Merci aux Editions Viviane Hamy et Babelio pour la découverte de ce titre et de cet auteur!
Nous sommes à Paris. Une femme assassinée est découverte dans une cave, sur un chantier. Assassinée certes mais elle a été torturée au préalable et son corps fait l'objet d'une mise en scène spéciale. Et ce n'est pas un cas unique. Il y en a d'autres...
L'équipe du commandant Carat se lance dans la traque de l'assassin. Amputée d'un de ses membres juste avant sa promotion, Mansour, forcé d'entrer en cure de désintox. Mais enrichie d'une petite nouvelle, Franka, avide de faire ses preuves.
L'enquête n'est pas simple, peu ou trop de pistes, peu ou trop d'indices.
Et un climat au sein des policiers, loin d'être serein, entre les manigances de Mansour qui n'accepte pas très bien sa mise à l'écart forcée, les doutes sur la motivation de s'intégrer de Franka, trop copine avec Madame la divisionnaire aux dents longues, et les truculences de Bagneux, avocat spécialisé dans les affaires foireuses de ses clients de bas de panier.
De piste prometteuse en faux espoir, il n'y a qu'une assurance: le tueur est en proie à un délire mystique et religieux, jouant les juge et bourreau pour exécuter un obscur châtiment, et il faut que cela cesse.
Je dois bien avouer que si l'intrigue de base, une fois que l'on connaît le meurtrier et son mobile, possède un potentiel intéressant, elle n'a pas été exploitée afin de susciter le suspens et l'addiction. Je n'ai pas été happée par l'histoire, je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages.
Le commandant Carat n'est pas sympathique, il est à peine poli.
Christine Santini, la divisionnaire, arbore le cliché de la femme obligée de jouer les dures et les arrivistes pour être promue.
Franka est subjuguée par son patron mais doit aussi gérer un frère, Joey, borderline tant on ne sait s'il est fou ou génial; son rejet d'un père, universitaire spécialiste des tortures, au talent et savoir certains mais abusif et calculateur; et marche sur des oeufs à cause de son amitié avec Santini et de l'intérêt sexuel que lui porte le juge Seimourt.
Et Mansour, le flic alcoolo, qui oublie toute éthique pour semer la zizanie chez ses anciens collègues, jusqu'à s'écarter résolument de la Loi, pour nourrir son besoin de vengeance.
Par contre, les passages traitant de l'Ordalie, des références religieuses et des pratiques moyenâgeuses, sont passionnants.
Le rythme est certes vif, avec des phrases courtes d'action, mais j'ai eu du mal à situer chacun des protagonistes, je n'ai pas trouvé les éléments qui m'auraient permis de me faire ma propre idée de l'assassin, pas assez d'indices probants pour alimenter une théorie qui se tienne. Alors forcément, j'ai été surprise par l'identité du coupable, dubitative sur son mobile car tout est déballé en quelques pages. Tout s'accélère dans le dernier tiers du livre et là, l'auteur nous livre la solution, mais sans nous y avoir conduit par des petits galets semés par ci par là.
D'où ma grande frustration à la lecture, qui est restée tout de même agréable.
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