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Critique de Charybde2


En Sibérie, au bout de la voie ferrée à entretenir coûte que coûte, on ne vous entendra ni rêver ni crier. Sauvage et somptueux.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/09/21/note-de-lecture-laiguilleur-bertrand-schmid/

Avec ce deuxième roman, publié en septembre 2021 chez Inculte Dernière Marge, cinq ans après « Saison des ruines », le poète suisse Bertrand Schmid nous offre une éclatante démonstration d'écriture méticuleuse qui ne sacrifie à aucun moment la brutalité de l'environnement ou la sauvagerie des intentions, une écriture dans laquelle le choix de chaque mot semble vaciller volontairement au bord d'un gouffre, celui de non-dits et d'impensables, pourtant bien connus ou imaginés par la lectrice ou le lecteur – comme un subtil et poétique pré-post-exotique.

À la fois dense comme les congères et décharnée comme les gros branchages, qui tous viendraient amoindrir la puissance du rail des confins si l'on n'y prenait soigneusement garde, oeuvre étrange du plus loin et du plus tard, peut-être même du trop loin et du trop tard, ensevelissant son mystère humain et administratif dans les rêves secrets de l'individu et dans la faillite historique du collectif, « L'aiguilleur », matériel et songeur, charnel et aérien, dégage une rare poésie tragique, une fausse légèreté neigeuse et aisément stupéfiante, et mérite beaucoup plus qu'un simple détour, au fond de la taïga, au bout de la voie.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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