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Critique de gerardmuller


Tendre Jeudi/John Steinbeck/ Prix Nobel 1962
Dans ce roman, Steinbeck nous conte de façon très humoristique et imagée la vie d'un groupe d'amis qui habitent rue de la Sardine, sur le front de mer de la ville de Monterey en Californie. L'action se passe juste après la Seconde Guerre Mondiale. Des personnages attachants haut en couleur qui tour à tour apportent leur pierre à la construction d'une amitié indéfectible.
Tout d'abord Doc, passionné un peu fou de biologie marine :
« Doc était un homme conçu pour le respect des lois et des feux rouges. Et s'il était entrainé constamment dans des pratiques illicites, c'était à cause de la grosse Ida que les lois antialcooliques gênaient comme un corset trop serré. » Il aimait les femmes, était un homme aimable, généreux et ironique.
Puis Mack et sa bande qui ont vécu si longtemps hors des lois qu'ils ne peuvent plus y rentrer.
Et aussi Marie Joseph, l'épicier d'origine mexicaine qui se dit qu'il doit bien exister des professions suffisamment malhonnêtes pour satisfaire à sa morale, mais suffisamment sûres pour ne pas attaquer le code de front.
Et puis il y a Hazel, un homme dont la plus grande qualité est de poser des questions sans écouter les réponses.
La conversation entre Fauna la péripatéticienne en chef au grand coeur, patronne de l'Ours et Suzy (que Fauna tente de jeter dans les bras de Doc), est un grand moment de ce roman plein de tendresse et d'amour. Fauna est un des personnages clé de ce récit : elle aurait tout aussi bien pu réussir dans l'acier ou le textile, car elle a toutes les qualités pour réussir dans les affaires. Et puis elle a cette élégance que l'on ne rencontre que dans les bordels distingués ! Entremetteuse, elle assume ce rôle à la perfection et dit même qu'elle n'a fait que cela toute sa vie durant. Mais discuter avec Fauna est impossible car elle donne raison à son interlocuteur invariablement.
Avec Doc et Suzy, les choses sont compliquées pour Fauna car Doc est indécis et Suzy fait un complexe d'infériorité. Mais Rue de la Sardine, la solidarité n'est pas un vain mot et toute la rue va tenter de réunir ces deux êtres qui à n'en pas douter s'aiment sans le savoir.
Un grand roman de Steinbeck, Prix Nobel 1962.
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