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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En 1994 Riad Sattouf a 16 ans et vit à Rennes avec sa mère et son frère Yaya. Cela fait deux ans que le père a enlevé Fadi, le cadet de la fratrie. Pour retrouver son fils la mère s'en remet à divers charlatans et escrocs : voyante, avocat véreux, soi-disant ex des services secrets. Après le bac Riad Sattouf étudie les arts appliqués à Rennes puis à Paris. Dans le même temps il cherche à se faire éditer et commence une psychothérapie dans le but de se débarrasser de ses angoisses et de l'image de son père qui l'obsède.

Dans ce dernier tome de L'Arabe du futur on assiste à l'émancipation du héros. L'adolescent complexé devient petit à petit un adulte autonome. J'ai beaucoup apprécié cette évolution qui m'a fait plaisir. Bravo à Riad Sattouf pour le travail qu'il a fait pour en arriver là, bravo à sa psy. Autour j'apprécie aussi de suivre l'histoire de cette famille : les grands-parents qui vieillissent, le devenir des parents syriens.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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En beauté !
Sattouf clôt cette série mythique avec un de ses meilleurs volumes. Il retrace ses études, ses débuts dans la bande dessinée et le cinéma et rappelle que son succès est venu après des années de galère professionnelle et personnelle. Il rend hommage à sa psychothérapeute qui lui a permis de surmonter sa culpabilité, son peu d'estime de lui-même et son rapport - ou plutôt son absence de rapports - complexe avec son père.
Son entourage familial n'évolue guère : une maire naïve, obsédée par l'enlèvement de son plus jeune fils, des grand-parents qui vieillissent, un frère peu présent. Certains détails sont navrants, mais Sattouf décrit son univers sans moquerie ni mélancolie, avec ce qu'il faut d'humour et de dérision pour éviter de tomber dans le mélo ou le misérabilisme.
La lecture est plaisante, on rit beaucoup, on déplore que la série soit finie et on comprend que le charme de celle-ci était largement lié à la personnalité attachante de son auteur.
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Attendu avec impatience par les lecteurs passionnés de la saga où l'auteur racontait avec humour et tendresse son enfance entre deux univers, la chaleur rosée moyen-orientale de son père syrien et le bleu froid de la Bretagne maternelle, les tribulations de sa famille entre deux appartenances et deux cultures, certes compatibles mais éloignées, les drames et les fêlures familiales ayant marqué sa jeunesse , voici le tome final.
Quelle réussite ! Nous suivons Riad depuis les incertitudes et multiples malaises ou complexes de l'adolescence jusqu'à son affirmation de soi comme adulte et artiste épanoui, libéré enfin des freins et des inhibitions qui pesaient sur sa vie.
Cancre ne rapportant que de mauvaise notes à la maison, passionné de dessin mais passant aussi ses heures libres, comme tout ado, entre cassettes porno et jeux vidéo, mal à l'aise avec les filles, craignant les agressions gratuites dans la rue, timide et sensible, prêt à tout pour échapper au service militaire, pris entre les injonctions contradictoires de sa mère dépressive depuis l'enlèvement du petit frère Fadi, et de son père lointain mais constituant un « surmoi »toujours critique et dépréciatif dans un coin (rouge !) de sa conscience, Riad ne pourra s'en sortir tout seul, en dépit du soutien financier de ses grands-parents (ah, son grand-père postier retraité qui lui paie une école de dessin privée très chère à Nantes mais lui conseille quand même de devenir facteur !), et malgré sa vocation et son désir constamment réaffirmé de devenir dessinateur de BD.
Il lui faudra après bien des tâtonnements, une aide psychologique efficace (génial portrait de la psychothérapeute !) qui lui permettra malgré échecs et déceptions, de se trouver lui-même et de faire entendre sa voix, de se faire reconnaître de ses pairs et du public.
Un merveilleux roman graphique de formation et d'apprentissage, sincère, modeste, délicat, touchant, tendre et plein d'humour, émouvant dans la relation d'affection aux grands-parents et à son frère Fadi, sans fausse pudeur, ni censure ou apitoiement. On a envie de devenir ami avec Riad, mais que faire de mieux que de lire et relire son histoire ?
Une vraie leçon de vie pour tous les jeunes : croyez en vous-mêmes, ne renoncez à rien, si vous avez vraiment quelque chose à dire de personnel et de profond et que vous y croyez, les portes de l'avenir s'ouvriront !
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« La bédé, c'est avant tout une écriture ! C'est une langue ! Concentre toi sur l'histoire avant de vouloir faire de beaux dessins… »
Riad Sattouf a suivi l'excellent conseil d'Emile Bravo dans cette série qui retrace avec talent son enfance en Syrie et sa vie en France. Ce tome 6, qui clôt le cycle, voit Riad devenir adulte et s'épanouir dans le dessin. Ses relations familiales sont toujours compliquées, entre un père absent, une mère désespérée et des grands parents vieillissants. Dans un tel contexte, le récit pourrait être tragique mais c'est sans compter sur l'humour, la tendresse et la sensibilité de Riad Sattouf.
C'est au contraire un concentré d'espoir et d'émotions.
J'ai adoré (comme les 5 autres volumes)
Un indispensable de la BD
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Le sixième et dernier tome et pour moi le meilleur. Satouf dévoile son parcours de jeune adulte, avec ses moments magiques et ses difficultés. Il raconte sa construction personnelle, sans tabou, mais avec le voile nécessaire de la pudeur. Lecture forte.
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Je viens d'en faire la lecture et la relecture immédiatement après, c'est dire si j'ai aimé ! Ce sixième tome est puissant et ne laisse pas indifférent.

