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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au Quai des Orfèvres, Maigret est contacté par téléphone par un inconnu qui se présente comme étant "le mari de Nine" et se dit menacé et suivi par plusieurs individus.
Après plusieurs appels terrorisés, l'homme ne se manifeste plus. Mais quand un corps est abandonné sur la chaussée, Maigret sait qu'une enquête ardue s'annonce ; il doit à la fois identifié "son" mort et retrouver ses assassins.

Un affaire compliquée et difficile mais résolue de main de maître par un Maigret très impliqué.

Ce roman écrit en 1947 quand Simenon résidait en Arizona, est une très bonne cuvée ; Maigret est très en forme, très remonté contre une bande criminelle, il se permet au passage de "titiller" le juge Coméliau qu'il déteste cordialement.
Mme Maigret joue son rôle de bonne épouse (c'était une autre époque, je rappelle : livre écrit en 1947) et apporte son soutien à son commissaire de mari.

Un très bon opus à recommander si vous voulez lire un "Maigret" particulièrement efficace.
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Nous vous renvoyons aux excellentes critiques de Woland et Sharon : "Maigret et son mort" est - si j'ose dire - un morceau de choix (composé à Tucson, Arizona, en décembre 1947 par un Simenon exilé en "Roi de Sainte-Mémoire") qui vaut son pesant de cacahuètes, comme d'humour macabre ou nostalgique (la guinguette du petit Albert décédé "ré-animée" par un inspecteur en civil et sa jeune femme trop attrayante a son petit côté "La Belle Equipe" de Julien Duvivier, année 1936...). Coméliau est le Juge d'instruction pisse-froid ou "peine-à-jouir" [aurait écrit Cabu] : personnage quotidien hélas tout à fait incontournable pour le brave Jules Maigret grippé, soi-disant "irremplaçable"... et poursuivant bravement ses taches professionnelles dans un état de semi-conscience [comme moi-même ces derniers jours].
Le style est ferme, "racé", pas un poil de gras, comme d'habitude...
Et Mme Maigret "materne" son "Jules" : quel bonheur entrevu par le lecteur !
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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Ce roman commence avec un coup de fil, celui d'un homme affolé, terrorisé. Suivi par des individus patibulaires (mais presque), il contacte Maigret mais finit malgré tout par être assassiné. Son corps sera retrouvé place de la Concorde, le visage défiguré. Qui est-il ? Qui l'a assassiné ? Et surtout, d'où connaît-il le commissaire ?
D'habitude, Simenon n'écrit pas tant un mystère qu'une méthode, mais dans ce volume, plein de violence, l'enquête évolue au rythme des découvertes de Maigret. En ce sens, il est bien ce super flic qui donne du sens à tous ces indices apparemment sans rapport les uns avec les autres.
Maigret et son mort est au final un roman plein d'action, s'attachant moins qu'à l'accoutumée, à l'étude psychologique des acteurs de ce drame.
Passionnant.
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Une agréable lecture. Un rebondissement trop hors narration pour que j'accroche totalement, mais cela reste distrayant et il y a quelques descriptions ou scènes de caractère tout à fait étincelantes.
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Alors que Maigret, se forçant à la diplomatie, est en plein entretien avec une grande bourgeoise d'origine roumaine qui a débarqué dans son bureau, via celui de son patron à lui, munie d'une recommandation d'un ministre quelconque, un coup de fil angoissé vient interrompre le discours obsessionnel (et d'ailleurs ravi) de la dame sur sa fille et son gendre, selon elle deux abominables qui, en cachette l'un de l'autre, veulent, elle en est certaine, l'empoisonner. le coup de fil, c'est un homme, qui s'annonce comme "le mari de Nine", laquelle connaîtrait le commissaire, et qui s'affirme aussi suivi par plusieurs individus qui se relaient l'un l'autre mais n'ont qu'une idée : le trucider sans autre forme de procès. le ton de l'inconnu et son instinct personnel font tout de suite comprendre à Maigret qu'il ne s'agit pas là d'une mauvaise blague. de fait, toute la matinée, l'inconnu, téléphonant de bistrot en bistrot et fuyant sans cesse l'ennemi qui finit toujours par le rejoindre au comptoir, ne cesse d'entretenir Maigret de révélations qu'il aurait à lui faire. le commissaire envoie Janvier à sa suite mais ... Mais dans l'après-midi, tout s'arrête. Plus d'appels.

