Ni vraiment un thriller, ni vraiment un polar,
La maison de l'oubli s'intéresse à tout ce que vivent la victime et le criminel après le crime.
Le démarrage est flou, il faut passer plusieurs pages pour commencer à recoller les morceaux (sauf si on a lu la 4ème de couv qui raconte la moitié du livre), marquant l'ampleur du traumatisme, la portée psychologique du drame.
Benjamin Alire Sáenz développe en profondeur ses personnages, en accentuant toutes les ambiguïtés, les culpabilités mal placées, le masochisme et les dénis. Avec son style poétique et vaporeux il impose une ambiance qui m'a rappelé The Sinner. Son soucis du détail et son amour du quotidien m'ont également rappelé
Nora Roberts.
La maison de l'oubli c'est un crime pervers vu de la tête de ses protagonistes, en leur laissant le temps de réaliser ce qui s'est passé, de retrouver leurs marques par rapport à la morale et au monde. C'est un roman de questionnements et de reconstructions.