Un simple dîner

Le dîner est un moment que la littérature et le cinéma ont su exploiter sous l'angle de la tragi-comédie.
Cécile Tlili installe son roman autour d'une table pour illustrer les tenants et aboutissants de la comédie humaine des apparences.
Un couple s'apprête à recevoir des « amis » dans leur appartement parisien.
La timorée Claudia s'affaire dans la cuisine pour apporter la dernière touche au repas lorsque son mari Étienne, un monstre de perversion narcissique, lui intime : « Va prendre une douche ».
Les convives arrivés, Rémi et Jahar, une business woman d'origine tunisienne et modeste, le huis clos théâtral peut commencer.
Avec une grande acuité psychologique et une construction maîtrisée qui ménage la tension, l'autrice se glisse dans les pensées des quatre protagonistes pour les opposer à la façade qu'ils exposent aux autres. Peu à peu, les deux se rapprochent et les masques vont tomber.
Ce premier roman, ancré dans la réalité de nos sociétés du paraître et de l'imposture, décode les problématiques contemporaines de la condition de la femme, de l'assignation identitaire et de son hypocrite récupération.
C'est aussi une ode au courage et à la liberté qui, seuls, nous permet de sortir du carcan des faux-semblants.

EXTRAIT
- Étienne […] est de la caste de ceux à qui le monde est dû.
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Ce roman m'a été offert lors du pique-nique Babelio.
Déjà la couverture est pour le moins originale.
L'histoire est elle aussi renversante.
Claudia est timide , pas un peu , d'une timidité maladive qui la rend totalement muette .
Son compagnon a décidé d'organiser un repas chez lui , chez eux . Avec des amis ? Oui , enfin ce dîner est en réalité un prétexte pour essayer de retrouver sa place dans le monde des affaires.
Oui mais rien ne se passe comme prévu.
Entre tromperies, cachoteries et souffrances inavouées , les personnages vont se dévoiler et la vérité va exploser.
Un huis-clos passionnant et écrit avec beaucoup de douceur et bienveillance.
Magnifique.

Dans une langue truffée d'adjectifs, l'auteur nous décrit la soirée très parisienne de 2 couples.
Réunis pour un simple dîner amical ? Non, il y a derrière l'invitation lancée par Etienne, avocat, l'intention de récupérer des clients. Sa compagne, Claudia, en mal de compliments et de reconnaissance, a élaborée un repas digne d'un chef. Lorsque Rémi puis l'intimidante Johar arrivent, le drame se met en place.
Je n'ai eu aucune empathie pour ces personnages que j'ai trouvés très caricaturaux, très parisiens. Par ailleurs, la tournure prise par cette soirée m'a semblé invraisemblable.

Dans leur bel appartement parisien en cette fin de mois d'aout caniculaire, Diane s'affaire en cuisine ; ce soir Etienne a convié un couple de ses amis, Johar et Rémi. Tous les quatre se retrouvent autour de la table mais aucun n'est vraiment ravi de ce dîner. Rémi pense beaucoup à Manon, une jeune collègue avec qui il entretient une relation amoureuse. Johar doit décider dans la soirée si elle accepte le poste de directrice générale offert par Carl qui attend sa réponse avec impatience mais avec l'assurance qu'elle va accepter. Etienne, en perte de vitesse dans son cabinet d'avocats, compte sur l'amitié de Johar pour signer un gros contrat. Quant à Diane, elle souffre de sa timidité maladive, de ne pas savoir quoi dire, du comportement sec de son mari, de son métier de kiné, Diane craint tout simplement de ne pas être à la hauteur au milieu de ces gens de pouvoir. le curry est pourtant réussi mais les convives ne s'y intéressent pas vraiment. Les heures s'étirent longues et chaudes, il fait lourd dans l'appartement et l'atmosphère est étouffante. Ce simple dîner va faire basculer les vies de Johar, Rémi, Etienne et Diane. 

