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Citations sur Grandes énigmes criminelles, tome 1 : innocent ou coupa.. (2)

L'Affaire de Bruay-en-Artois.

[...] ... A Paris cependant, l'extrême-gauche et ses sympathisants appuies bruyamment les certitudes de la population locale et le combat du "petit juge" qui veut faire éclater la vérité malgré les intrigues des puissants.

Dès le 4 mai, dans Le Monde l'avocat Denis Langlois, qui avait courageusement dénoncé certaines "bavures" de la magistrature dans son livre Les Dossiers Noirs de la Justice, s'en prend au procureur Sommier :

"L'initiative du Parquet de Béthune, demandant la mise en liberté de M° Leroy, apparaît d'autant plus insolite que ce même parquet s'est, en plusieurs circonstances, signalé par sa rigueur vis-à-vis de certains justiciables.

N'est-ce pas le procureur de la République de Béthune qui, en 1968, trouvant trop faible la peine de six mois de prison avec sursis infligé à un travailleur algérien qui s'était disputé avec une voisine et lui avait donné quelques gifles, fit appel de cette décision et provoqua ainsi une condamnation à cinq ans de prison ferme ? [...]

Devant cet acharnement à poursuivre certaines personnes et l'exceptionnelle bienveillance que l'on témoigne à d'autres, il est permis de se poser certaines questions sur l'égalité des citoyens devant la loi."

Ces questions, M° Langlois avait certes raison de les poser, comme il avait eu raison de signaler dans son livre quelques iniquités d'une "justice de classe." Mais pourquoi dénoncer en l'occurrence une "initiative insolite" et une "bienveillance exceptionnelle" ? Pour une fois que le Parquet agissait en gardien vigilant des libertés individuelles, la logique eût voulu qu'on s'en félicitât au lieu de s'en indigner. Le scandale, ce n'était nullement que Pierre Leroy bénéficiât de ce traitement, mais que tous les suspects de France ne fussent pas dans ce cas. ... [...]
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L'Incendie du Reichstag.

[...] ... Cinq accusés, Van der Lubbe, Torgler, Dimitrov, Tanev et Popov, furent déférés devant la cour suprême du Reich (le Reichsgericht) qui siège à Leipzig. Le procès s'ouvrit le 21 septembre et dura jusqu'au 23 décembre. Du 10 octobre au 10 novembre, le tribunal se transporta à Berlin et tint vingt-neuf audiences sur les lieux-mêmes de l'incendie, dans l'une des salles restées intactes du Reichstag.

La justice allemande, à l'époque, n'était pas encore prise en mains par les nazis. Un jour, l'Allemagne saurait, avec le sinistre "Tribunal du Peuple" (le Volksgericht) et son président, Roland Freisler, ce que les nazis entendaient par justice.

Pour l'heure, le procès de Leipzig put se dérouler dans des conditions à peu près équitables, sous la présidence du Dr Wilhelm Bünger, vieux juriste de formation traditionaliste. Les avocats, désignés d'office, étaient sans doute des sympathisants nazis, mais ils s'acquittèrent de leur tâche avec conscience.

Les communistes n'en affirmèrent pas moins, avec un bel ensemble, que le procès était "une parodie de justice." Etrange parodie quand on sait que non seulement le tribunal devait acquitter quatre des cinq accusés, mais qu'il laissa toute latitude à ceux-ci d'interroger les dizaines de témoins qui se succédèrent. Liberté de parole dont Dimitrov, notamment, usa avec véhémence et qu'on aurait aimé retrouver dans les procès qui se déroulèrent après la guerre dans la Bulgarie régentée par ce même Dimitrov ... ... [...]
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