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Critique de Derfuchs


Nous sommes en avril 1913, Maigret est secrétaire du commissariat Saint-Georges. Justin Minard, un jeune flûtiste, pénètre dans le commissariat pour signaler une femme en détresse, dans un immeuble, rue Chaptal. Il a voulu s'interposer et a reçu un coup de poing sur le nez du maître d'Hôtel. L'immeuble appartient aux Balthazar, grossiste en café et immense fortune. Maigret accompagne le flûtiste sur les lieux et mis à part le rideau coincé dans la fenêtre d'où la femme a appelé au secours, il ne remarque rien d'anormal.
Le lendemain le commissaire appartenant au même monde que les Balthazar et les fréquentant demande à Maigret de marcher sur des oeufs pour cette première enquête qui lui est confiée.
Ecrit longtemps après que les premiers Maigret aient paru, cette première enquête est assez bien menée. Simenon avait déjà du style, du talent et connaissait bien son personnage qu'il a rajeuni, aminci et préparé son tempérament bougon. Maigret est jeune marié, habite déjà rue Richard Lenoir et possède cette franchise qui lui est propre ainsi que ce sens du devoir qui ne le quittera pas.
Simenon nous entraîne dans Paris de 1913, les calèches, les porte cochères, l'absence de téléphone, de voiture, les bistroquets de l'époque, les guinguettes et l'atmosphère parisienne du début du 20ème siècle, les odeurs du mois d'avril lors d'un rayon de soleil ou du crottin des chevaux, bref une autre époque que celle des bipers, des mobiles et autres gadgets.
Maigret trouvera la solution mais, noblesse oblige, l'affaire sera étouffée au grand dam de celui-ci. Il en voudra à son supérieur et à la terre entière, cela ne changeant rien. Il sera muté à la sûreté (ancêtre) de la PJ à la fin de l'enquête comme inspecteur, son rêve.

Ce livre valait le coup d'être lu et je ne le regrette pas, car ce fut un bon délassement.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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