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EAN : 9782874450884
Autrement dit (16/03/2011)
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2.62/5   4 notes
Résumé :
« Dans une ville de Toscane que je ne nommerai pas existait en 1589 et existe encore aujourd'hui un couvent sombre et magnifique. »

Ainsi débute " Trop de faveur tue " où intrigues, rivalités et amours coupables se nouent dans un couvent de Florence à l'époque de Ferdinand de Médicis. Par cette Chronique Italienne, Stendhal nous fait pénétrer dans la violence et les passions de l'Italie renaissante. Si le thème est éminemment romantique, l'analyse pré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est avec « Trop de faveur tue », une des chroniques italiennesDe Stendhal que je m'initie à l'écriture de l'auteur français du 19ème siècle. Car je l'avoue humblement, n'ai rien lu De Stendhal, même si je connais un peu son oeuvre à force d'en lire des éloges et des résumés. Mais je vais me rattraper maintenant que je commence à goûter à son talent et à l'apprécier.
Quand j'ai trouvé cet audio à la bibliothèque, je me suis dit que c'était une occasion et le timbre vocal et la sensibilité d'Alain Carré servent l'oeuvre avec beaucoup de présence.

L'histoire ne commençait pas forcement bien de mon point de vue. le huis clos dans un couvent de Florence au 16eme siècle est le genre de situation qui m'a fait craindre le pire, une écriture ennuyeuse.
Et bien, pas du tout, « Trop de faveur tue » est une histoire courte et passionnante qui décrit les intrigues, les rivalités, et les amours coupables, qui se nouent au couvent de l'ordre de Saint-Benoît à l'époque de Ferdinand 1er duc de toscane. C'est un endroit où les familles les plus riches de Florence enfermaient leurs filles de façon à les éloigner de l'héritage des garçons.
Mais les filles ne vont pas se laisser dépérir et il va se passer bien de choses dans le jardin du couvent. Il va être à la fois le lieu de rencontres amoureuses, de la réalisation illicite du désir, et le théâtre des affrontements les plus sanglants, puisqu'y meurent les amants des religieuses. Tout se passe comme si dans le jardin s'affrontaient le désir qui cherche à se manifester et sa censure absolue par l'ordre religieux.
La nouvelle peut ainsi se résumer à l'affrontement entre deux forces contradictoires, la famille, la société, qui enferment, les amants qui tentent d'échapper à cette réclusion.
Il m'a semblé, qu'à travers cette histoire, Stendhal dénonce aussi la violence de l'époque, la situation des femmes enfermées et l'arbitraire de l'inquisition.



