Citations sur Une enquête de Fräulein Gold, sage-femme, tome 2 : Le dis.. (10)
Elle prit des bras de Jette le petit paquet endormi et le coucha délicatement sur le matelas usé du landau dans lequel une foule de bébés avaient déjà été baladés à travers Schöneberg. Un tel véhicule coûtait beaucoup d'argent et les femmes du quartier se le prêtaient entre elles jusqu'à ce qu'il tombe littéralement en piéces.
Tant que les hommes traiteront d'autres hommes comme des bêtes, notre monde ne tournera pas rond, dit-elle.
Mais je crois que la musique a des vertus salvatrices, elle crée un lien entre les hommes. Mieux que les mots qui sont souvent source de malentendus.
Il y a différentes sortes de secrets, (...). Certains devraient être relâchés en liberté, mais d'autres ne causeraient qu'un trop grand malheur inutilement. Je préfére garder celui-ci sous clé.
Mais l'appétit vient en mangeant, l'amour vient avec le mariage, vous verrez.
Le spectacle d'un enfant affamé est aussi dur à supporter à Mitte qu'à Schöneberg.
Après tout , je suis veuve. Et Harr Martin a perdu sa femme il y a à peine un an. Pourquoi se précipiter ?
- Parce que tout peut être déjà trop tard avant même qu'on s'en aperçoive, dit Hulda.
Et elle ne pouvait même pas leur en vouloir car quand le présent était gris et déprimant, et l'avenir, incertain, que restait-il à part la nostalgie ?
Il est vraiment temps que nous acceptions qu'il existe pleins de gens différents, des malades, des hommes en bonne santé, des noirs, des blancs; des juifs , des chrétiens, et qu'aucun d'eux ne vaut plus que les autres.
C'était le sort de tous les pauvres à Berlin, et pas seulement les Juifs pauvres, de vivre beaucoup trop nombreux dans des appartements beaucoup trop petits. Ils se partageaient la cuisine et le salon, qui était aussi le plus souvent un lieu de travail , et se marchaient sur les pieds. Disputes et tensions étaient monnaie courante dans les clapiers à lapins de la ville.