Voici le premier manga publié par une grande maison d'édition de Tpiu, ancienne assistante de
Tony Valente sur Radiant, qui avait déjà sorti d'autres oeuvres en auto-édition.
Dans les premières pages, nous déboulons dans le vif du sujet avec la découverte d'Adalise, la protagoniste, et de son caractère bien trempé. Forte tête et très touchée par le départ prématuré de sa mère (qui n'était pas la reine mais une maîtresse du roi), la princesse est chroniquement en retard et multiplie les coups d'éclat plutôt foireux.
Derrière cette personnalité explosive se cache une jeune fille méprisée par quasiment tous. En effet, Adalise est connue comme "la princesse cadavre" dans le royaume ; si celles et ceux qui sont morts de façon précoce ont droit à une deuxième vie (qu'ils reviennent comme ils étaient ou sous forme malfaisante en tant que "maudits"), les nouveau-nés font exception à la règle. Tous, sauf Adalise, morte-née et qui connut pourtant un second souffle... Pourquoi, comment ? Cette particularité a donc imposé son surnom à Adalise, et son attitude générale n'aide pas.
N'ayant qu'un seul ami, Adalise n'en fait qu'à sa tête et méprise en retour ses fonctions de membre de la famille royale. Ses frères ne la supportent pas non plus, et sont agacés lorsque c'est elle qui doit mener à bien la supervision des jeux en cours.
Sa mission : veiller sur la chasse au maudit, qui doit se terminer par son élimination. Sauf que cette fois, c'est un massacre. le maudit prend le dessus et avant d'être abattu, indique à Adalise que sa mère est toujours vivante. Cette révélation fait l'effet d'une bombe et Adalise se met en tête de retrouver sa mère.
Toutefois, sa quête est longue et en attendant, un mystérieux assassin est à ses trousses. Réussira-t-il à triompher de la princesse ? Vous le saurez en commençant Les héritiers d'Agione 😉
Côté intrigue, il s'agit pour moi d'un bon démarrage, avec une histoire à fort potentiel et un univers assez personnel.
C'est souvent le niveau graphique qui me gêne en ce qui concerne les global manga ou manfra (est-ce que ça se dit encore ?), en fait les manga français. Et si des petites choses m'ont dérangée, notamment le style des visages sur lequel je n'accroche pas trop, en général il faut dire que Tpiu a fait du très bon travail. Elle a très bien construit son univers avec des détails originaux pour marquer l'aspect fantasy, et j'ai bien aimé la construction des pages (surtout les effets de parchemin).