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Critique de MarcelP


"Vous trahissez, je trahis, ils trahissent. A mon tour d'entrer en scène."

Objet littéraire surprenant, le Prince Othon est un appétissant Strudel où l'acidité des dialogues se mêle à la légèreté de la pâte narrative.

Dans une Principauté d'opérette, le Prince Othon, velléitaire et insouciant, préfère la chasse à la politique. C'est à sa jeune épouse, Séraphine qu'il a donné blanc-seing pour diriger le Grünewald. le perfide Gondremark, 1er ministre félon, fomente un coup d'état, ayant suborné l'arrogante Princesse. Dans l'ombre et sous l'éventail, la comtesse de Rosen tient des conciliabules pour éviter le pire...

Cette romance ruritanienne (collision drôlatique entre Neuschwanstein et Klow, Lola Montez, Danilo Danilowitsch, Erich von Stroheim, les frères Grimm et Sissi) se dévore avec gourmandise : les réparties fusent, chatoyantes, les décors poudroient et les personnages, mousseux comme une Chantilly, à la limite de l'inconsistance, s'agitent telles de petites marionnettes en dentelle.

Le post-scriptum, d'une sobre cruauté, ne dit pas autre chose : les jolis fantoches dont on a abandonné les fils une fois le spectacle terminé, sont relégués dans un ironique anonymat.

Le goûter délectable glisse quelquefois vers l'étouffe-chrétien indigeste (les conversations pétillantes se marbrent trop souvent d'un creux galimatias) mais Stevenson saupoudre heureusement du bicarbonate de son style généreux sa fable Mitteleuropa.

Vous en reprendrez bien une part ?
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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