peuple autochtone, ce qui semblait l'avoir amusé, et qui avait été son inspiration pour ce livre. Alors, ce fut le déclic.

Les premières pages demandent un peu de concentration, certes c'est un livre qui nous fait oublier notre réalité bien confortable pour nous plonger dans un univers tout à l'opposé et une culture toute différente, bien typique, mais l'humour, l'humanité et la simplicité surtout des personnages ont été des moteurs de lecture pour moi. Une dose de romanesque est également fortement présente avec le personnage incroyablement émouvant du berger Aslak, emblématique du peuple sami. Une poésie merveilleuse se dégage de ces traditions qui essayent de subsister, souvent liées au climat et au calendrier solaire.

La Laponie est un territoire situé au nord de la Norvège et de la Suède, peuplé par l'ethnie Sami. le roman est documenté à tous points de vue, culture avec les chants locaux passeurs d'histoires, les moeurs, les croyances chamaniques, l'histoire avec l'invasion des pays scandinaves, tout quoi.

Maintenant, pour en venir à l'affaire criminelle, ce polar raconte le vol d'un tambour sami (c'est quelque chose de très beau voir photo sur internet) et le meurtre de Mattis, retrouvé poignardé, les oreilles tranchées, gisant dans la neige.

La tâche habituelle de Klemet et de Nina, policier des rennes, est de sillonner les plateaux glaciaux en scooter, pour vérifier si les bergers responsables de leurs troupeaux de rennes, respectent bien les règles territoriales. En effet, certains sont dépassés par ces normes que les pays scandinaves leur ont imposées, et qui ajoutent de la difficulté à leur quotidien, comme c'était le cas de Mattis, le décédé.

Klemet et Nina vont nous balader sur la toundra et la vidda, afin de démêler les fils de cette enquête, qui relient le passé et le présent. On y parle du tambour Sami, mais aussi de prospection de terrain. Une vieille carte pourrait bien mener à des mines sous-terraines.

Un roman passionnant.
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Découvert par le biais du club de lecture Babelio , cet excellent polar nordique nous transporte on ne peux plus au nord. Immense plaines glacées de la Laponie nous voici .
Lecteur frileux au propre comme au figuré s'abstenir de suivre cette enquête de la police des Rennes. Et oui cela existe bel et bien. Enfourchons notre moto neige pour suivre un duo de choc dans une investigation mêlant meurtre ésotérique et découverte de ressources naturelles dans un pays où le respect de la terre est primordiale.
Une belle écriture découpée en chapitre assez court pour un rythme d'enquête soutenu. Les régions dont décrites avec beaucoup de brio ce qui aide au dépaysement.
C'est aussi en quelque sorte une chasse aux trésors géante assorti d'un ultimatum assez court .
Un polar dépaysant et bien foutu qui vous empêchera de geler sur place .
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Le soleil disparu depuis 40 jours, va pointer ses rayons
petit à petit chaque jour.

Nous sommes en Laponie, sous un froid polaire et l'auteur nous fait voyager en scooter des neiges avec les Samis, guidés par deux détectives de la police des rennes, Klemet et sa coéquipière Nina.

La vie des éleveurs de rennes, la modernité qui éloigne les traditions.

Un irréductible, cependant, le dernier lapon, Aslak,
Aslak, mystérieux, courageux et solitaire.

Le joïk, chant traditionnel ancestral, dit la tristesse, le malheur et l'amour ; seuls, peu d'anciens en connaissent
encore le langage.

L'intrigue policière se déroule, suivant les traces laissées par les scooters des neige dans cette immensité sauvage, glacée et blanche.

Le tambour Sami volé, sera la clé de cette tragique énigme, d'un peuple sacrifié au nom de la cupidité des hommes.

L'écriture de l'auteur dit l'essentiel mais de façon extrêmement bien documentée, qui nous fait découvrir
un peuple aux antipodes de notre façon de vivre.

La poésie se trouve dans les images évoquées tout au long du livre, les immensités glaciales du Grand Nord ; la lumière, les coutumes ancestrales, et dans le ciel dont l'obscur se dispute à la clarté, de magnifiques aurores boréales.

Le joïk souligne le beau, le mélodieux et le tragique de page en page.

Ambiance rafraîchissante par la chaleur ambiante de ces jours derniers !
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