Là où les tomes 1, 2, 3 étaient les tomes de la jeunesse et les 4, 5 ceux de l'adolescence, ce tome 6 est celui du début de la maturité. le héros en prend plein la figure, mais il s'affirme néanmoins en se construisant autour de ce qui le définit vraiment : son caractère d'artiste et de créateur.

J'ai eu l'impression dans les tomes 1 à 5 que Riad Sattouf était relativement spectateur des événements, avec peu de mise en scène de paroles effectivement prononcées par son personnage. Dans le tome 6, au fur et à mesure que l'histoire avance et que le héros s'affirme, j'ai eu l'impression que le héros se mettait de plus en plus en scène en train de parler et d'exprimer des opinions tranchées, en présence de sa mère notamment.

Toute la partie avec la psychothérapeute est passionnante, ça donne presque envie d'entamer soi-même une thérapie.

Très intéressant également la longue partie sur les déboires de Riad Sattouf dans ses débuts de créateur : ses études, ses petits boulots, ses galères d'argent, ses galères pour trouver des sujets d'écriture, des maisons d'éditions prêts à le publier, les rencontres qu'il fait, etc... C'est quelque chose qu'il n'avait jamais vraiment mis en scène (contrairement à ses déboires d'adolescents des tomes 4 et 5 qu'on retrouvait déjà largement dans certaines de ses créations: Esther, les Beaux Gosses...). On en apprend beaucoup sur le métier de dessinateur. A rapprocher d'ailleurs de "Le Jeune Acteur" que j'avais beaucoup aimé pour les mêmes raisons à propos du métier d'acteur.

Par rapport aux tomes 1 à 5 qui ne faisaient pas vraiment d'élipses, le tome 6 fait parfois de grosses élipses temporelles (plusieurs années plusieurs fois vers la fin), mais de manière bien maîtrisée. On n'a jamais le sentiment que ça va trop vite ou trop lentement.

En finissant le livre, on prend pleinement conscience du projet d'écriture global de Riad Sattouf quand il a entamé l'Arabe du Futur, comment les choses ont mûri dans sa tête, pourquoi il s'est lancé là-dedans, et qu'il savait exactement où il voulait nous emmener à la fin du dernier tome.

Le livre termine "bien" dans le sens où on le finit de lire avec un vrai sentiment que l'histoire est achevée, tout ce qui était en suspens a trouvé sa réponse.

Tout l'arc avec le père kidnappeur et le petit frère élevé loin de sa mère est d'une tristesse à pleurer (quelle ordure le père!). le livre offre enfin un dénouement, même si celui-ci est doux-amer.

Bref, une conclusion magistrale pour cette série !




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Dernier tome de ce récit que j'ai suivi avec bonheur, tome après tome ! Et quelle fin !

Ce qui est incroyable, c'est que le récit est puissant, et que le dessin multiplie le propos. Normal c'est une BD... Eh bien non, je ne trouve pas cela si évident...