Beaucoup de sujets abordés dans ce premier roman : la place des femmes dans le couple et au travail, les origines, la maternité, l'amitié aussi. L'atmosphère est très bien décrite, la chaleur, les odeurs de cuisine, on sent la tension qui habite chacun des personnages. L'évolution des personnages et de leurs relations, au fil du récit est très intéressante, certains vont perdre de leur assurance quand d'autres vont s'affirmer. Un huis clos oppressant qui m'a fait penser au théâtre.

Un excellent premier roman, une autrice à suivre ♥ 

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Un premier roman que j'ai lu d'une traite, une intrigue passionnante traitée de façon subtile.
Quatre personnes sont réunies pour un dîner au cours duquel rien ne se passera comme prévu. Étienne, avocat, vit avec la timide Claudia, kinésithérapeute, qui a passé la journée à cuisiner et à s'inquiéter. C'est Étienne qui a tenu à inviter un autre couple, Johar et Rémi. Il faut dire qu'il a une idée précise en tête. La malheureuse Claudia craint tellement de ne pas être à la hauteur que des plaques rouges apparaissent sur son visage et sur son cou, c'est dire à quel point elle stresse.
Chacun des personnages a ses petits secrets bien dissimulés, mais un grain de sable dans l'engrenage va tout faire dérailler ! Impossible d'en dire plus, mais je recommande vivement cette lecture.
Ce huis-clos est une véritable réussite. Cécile Tlili est une autrice que je vais suivre tant je me suis délectée dans les multiples rebondissements que comporte ce roman.

En août à Paris, un soir de canicule, deux couples se rejoignent pour dîner. La soirée a lieu chez Etienne. Claudia, sa compagne, d'une timidité maladive, a cuisiné toute la journée pour masquer son appréhension. Claudia se sent fade et gauche, elle pense qu'Etienne l'a choisie parce qu'elle ne risque pas de lui faire de l'ombre.

Johar et Rémi, leurs invités, n'ont pas l'esprit tranquille non plus. Autour de la table, les uns nourrissent des intentions cachées tandis que les autres font tout pour garder leurs secrets. L'odeur épicée d'un curry, une veste qui glisse d'un fauteuil, un secret découvert par hasard, il suffit d'un rien pour que tout bascule.


Une unité de temps et d'espace pour ce huis-clos mondain qui est une vraie comédie humaine. Ce dîner en apparence amical est en fait organisé par Etienne dans un objectif professionnel, personne n'a vraiment envie de ce repas qui se déroule dans l'atmosphère caniculaire de fin août.
L'auteure nous plonge dans les pensées de chacun des protagonistes. Claudia, une jeune femme effacée, maladivement timide, se sent invisible parmi les amis de son conjoint, étrangère à leur monde de l'entreprise. Etienne est sûr de lui et confiant dans son charme, Johar est une femme à l'ascension professionnelle spectaculaire et son mari Rémi a l'esprit ailleurs ce soir là. Tous vont se retrouver confrontés à une situation imprévue qui va les faire s'interroger sur leur choix de vie, chacun se trouvant à un moment charnière de son existence, des armures de guerrière vont se fendre, des forces nouvelles vont apparaitre chez certains, des masques et des barrières vont tomber.
Un premier roman imprégné des odeurs du plat au curry préparé par l'hôtesse, odeurs de cuisine qui font naître de la nostalgie chez Johar, sentiment complètement étranger à cette femme qui a longtemps été animée de colère quant à la soumission de sa mère, une colère qui a alimenté sa rage de réussir. L'auteure retranscrit à merveille la violence psychologique que subit Claudia de la part d'Etienne et la sensation d'étouffement qui saisit chacun des convives.
Sans bavardage superflu, l'auteure se livre à une analyse psychologique intéressante de chacun des quatre personnages dont la vie va basculer avant que ce dîner ne soit terminé. Il est question du monde de l'entreprise, d'apparences, d'argent, de pouvoir, de confort et d'obsession du paraître mais aussi de la place des femmes dans la société, d'émancipation et de liberté. Les deux personnages principaux sont les deux femmes qu'en apparence tout oppose. Une jolie découverte.
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Les psys vous le diront, un simple diner peut littéralement vous « ruiner » psychologiquement…
Ici, on est loin du « diner de Cons », mais plutôt sur le registre du diner de Dupes ou de Faux semblants

Sous couvert, d'une amitié, Etienne espère que cette invitation dans son très bel appartement, va lui donner l'opportunité de redorer son blason auprès de son cabinet d'avocat.