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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Rodéric L…, l'un des jeunes gens les plus riches et les plus dissipés de la ville, était l'amant de Félize et la douce Rodelinde, son amie intime, faisait l'amour avec Lancelot P…, jeune homme qui s'était fort distingué dans les guerres que Florence avait soutenues contre Pise. Ces jeunes gens avaient à surmonter de grandes difficultés, pour pénétrer dans le couvent. La sévérité avait redoublé, ou plutôt l'ancienne licence avait été tout à fait supprimée depuis l'avènement au trône du grand-duc Ferdinand. L'abbesse Virgilia voulut faire suivre la règle dans toute sa sévérité, mais ses lumières et son caractère ne répondaient point à ses bonnes intentions, et les observateurs mis à la disposition du comte lui apprirent qu'il ne se passait guère de mois sans que Rodéric, Lancelot et deux ou trois autres jeunes gens, qui avaient des relations dans le couvent, ne parvinssent à voir leurs maîtresses.
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Le comte sortit fort pensif de l'abbaye de Sainte Riparata. « Mon devoir serait sans doute, se disait-il, de rendre compte au prince des choses étranges que je viens d'apprendre. Tout l'Etat a été occupé de la mort étrange de ces deux pauvres jeunes gens si brillants, si riches. D'un autre côté, avec le terrible évêque que ce prince-cardinal vient de nous donner, lui dire un mot de ce qui s'est passé c'est précisément la même chose qu'introduire dans ce malheureux couvent toutes les fureurs de l'inquisition espagnole. Ce n'est pas une seule de ces pauvres filles que ce terrible évêque fera périr, mais peut-être cinq ou six ; et qui sera coupable de leur mort, si ce n'est moi, qui n'avais qu'à commettre un bien petit abus de confiance pour qu'elle n'eût pas lieu ? Si le prince vient à savoir ce qui s'est passé et me fait des reproches, je lui dirai : votre terrible évêque m'a fait peur. »
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Or, je vous le déclare, monsieur le vicaire du prince, la porte du rempart était ouverte jusqu'à la pointe du jour et chacune de ces dames voyait ses amis en toute liberté dans le jardin. Personne ne songeait à blâmer ce genre que nous pensions toutes jouir, étant religieuses, d'autant de liberté et d'une vie aussi heureuse que celles de nos sœurs que l'avarice de nos parents leur avait permis de marier.
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Deux des trois frères, à la vanité desquels on avait sacrifié la sœur Félize, étant venus à mourir et le troisième n'ayant pas d'enfants, cette famille s'imagina être en butte à une punition céleste. La mère et le frère qui survivait, malgré le vœu de pauvreté qu'avait fait Félize, lui rendaient, sous forme de cadeaux, les biens dont on l'avait privée pour faire briller la vanité de ses frères.
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*INTRODUCTION* : _« Je l'ai découvert il n'y a pas longtemps : je suis un moraliste à rebours. »_ *(Paul Léautaud,* _Passe-temps,_ volume I.) _« C'était un dandy qui ressemblait à un vagabond. […] Il avait une besace avec de la nourriture pour les animaux errants, un sourire un peu rictus comme celui De Voltaire […] et des lunettes à monture de fer par-dessus lesquelles son oeil piquait le monde. Paul Léautaud [1872-1956] préférait à tout la littérature des journaux intimes, des correspondances, des confidences et des anecdotes. Il n'était pas loin de penser que c'est là-dedans que se voit la bête humaine, alors que le lyrisme et les grands sentiments sont trompeurs. Il préférait à la compagnie des hommes celle de sa ménagerie : des chats, des chiens, une guenon, un petit monde qu'il avait logé dans une maison de Fontenay, où il lisait de mieux en mieux de moins en moins de livres, s'éclairant aux bougies et taillant ses plumes avant d'écrire son ouvrage capital, semi-clandestin, réservé de toujours pour la publication posthume : le Journal littéraire, un rayon de bibliothèque. […] c'est à peine si Léautaud quittera Paris, où il hante deux quartiers, celui de la rue des Martyrs et celui de l'Odéon […] Les éditeurs le solliciteront souvent, mais toujours — ou presque — en vain : il aime faire longuement l'essai de ses mots et de ses pointes […] C'est, comme on dit, un écrivain pour les écrivains. Il vit dans la littérature, jusqu'au cou. Employé, finalement, au Mercure de France, c'est avec les gens de lettres qu'il passe son temps, c'est cela qu'il observe : leurs manies, leurs tics, leurs combinaisons. […] Léautaud, dans ses textes, se raconte, parle De Stendhal, de son père, des écrivains et de son bestiaire. […] La bêtise humaine, c'est son terrain favori, — et, comme chacun sait, la bêtise contemplée ne rend pas souvent joyeux le moraliste. Or, Paul Léautaud est un moraliste. […] En 1950, après bien des embarras pour se décider, il accorde à Robert Mallet une série de quarante-trois entretiens radiophoniques qui en font en quelques mois une vedette. Son rire cassé, ses grognements, son capricieux bon sens […] En 1951, André Gide meurt. Paul Léautaud médite une fois encore sur la mort et la vanité d'être. En 1956, il sent que la vie s'en va. Il accepte — enfin — d'être conduit à la Vallée-aux-Loups, où on le soigne. le 22 février, il boit une tasse de thé, il est trois heures de l'après-midi. À I'infirmière, il dit, brusque comme toujours : « Maintenant, foutez-moi la paix. » II s'endort, et il meurt. »_ *(Hubert Juin.)*
*CHAPITRES* : 0:02 — 1er extrait ; 0:07 — Introduction ; _Essais de sentimentalisme :_ 0:32 — 2e ; 1:03 — 3e ; _Le théâtre de Maurice Boissard :_ 1:27 — 1er extrait ; 1:39 — 2e ; 1:51 — 3e ; 2:03 — 4e ; _Passe-temps :_ 2:25 — 1er extrait ; 2:44 — 2e ; 2:55 — 3e ; _Le Stendhal Club :_ 3:05 — extrait ; _Marly-le-Roy et environs :_ 3:22 — 1er extrait ; 3:41 — 2e ; _Propos d'un jour :_ 4:07 — 1er extrait ; 4:46 — 2e ; 4:57 — 3e ; 5:27 — 4e ; 5:50 — 5e ; _Journal littéraire :_ 6:32 — 1er extrait ; 6:41 — 2e ; 7:02 — 3e ; 7:15 — 4e ; 7:31 — 5e ; 7:58 — 6e ; 8:12 — 7e ; 8:33 — 8e ; 8:49 — 9e ; 9:02 — 10e ; 9:15 — 11e ; 9:34 — 12e ; _Amour :_ 9:52 — extrait ; _amours :_ 10:05 — extrait ; 10:17 — Générique.
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : _Paul Léautaud en verve,_ présentation et choix de Hubert Juin, Paris, Pierre Horay, 1970, 128 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.abebooks.com/photographs/Portrait-photographique-Paul-L%C3%A9autaud-Andr%C3%A9-Billy/31299734647/bd#&gid=1&pid=1
*BANDE SONORE ORIGINALE* : Kevin MacLeod — Gymnopédie No. 3. Gymnopédie No. 3. by Kevin MacLeod is licensed under a Creative Commons CC BY 3.0 license. https://incompetech.com/music/royalty-free/index.html?isrc=USUAN1100785&Search=Search
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9
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