Comment grandir et devenir un adulte équilibré, quand notre histoire est complexe, déstructurante et source de douleurs?
Je ne sais pas quelle est la part de vérité entre ce roman graphique et la vie réelle de Riad, mais c'est fort, très très fort. Il résume l'essentiel, en 176 pages, de ce qu'on doit savoir pour passer de l'adolescence à l'âge adulte.

J'ai tout simplement adoré !
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Fin de l'histoire de Riad, jeune garçon partagé depuis la séparation de ses parents ; son père resté en Syrie a enlevé son plus jeune frère et sa mère retournée en France, à Rennes, avec ses deux plus grands fils. Désespérée, celle ci cherchera pendant des années à retrouver Fadi, perdant son argent auprés de voyants et d'avocats marrons. Riad lui continue le dessin qui le passionne, parle à son père qui lui donne son avis sur tout ce qu'il lui arrive et essaie d'aider sa mère, déprimée au plus haut point, et qui devra s'occuper de ses parents en plus de sa peine. Riad en dépit d'une scolarité parfois difficile, a son bac et réussit à entre aux Gobelins. Si l'animation ne l'attire pas, il réussit rapidement à se faire un petit nom comme dessinteur de BD.
C'est le parcours de Riad Sattouf, ces premiers succès d'estime, ses premières publications dans Fluide, puis le succès des Beaux gosses. Devenu connu, l'histoire de son père et de sa mère se concluera des années plus tard à cause de la guerre en Syrie...
Un talent rare pour raconter les enfants et les adolescents, pour se raconter ce qui n'est jamais évident, sans minorer ses défauts, avec une grande justesse de ton et réalisme. Une biographie exceptionnelle sur la difficulté d 'être tout simplement l'enfant de ses parents. A lire absolument.
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Bon, Riad a bien grandi, mais le parcours fut compliqué et quel coeur généreux que ce jeune homme à l'époque (à mon humble avis, il n'a pas changé). Je me suis vue dans le combat de sa mère pour élever seule ses enfants (je n'en ai que deux et ils sont tous les deux aussi formidables que ceux de Clémentine). J'ai revécu la déchéance et la mort de ma mère d'un Alzheimer en 2018 et une équipe de maison de retraite formidable. Je viens de vivre la mort de mon père en février 2022. Je pleure toujours leurs absences à tous les deux (et mon père était breton). Je suis en colère contre certains médecins bourreaux qui bossent dans des usines à fric, mais j'adore ceux de la maison de retraite où est décédé mon papa.
En gros, j'ai beaucoup ri, pleuré après avoir lu le roman graphique d'une traite hier soir.
Un jour peut être, je vous croiserais Monsieur SATTOUF. le hasard existe-t-il ?
Merci beaucoup pour toutes vos romans graphiques et Kénavo.
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C'est émouvant de lire le dernier tome d'une série de livres, surtout quand ces livres sont de la qualité de L'Arabe du futur, surtout quand le récit est autobiographique, surtout quand on en connait l'issue.
Dans ce 6e tome de L'Arabe du futur, Riad Sattouf se raconte de 1994 à 2011.
Son père est présent dans ses pensées, il n'a plus que très peu de nouvelles de lui (par courrier uniquement) mais il ne quitte jamais ses pensées, et malheureusement pour l'imaginer critiquer incessamment les choix qu'il fait, les actions qu'il entreprend.
Sa mère est dans une quête désespérée de son plus jeune fils vivant en Syrie avec son père.
Ses grands-parents vieillissent.
Et lui, le jeune Riad, ne se rêve qu'en dessinateur de bande-dessinée.
Et même si nous, lecteurs, nous savons quelle sera l'issue, nous savons quel auteur de bande dessinée Riad Sattouf est devenu, nous ne pouvons nous empêcher de retenir notre souffle devant les embûches, les difficultés et les doutes qu'il a traversés pour en arriver là où il en est.
Une fois de plus, son coup de crayon, son jeu de couleurs et surtout sa plume m'ont transportée.
Je me suis retrouvée très nostalgique quand j'ai refermé ce livre, parce que je refermais surtout cette histoire.
Cette série de 6 livres est désormais bien à sa place dans ma bibliothèque et elle fait partie d'une oeuvre qui compte pour moi.
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