Mais c'est sans compter, sur les hasards de la vie, des rencontres et des situations qu'elles précipitent….car, rien, ne va se passer comme prévu.

Les quatre protagonistes sont intéressants, même si c'est surtout le portrait des deux femmes, que l'on retiendra, une carriériste, issue de la minorité visible, comme on dit maintenant, qui s'est battue pour en arriver au sommet. Et une jeune kinésithérapeute, idéaliste, en mal d'amour et de tendresse.

C'est cruel, mais peut être fallait il en passer par là, pour aller enfin vers la sérénité.
Un joli roman

Etienne et Claudia reçoivent Johar et Rémi. Claudia a cuisiné toute la journée pour leur faire honneur et aussi montrer montrer qu'elle est à la hauteur, bien qu'elle ne se sente jamais à la bonne place. Elle nourrit des complexes vis à vis de tout le monde : le résultat de son éducation. Etienne est un jeune loup arriviste qui nel'aide pas. Johar est la fille qui a tout réussi, bien au delà de ce que son statut social de naissance ne laissait espérer. Mais c'est au dépens de toutes ses valeurs, au sacrifice de la vie de famille. Rémi n'est plus amoureux d'elle.
Dans ce huis clos banal d'une soirée entre connaissances, chacun réagit selon sa personnalité et ses souffrances.
L'auteur réussit à créer une fin émouvante.

Ce roman est un huis-clos d'un repas entre amis ou alors juste personnes qui se connaissent. Dans le fond, il n'y a qu'un pas entre l'amitié, l'amour, l'intérêt... le style de l'autrice est particulier, il est clair et net. Même si les personnages ont leur manière de dire ou non ce qu'ils pensent, d'exprimer qui ils sont. Certaines alliances inattendues s'opèrent. La réflexion sur l'avenir est aussi au coeur de l'histoire. Personnellement, je suis restée spectatrice de ce dîner. Je l'ai regardé de loin, il ne m'a pas vraiment touché. Et pourtant ce n'est pas faute de réalisme, bien au contraire.
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Ça aurait pu être une pièce de théâtre, presque un vaudeville. Mais ça n'est ni drôle, ni léger. Juste tristement banal, comme une impression de déjà vu, de déjà lu ou pour certains de déjà vécu. Pour autant ce roman est en mesure de procurer un plaisir simple et immédiat à ceux que les relations humaines passionnent.

C'est le genre de livre vers lequel j'aime me tourner quand je veux faire une pause entre deux lectures plus exigeantes en temps ou en concentration. Ce simple dîner se lit d'une traite, il est calibré pour faire un bon film français, je ne serais d'ailleurs pas étonnée qu'il finisse sur grand écran. Mais il faut un ingrédient indispensable pour trouver de l'intérêt aux personnages de Cécile Tlili : être un peu psychologue dans l'âme. C'est d'ailleurs souvent le cas avec les huis clos où rien d'autre n'a d'importance que les interactions entre les personnages.

Ici, il faut aimer cerner les personnalités, deviner les motivations des uns et les attentes des autres, observer les mécanismes intimes des couples parfaits en apparence et savoir repérer les rouages qui se grippent avant qu'ils ne fassent voler en éclat le vernis social.

Quelque chose cloche dans ce dîner parisien très bobo. Les gestes des uns trahissent leurs pensées tandis que les silences des autres en disent long sur leurs intentions. On se pose beaucoup de questions, on s'offusque, on compatit, on condamne ou on comprend. Qui d'Etienne ou de Claudia, nos hôtes, ou de Johar et de Rémi, leurs invités, ont le plus à perdre ou à gagner ce soir ? Vous ne le saurez qu'à la fin de ce huis clos à l'ambiance feutrée.

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