Maigret est contrarié. Maigret ne comprend pas. Il laisse ses inspecteurs au bureau pour la nuit, au cas où ... Mais l'appel qui arrive vient de policiers et, à une heure du matin, voilà Maigret place de la Concorde où une voiture jaune de marque Citroën vient de balancer sur le trottoir un cadavre défiguré qui pourrait bien être le fameux téléphoniste inconnu. L'homme a été poignardé mais, on s'en rend bien vite compte, l'incision sur son pardessus ne correspond pas à celle de son veston. Fait curieux également pour un homme qui, visiblement, était coquet : le veston en question est un de ces vestons qu'on aime bien endosser chez soi, quand on se retrouve au calme et qui n'est en rien assorti au tissu du pantalon.

A quel moment l'inconnu devient-il "le Mort" de Maigret ? Un mort dont il diffuse rapidement la photographie un peu "arrangée" dans toute la presse parisienne et nationale. Un mort dont il s'acharne à reconstituer le parcours, depuis son premier appel à la P. J. au matin jusqu'à son abandon à la Concorde.

Un mort dont il veut, à tous prix, découvrir le ou les assassins.

Lentement, centimètre par centimètre, avec maints arrêts et maintes secousses, Maigret remonte la piste d'un ancien garçon de café aimable et bon enfant, marié, bon époux, habitué des hippodromes et dont la vie, un jour, a croisé celle du chef d'une bande de tueurs. L'identité de celui-ci, qu'on ne découvre qu'à la toute fin, n'est pas l'essentiel. C'est le "Mort" de Maigret qui est important, avec ces mille morceaux de puzzle que le commissaire assemble avec sa patience habituelle et qui reconstituent une fois de plus pour le lecteur l'un de ces récits presque banals où Simenon, en nous faisant nous y introduire à la suite de son personnage-fétiche, désigne, sans avoir l'air d'y toucher, les petits faits, les petits riens, les petites inégalités qui, en définitive, font de la victime décrite un être tout à fait à part et avec lequel nous pouvons sympathiser.

Chose qui peut choquer, on sympathise aussi un peu, malgré toute sa sauvagerie de vrai fauve, avec l'un des membres de la bande de tueurs. Une femme, Maria, d'origine probablement tchèque, une espèce de "louve" qui mène à la baguette les quatre hommes qui forment sa meute. Ou plutôt une femelle, sortie des origines, une femelle qui ne connaît que la lutte et l'apaisement primaire dans la nourriture et le sexe, un personnage hors-norme, qu'on admire et qu'on méprise, qui vous fait horreur et qui, pourtant, une ou deux fois, parvient à vous émouvoir. Et tout ça sans un mot. Rien que par ses gestes et son regard.

En dépit d'une action qui rebondit de chapitre en chapitre, un "Maigret" profondément introverti, un "Maigret" secondaire peut-être aussi. Mais, Dieu ! quelle imagination ! Quel sens de la psychologie ! Toujours - et en dépit de l'hypothèse soulevée à la fin par Maigret sur l'adoption d'un certain enfant, qui fait un peu "plaquée" - le lecteur reste subjugué. Surtout s'il consulte le temps d'écriture du manuscrit. Ici, à peu près dix jours. On peut ne pas priser Simenon mais on ne peut nier qu'il ait été un génie.

