Aussitôt qu'il peignit, il dressa son idée: ce fut de couvrir des murs. Le mur nu lui parut morne; le tableau seul lui sembla sans raison. Il songea à faire du mur un tableau. Il retournait ainsi à la coutume de la Renaissance italienne, à celle de l'antiquité et, en somme, à l'union intime de tous les arts qui réclame que la peinture, par exemple, fasse corps avec le monument qui la soutient et pour qui elle doit être exactement destinée.
On ne peint plus à fresque aujourd'hui; les peintures murales sont appliquées sur la toile que l'on « maroufle », c'est-à- dire que l'on colle sur le mur. Mais, fresque ou toile marouflée, la peinture murale impose les mêmes conditions de sujet et de coloris. Parce qu'elle s'incorpore au monument, elle doit s'y accommoder dans sa signification et dans ses teintes, en dire clairement la destination et y satisfaire à l'harmonie générale.