Nota Bene : ne pas manquer le morceau d'anthologie du dialogue téléphonique entre un juge Coméliau exaspéré et un Maigret qui, sous prétexte d'une bronchite qui n'existe pas, s'est retiré chez lui pour mieux réfléchir à "son" Mort. le chapitre assurément le plus jouissif du livre. ;o)
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Il y a des Maigret plutôt "atmosphère", d'autres qui sont un peu plus dans l'action. Certains se rattachent aux milieux poussiéreux de la bourgeoisie, d'autres à la pègre, certains nous amènent dans des petites villes de province ou sur les bords de Marne, d'autres sont parisiens. Maigret et son mort nous font suivre une enquête lié au grand banditisme, au coeur de Paris. Ca tire sur les trottoirs et ca se bagarre.
Plus on lit Maigret, plus on s'étonne de se perpétuel renouvellement tout en retrouvant toujours le même personnage, avec une unité de traits et de style.
Un bon Maigret, assez animé; pas forcément très réaliste : et après?
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Je crois bien que c'est mon premier Maigret ! il serait temps... non pas pour l'affaire, même si celle-ci nous entraîne dans un passé, pas si lointain pourtant, où l'on enquêtait de façon traditionnelle, en déployant des moyens humains et non pas tout l'arsenal de la police informatisée d'aujourd'hui.
On reconnaît bien hélas ce monde pourri par les mêmes crapules ou presque ! en l'occurrence tchèques et polonais au lieu des actuels roumains et autres kosovars !
On reste toujours en Europe de l'Est .... A chaque époque ses têtes de turcs, ce qui prouve que le monde ne change pas tellement, tout bien considéré ... et que la misère, elle, est toujours là ! - ainsi que la violence -

Ce mort de Maigret est à découvrir pour le petit Albert, lapin effaré, se sauvant, affolé, de café en café, appelant vainement Maigret au secours, car il se sait traqué par des tueurs. Et l'on suit sa cavale, la peur au ventre, car on y croit à l'histoire du petit Albert et on voudrait bien que Maigret puisse lui venir en aide !
Et pour l'atmosphère ! l'ambiance d'un Paris de la fin des années quarante, autant dire un monde disparu, avec ses chaleureux troquets de quartier, un monde que l'on a pas envie d'enterrer, même s'il est bien mort, un monde au parfum prégnant de soupe aux légumes, de bien-être au coin du feu, de confortables charentaises.
Enfin, pour la promenade parisienne dans laquelle Maigret nous entraîne de la Concorde à Bastille, sans oublier la traversée du Marais où l'on retrouve, ébloui, les traces d'une ville en voie de disparition....
Simenon nous restitue tout cela de façon si évidente, si naturelle que l'on plonge irrésistiblement dans ce passé magnifiquement ressuscité.
Nostalgie, nostalgie !
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Un excellent mort que voilà ! Avec presque du suspense, des coups de feu, des rebondissements et même… des sentiments.

Et tout le monde est là ! Maigret et Madame, Moers de l'identité judiciaire, les éternels Lucas, Janvier, Lapointe, Torrence, un juge toujours impatient et des criminels bien méchants, des indics, des barmans, des hôtels miteux aux patrons louches, des petits brigands et des danseuses… Et bien sûr, des nuits blanches à la bière et sandwichs.

Un polar bien équilibré avec, une fois n'est pas coutume, une fin touchante
Lien : https://www.noid.ch/maigret-..
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Maigret réagit souvent à l'affectif. Ici, c'est frappant.
En effet, un inconnu appelle Maigret au téléphone. Des hommes dangereux le suivent…il est paniqué. Une course poursuite s'engage que Maigret suit par téléphone. Finalement, l'inconnu est retrouvé assassiné sur les trottoirs de Paris. Ne connaissant pas son identité, on finit par l'appeler « le mort du commissaire ».
Très peu d'éléments pour permettre au commissaire Maigret de démarrer cette enquête. Il est même obligé d'avoir recours à des méthodes originales : il demande à un collaborateur de tenir une auberge avec son épouse ! Une enquête avec beaucoup d'actions. Peu de temps morts car 2 histoires finissent par s'entremêler. Un bon roman policier…
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Maigret est appelé par un certain Albert, effrayé par une menace qui le poursuit.
On croisera dans ce volume très enlevé, des hippodromes, des jeunes actrices, un collègue transformé en tenancier de bistrot pour la bonne cause! et un gang de barbares.
La fin est tendre, ce qui est rare chez Simenon.
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